vendredi 15 février 2013

CAMBRIOLAGES

Les nouveaux raids barbaresques



Je ne dois pas être le seul à être saisi d’un malaise grandissant quand j’ouvre un journal ou quand j’allume une télévision ou une ra­dio à l’heure des infos. Goodyear, PSA, Arcelor-Mittal, Renault, Sanofi, Candia, tout part en sucette, tout s’écroule, les ouvriers à bout de nerfs sortent dans la rue et se font ma­traquer ; un monde semble s’é­crouler en direct et les zozos qui nous gouvernent passent leurs nuits à parler mariage inverti, droit de vote des im­migrés et salle de shoot qu’ils veu­lent déjà généraliser à la France en­tière. 

La Taubira invective ses op­posants à l’Assemblée nationale com­­me un guerrier tombé du ciel, les députés de la majorité parlent de « triangle rose » et luttent héroïquement contre le retour des « heures som­bres de notre histoire », le gouvernement qui demande à tout le mon­de de se serrer la ceinture est prêt à dépenser un million par salle de shoot pour fournir leur dope aux camés. A vrai dire, le spectacle est tellement caricatural qu’il en devient surréaliste. Les gays, les immigrés, les drogués : voilà ce qu’est devenu le peu­ple aux yeux des socialistes. Pour le reste, il est désormais avéré que l’on compte en haut-lieu sur la police pour régler les problèmes sociaux et que, par idéologie, lâcheté et incompétence, on a définitivement baissé les bras en ce qui concerne la protection des citoyens les plus faibles.

Au moment où paraissait La France, orange mécanique, dont on par­lait ici-même la semaine dernière, l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (OND- RP), publiait un état des lieux à ajouter au dossier noir de la criminalité en France, qui a pris des proportions proprement délirantes. Qu’y ap­prend-on ? Qu’en 2012, 352 600 cambriolages ont eu lieu sur notre sol, soit un cambriolage toutes les 90 secondes ! Là, ça ne rigole plus du tout. Augmentation de 8 % par rapport à 2011, année qui avait elle-même connu une augmentation de 17 % par rapport à 2010… 


Et encore ce chiffre est-il en-dessous de la réalité. De nombreuses victimes renoncent à porter plainte quand l’effraction n’a pas été suivie de vol ou quand celui-ci est minime ou pas quantifiable.

 Tout le monde sait en effet très bien que la police et les as­surances ne bougeront pas le petit doigt pour le collier qu’on tient de la mémé ou pour la bague qu’on se transmet de génération en génération et dont on n’a évidemment pas la facture.

Mais là où le rapport devient vraiment intéressant, c’est quand il s’intéresse aux auteurs de ces vols. Finis les monte-en-l’air, les amateurs, les Gitans installés à la sortie du village, tous les cambrioleurs à l’ancienne. Bienvenue au temps des gangs organisés. 


« La montée en puissance des gangs de casseurs témoigne d’un transfert de délinquance vers une activité criminelle moins exposée pénalement et tout aussi lucrative que les trafics de drogue ou les braquages », écrit Christophe Soullez, chef de l’ONDRP. Ces gangs de cambrioleurs itinérants, issus principalement des pays de l’Est et liés aux mafias, ont fait de l’Europe passoire leur terrain de jeu. Organisés militairement, ils se déplacent de plusieurs centaines de kilomètres par jour, écument une région et repartent aussi sec, à la ma­nière des raids barbaresques du passé. En quelques années, le nom­bre de logements cambriolés en « zone gendarmerie » a bondi de 65 %.

 Les Georgiens mettent à sac le Grand-Ouest, les Albanais pillent la Marne (+ de 47 % de cambriolages en un an), et voilà nos belles provinces en proie aux nouveaux Huns.

 On estime leur butin à 200 000 euros par semaine, qui filent directement dans les souks balkaniques. Plus ef­ficace que les subventions europé­en­nes. Une fois cambriolé, vous pou­vez porter plainte autant que vous voulez, le temps que le flic de service ait fini de taper son rapport, les zoulous sont déjà en Allemagne, en Autriche ou au Diable Vauvert. C’est beau l’Europe sans frontières !

Heureusement, Manuel Valls a pris la mesure du problème. Il propose de prélever davantage de tra­ces sur les lieux de l’effraction et de « systématiser le recours aux moyens de la police technique et scientifique ». 


Selon « Le Figaro » du 4 février dernier, la gendarmerie vient même de lancer un nouveau service central d’analyse génétique capable de traiter « 4 000 traces de toutes natures par mois ». Nous voilà soulagés, on va pouvoir collectionner les poils de cul albanais. Quoi d’autre ? Le mi­nistre appelle également à une « ré­flexion sur le niveau de protection des ha­bitations ». Oui, vous avez bien lu : le niveau de protection des habitations. Autrement dit : Les barbares débarquent et tout ce qu’on peut vous proposer, c’est de vous barricader


Les historiens de l’avenir auront un jour à se pencher sur ce délire col­lectif qui a poussé un peuple bien peinard à l’abri de ses frontiè­res à les supprimer contre tout bon sens.
Les seuls à profiter du gruyère sont les requins de la finance et les gangsters, qui sont d’ailleurs parfois les mêmes. 


Pour le péquin moyen, c’est dé­localisation, effondrement industriel, chômage, explosion du crime organisé. Un beau progrès de civilisation. 


Heureusement qu’il reste quel­ques marchés d’avenir pour re­dresser l’économie : les systèmes d‘a­larme et les portes blindées, en attendant les armes à feu.    

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