jeudi 20 décembre 2012

"IL N'A PAS DE BLINDES, MAIS C'EST UNE OCCUPATION TOUT DE MEME" (MARINE LE PEN)

Levée de l'immunité de Marine Le Pen : "Tout cela me renforce"

Mis en ligne le 11 décembre 2012
 
Marine Le Pen.
Marine Le Pen. / Crédits : AFP

Le ministère français de la Justice a demandé la levée de l'immunité parlementaire de Marine Le Pen pour ses propos de 2010 sur les prières de rue et l'Occupation. Elle rétorque : cette affaire "ne m'affaiblit pas". 
 
"Je suis donc poursuivie pour avoir dénoncé quelque chose d'illégal", a estimé Marine Le Pen sur BFM-TV, évoquant la demande de levée de son immunité parlementaire. 
"Le système ne sait plus quoi faire pour arrêter la dynamique qui me porte (...) Tout cela me renforce et ne m'affaiblit pas", a-t-elle ajouté.  

Le ministère français de la Justice a annoncé mardi avoir transmis au Parlement européen une demande de levée de l'immunité parlementaire de Marine Le Pen pour ses propos de 2010 sur les prières de rue et l'Occupation. 
La requête pour une "main-levée parlementaire" concernant la présidente du Front national a été transmise le 26 novembre au président du Parlement européen, Martin Schulz, a précisé un porte-parole de la Chancellerie. 



"Incitation à la haine raciale"
Le parquet de Lyon avait ouvert en janvier 2011 une enquête préliminaire pour "incitation à la haine raciale" à la suite d'une plainte du Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (Mrap). Le 10 décembre 2010 à Lyon, Marine Le Pen, alors vice-présidente du FN, avait établi lors d'une réunion avec des adhérents un parallèle entre les prières de rue et l'Occupation. 

"Je suis désolée, mais pour ceux qui aiment beaucoup parler de la Seconde Guerre mondiale, s'il s'agit de parler d'occupation, on pourrait en parler, pour le coup, parce que ça c'est une occupation du territoire", avait-elle déclaré. "C'est une occupation de pans du territoire, des quartiers dans lesquels la loi religieuse s'applique, c'est une occupation. Certes y'a pas de blindés, y'a pas de soldats, mais c'est une occupation tout de même et elle pèse sur les habitants", ajoutait-elle. 

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Cette déclaration ayant suscité un tollé à gauche, la responsable du FN avait assuré à Reuters qu'elle n'avait pas fait référence spécifiquement à l'occupation allemande pendant la Seconde Guerre mondiale mais à toute forme d'occupation.

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