mardi 27 novembre 2012

MIREILLE VALETTE : "BOULEVARD DE L'ISLAMISME"

Mireille Valette : "La détestation de nos sociétés par les islamistes va jusqu'au crime."

couverture  Boulevard de l'islamisme.jpgMireille Vallette, journaliste suisse, "socialiste féministe" rappelle Le Tempsvient de publier « Boulevard de l’islamisme  L’essor du radicalisme musulman en Europe illustré par l’exemple* Pour elle, cet essor est un risque majeur pour les démocraties. Nous [la revue des rationalistes arabes qui a originellement publié cet entretien] lui avons posé quelques questions à ce propos. 
Interview réalisée par Hamid zanaz / Essayiste algérien/ auteur entre autres de ‘ l’impasse islamique, la religion contre la vie » et « l’islamisme vrai visage de l’islam »

L’islam est-il une sérieuse menace pour l’Occident ?  

L’islam (celui qui s’enseigne dans les mosquées) menace les fondements mêmes de nos démocraties. Il a déjà à son actif de formidables régressions sexistes : diminution de la mixité, foulard, niqab, heures de piscines non mixtes, demande de réfections d’hymen, séparation des sexes chaque fois que c’est possible, refus de serrer la main de l’autre sexe, etc. C’est la première fois qu’une frange d’une population immigrée  enseigne à ses membres à détester la société dans laquelle elle vit et à en rester le plus possible à l’écart . Cette détestation va jusqu’au crime: des parents tuent leur fille, des frères leur sœur parce qu’elle est « attirée par le mode de vie occidental ». Par ailleurs, la population « intégrée » ne cesse de combattre les témoins de nos traditions judéo-chrétiennes. Exemples : demande de suppression des sapins et des chants de Noël à l’école, re-nomination des marchés de Noël en « marchés d’hiver », etc

Vous mettez aussi l’accent sur la diminution de la liberté d’expression... 
C’est très grave. Pour la première fois aussi, les représentants d’une religion, l’islam, exigent que l’on ne critique pas, que l’on ne se moque pas de ses préceptes… Alors que presque tous les jours, des musulmans se font exploser en son nom (environ 18000 attentats depuis 2001), convaincus qu’ils gagnent ainsi le paradis… Et qu’en plus, dans tout le monde musulman, les droits humains, et plus gravement ceux des femmes et des minorités religieuses, sont bafoués. Sans que jamais le moindre mouvement musulman ne se lève dans nos sociétés pour s’élever contre ces réalités… Hors une petite fraction d’intellectuels musulmans qui combattent avec nous, pour les mêmes valeurs.
Pour obtenir cette limitation de notre liberté, les musulmans d’ici surfent allègrement sur la vague de manifestations fanatiques à propos de caricatures ou de films pour pousser à l’autocensure. En cas de transgression, les menaces de mort pleuvent. Nous sommes aussi priés de voter des législations qui limitent la critique de cette religion.
Cette tendance est favorisée par des mouvements « antiracistes » et des juges qui confondent sciemment la critique d’une religion ou celle du comportement de croyants avec de la haine raciale ou religieuse.

Vous donnez des exemples de cette pression à l’autocensure dans votre livre… 
Ils sont multiples. En Grande-Bretagne, une association d’étudiants est priée « par prudence » de retirer un dessin représentant le visage de Jésus et celui de Mahomet côte à côte; au Canada, un satiriste TV très critique envers l’islam ne cesse de recevoir des menaces, par exemple: « Je te hais comme catholique, comme juif. J’essaierai de te faire du mal ainsi qu’à ta femme et à tes enfants. » Le Hollandais Johan Vlemmix renonce à chanter une parodie, « Do de boerka », après des menaces de mort. Un journaliste américain, victime des mêmes menaces, renonce à un documentaire sur la radicalité des promoteurs d’une mosquée pour protéger sa famille. En septembre 2012, la télévision Channe4 renonce à diffuser un documentaire historique sur les débuts de l’islam : elle a reçu 1400 plaintes et l’historien auteur du documentaire est menacé de mort. La science ne confirmait pas le récit religieux.

La Suisse est-elle en voie d’islamisation? 
Elle ne fait pas exception, mais le processus est plus lent qu’ailleurs, car d’une part, sa population musulmane est encore assez largement une immigration de travail, notamment les Kosovars, qui sont par ailleurs moins pratiquants que les Arabes ou les Turcs. D’autre part, il n’y a pas en Suisse de quartiers-ghettos, la mixité sociale est générale. Mais les revendications sexistes et les autres (cimetières, mosquées, etc.) sont les mêmes que partout ailleurs et j’ai montré dans un précédent livre que tous les guides ou responsables religieux qui s’expriment dans l’espace public sont fondamentalistes, généralement proches des Frères musulmans… dont les frères Ramadan.**

Dans leur livre « Don’t Panik » (N’ayez pas peur ! ) le rappeur Médine et le sociologue Pascal Boniface entendent  démonter les peurs et les préjugés dont sont victimes les musulmans, les jeunes des banlieues, et les immigrés en général. Vous écrivez au contraire dans « Boulevard de l’islamisme »,  qu’une « partie croissante de ces immigrés exige et exigera  de pratiquer en Europe un islam pétrifié, en grande partie responsable de la sclérose de leurs pays ». 

Je le dis à propos des malheureux pays du « Printemps arabe » dont la majorité de la population désire si ardemment l’application de la charia. Celle-ci n’ayant jamais permis de nourrir une population, bien au contraire, la pression migratoire va s’accentuer sur nos pays. Mais l’expérience nous montre que ce voyage au pays du bien-être ne change pas les croyances : l’islam et ses préceptes moyenâgeux restent au cœur des convictions. 

Selon vous l’Occident peut-il réagir efficacement face à cette agression systématique que vous décrivez, et comment ? 
Il faudrait d’abord que les élites, les politiciens et les médias ouvrent les yeux. Lorsqu’on ne considérera plus le foulard comme une habitude culturelle, lorsque toutes ces revendications réactionnaires et intolérantes seront désignées comme telles, un grand pas sera fait. Il serait impératif aussi de cesser de suivre les injonctions de l’ONU et de l’Union européenne qui nous engagent à combattre notre « islamophobie ». Ensuite, il y a de nombreuses voies, parfois législatives : limitation de l’immigration et du regroupement familial (sœurs, frères, notamment), surveillance des mosquées, aides à la formation de leurs fidèles à l’ouverture, lutte contre l’antisémitisme, critique de l’ahurissante tendance à la bigoterie, soit au respect absolu et de plus en plus contrôlé des rites (ramadan, pèlerinage, fête du sacrifice, halal, etc.).

Comment expliquez-vous la passivité occidentale face à cet islam  conquérant, cet islam sans gène ? 
Je ne me l’explique pas entièrement. Il y a cette tendance atavique à expier notre histoire qui nous empêche de critiquer des immigrés pour insister sur notre propre culpabilité. Il y a probablement une tendance à projeter sur l’autre notre ouverture culturelle : comment imaginer que nos protégés puissent nous haïr ? Il est tellement confortable de renverser les termes du problème : au lieu de lutter contre les obscurantistes et les radicaux, on tourne son agressivité vers « l’extrême droite » qui les dénonce.   

Peut-on parler d’un aveuglement, d’une servitude volontaire ? 
L’aveuglement des élites, de la gauche en particulier, ne fait aucun doute. Là encore, j’ai un peu de peine à comprendre. Il y a ce désir de garder sa vision angélique des immigrés en refusant obstinément d’entendre, de voir et de débattre. Il y a ce rejet d’une réalité qui vous obligerait à revoir la doctrine que vous propagez depuis des années. Quant à la servitude volontaire, elle se manifeste chez toutes ces femmes qui acceptent de se couvrir le corps et les cheveux afin de ne pas exciter la libido des mâles. 

Mais pas seulement : à la mosquée, les fillettes apprennent que les musulmanes sont tellement supérieures à ces femmes occidentales qui sont proches de la prostitution. Et on leur confie cette grande et magnifique tâche de montrer qu’elles sont différentes, modestes et pudiques. 

Pour moi, porter délibérément le symbole de l’oppression des femmes musulmanes dans une société qui leur accorde des libertés qu’aucune société islamique ne leur a jamais offertes, c’est stupéfiant.

* Boulevard de l’islamisme, éd. Xénia, 2012
** Islamophobie ou légitime défiance ? Ed. Favre,

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