MIREILLE VALETTE : "BOULEVARD DE L'ISLAMISME"
Mireille Valette : "La détestation de nos sociétés par les islamistes va jusqu'au crime."
Mireille Vallette, journaliste suisse, "socialiste féministe" rappelle Le Temps , vient de publier « Boulevard de l’islamisme L’essor du radicalisme musulman en Europe illustré par l’exemple.»*
Pour elle, cet essor est un risque majeur pour les démocraties. Nous
[la revue des rationalistes arabes qui a originellement publié cet
entretien] lui avons posé quelques questions à ce propos.
Interview
réalisée par Hamid zanaz / Essayiste algérien/ auteur entre autres de ‘
l’impasse islamique, la religion contre la vie » et « l’islamisme vrai
visage de l’islam »
L’islam est-il une sérieuse menace pour l’Occident ?
L’islam
(celui qui s’enseigne dans les mosquées) menace les fondements mêmes de
nos démocraties. Il a déjà à son actif de formidables régressions
sexistes : diminution de la mixité, foulard, niqab, heures de piscines
non mixtes, demande de réfections d’hymen, séparation des sexes chaque
fois que c’est possible, refus de serrer la main de l’autre sexe, etc.
C’est la première fois qu’une frange d’une population immigrée enseigne
à ses membres à détester la société dans laquelle elle vit et à en rester le plus possible à l’écart .
Cette détestation va jusqu’au crime: des parents tuent leur fille, des
frères leur sœur parce qu’elle est « attirée par le mode de vie
occidental ». Par ailleurs, la population
« intégrée » ne cesse de combattre les témoins de nos traditions
judéo-chrétiennes. Exemples : demande de suppression des sapins et des
chants de Noël à l’école, re-nomination des marchés de Noël en « marchés
d’hiver », etc
Vous mettez aussi l’accent sur la diminution de la liberté d’expression...
C’est
très grave. Pour la première fois aussi, les représentants d’une
religion, l’islam, exigent que l’on ne critique pas, que l’on ne se
moque pas de ses préceptes… Alors que presque tous les jours, des
musulmans se font exploser en son nom (environ 18000 attentats depuis
2001), convaincus qu’ils gagnent ainsi le paradis… Et qu’en plus, dans
tout le monde musulman, les droits humains, et plus gravement ceux des
femmes et des minorités religieuses, sont bafoués. Sans que jamais le
moindre mouvement musulman ne se lève dans nos sociétés pour s’élever
contre ces réalités… Hors une petite fraction d’intellectuels musulmans
qui combattent avec nous, pour les mêmes valeurs.
Pour
obtenir cette limitation de notre liberté, les musulmans d’ici surfent
allègrement sur la vague de manifestations fanatiques à propos de
caricatures ou de films pour pousser à l’autocensure. En cas de
transgression, les menaces de mort pleuvent. Nous sommes aussi priés de
voter des législations qui limitent la critique de cette religion.
Cette
tendance est favorisée par des mouvements « antiracistes » et des juges
qui confondent sciemment la critique d’une religion ou celle du
comportement de croyants avec de la haine raciale ou religieuse.
Vous donnez des exemples de cette pression à l’autocensure dans votre livre…
Ils
sont multiples. En Grande-Bretagne, une association d’étudiants est
priée « par prudence » de retirer un dessin représentant le visage de
Jésus et celui de Mahomet côte à côte; au Canada, un satiriste TV très
critique envers l’islam ne cesse de recevoir des menaces, par exemple: «
Je te hais comme catholique, comme juif. J’essaierai de te faire du mal
ainsi qu’à ta femme et à tes enfants. » Le Hollandais Johan Vlemmix
renonce à chanter une parodie, « Do de boerka », après des menaces de
mort. Un journaliste américain, victime des mêmes menaces, renonce à un
documentaire sur la radicalité des promoteurs d’une mosquée pour
protéger sa famille. En septembre 2012, la télévision Channe4 renonce à
diffuser un documentaire historique sur les débuts de l’islam : elle a
reçu 1400 plaintes et l’historien auteur du documentaire est menacé de
mort. La science ne confirmait pas le récit religieux.
La Suisse est-elle en voie d’islamisation?
Elle
ne fait pas exception, mais le processus est plus lent qu’ailleurs, car
d’une part, sa population musulmane est encore assez largement une
immigration de travail, notamment les Kosovars, qui sont par ailleurs
moins pratiquants que les Arabes ou les Turcs. D’autre part, il n’y a
pas en Suisse de quartiers-ghettos, la mixité sociale est générale. Mais
les revendications sexistes et les autres (cimetières, mosquées, etc.)
sont les mêmes que partout ailleurs et j’ai montré dans un précédent
livre que tous les guides ou responsables religieux qui s’expriment dans
l’espace public sont fondamentalistes, généralement proches des Frères
musulmans… dont les frères Ramadan.**
Dans
leur livre « Don’t Panik » (N’ayez pas peur ! ) le rappeur Médine et le
sociologue Pascal Boniface entendent démonter les peurs et les
préjugés dont sont victimes les musulmans, les jeunes des banlieues, et
les immigrés en général. Vous écrivez au contraire dans « Boulevard de
l’islamisme », qu’une « partie croissante de ces immigrés exige et
exigera de pratiquer en Europe un islam pétrifié, en grande partie
responsable de la sclérose de leurs pays ».
Je
le dis à propos des malheureux pays du « Printemps arabe » dont la
majorité de la population désire si ardemment l’application de la
charia. Celle-ci n’ayant jamais permis de nourrir une population, bien
au contraire, la pression migratoire va s’accentuer sur nos pays. Mais
l’expérience nous montre que ce voyage au pays du bien-être ne change
pas les croyances : l’islam et ses préceptes moyenâgeux restent au cœur
des convictions.
Selon vous l’Occident peut-il réagir efficacement face à cette agression systématique que vous décrivez, et comment ?
Il
faudrait d’abord que les élites, les politiciens et les médias ouvrent
les yeux. Lorsqu’on ne considérera plus le foulard comme une habitude
culturelle, lorsque toutes ces revendications réactionnaires et
intolérantes seront désignées comme telles, un grand pas sera fait. Il
serait impératif aussi de cesser de suivre les injonctions de l’ONU et
de l’Union européenne qui nous engagent à combattre notre « islamophobie
». Ensuite, il y a de nombreuses voies, parfois législatives :
limitation de l’immigration et du regroupement familial (sœurs, frères,
notamment), surveillance des mosquées, aides à la formation de leurs
fidèles à l’ouverture, lutte contre l’antisémitisme, critique de
l’ahurissante tendance à la bigoterie, soit au respect absolu et de plus
en plus contrôlé des rites (ramadan, pèlerinage, fête du sacrifice,
halal, etc.).
Comment expliquez-vous la passivité occidentale face à cet islam conquérant, cet islam sans gène ?
Je
ne me l’explique pas entièrement. Il y a cette tendance atavique à
expier notre histoire qui nous empêche de critiquer des immigrés pour
insister sur notre propre culpabilité. Il y a probablement une tendance à
projeter sur l’autre notre ouverture culturelle : comment imaginer que
nos protégés puissent nous haïr ? Il est tellement confortable de
renverser les termes du problème : au lieu de lutter contre les
obscurantistes et les radicaux, on tourne son agressivité vers «
l’extrême droite » qui les dénonce.
Peut-on parler d’un aveuglement, d’une servitude volontaire ?
L’aveuglement
des élites, de la gauche en particulier, ne fait aucun doute. Là
encore, j’ai un peu de peine à comprendre. Il y a ce désir de garder sa
vision angélique des immigrés en refusant obstinément d’entendre, de
voir et de débattre. Il y a ce rejet d’une réalité qui vous obligerait à
revoir la doctrine que vous propagez depuis des années. Quant à la
servitude volontaire, elle se manifeste chez toutes ces femmes qui
acceptent de se couvrir le corps et les cheveux afin de ne pas exciter
la libido des mâles.
Mais pas seulement : à la mosquée, les fillettes
apprennent que les musulmanes sont tellement supérieures à ces femmes
occidentales qui sont proches de la prostitution. Et on leur confie
cette grande et magnifique tâche de montrer qu’elles sont différentes,
modestes et pudiques.
Pour
moi, porter délibérément le symbole de l’oppression des femmes
musulmanes dans une société qui leur accorde des libertés qu’aucune
société islamique ne leur a jamais offertes, c’est stupéfiant.
* Boulevard de l’islamisme, éd. Xénia, 2012
** Islamophobie ou légitime défiance ? Ed. Favre,
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