LEGION ETRANGERE
En kiosque : Légion étrangère n°4 sur les volontaires étrangers 1939-1945
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www.youtube.com/watch?v=Va6yxMru9jE18 mai 2007 - 42 s - Ajouté par MrTylerDurden14
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Le 20 septembre 1985, la croix de guerre gagnée par le 22e régiment de marche de volontaires étrangers est accrochée sur la cravate du drapeau du 2e régiment étranger d'infanterie sous le regard ému de Fred Samuel, le célèbre joailler de la place Vendôme. Jeune engagé volontaire dans ce régiment, il combat contre les Allemands et, dès la fin de la guerre, entreprend un patient travail de reconnaissance du sacrifice de ses camarades, engagés volontaires dès la déclaration de guerre.
Deux
décrets successifs (12 avril et 29 décembre 1939) autorisent les
étrangers résidents en France depuis 10 ans à s'engager dans les
régiments réguliers. De son côté, la Légion étrangère mobilise en nombre
dans ses structures traditionnelles mais l'afflux d’étrangers sur le
sol national oblige à la création de nouveaux régiments.
Le 16 septembre 1939, le ministre de la
Guerre décide alors de former des unités particulières de volontaires
étrangers qui sont instruites au camp du Barcarès d'où elles sont
envoyées au front.
Curieux assemblages de tendances
politiques, de nationalités et de religions, les 21e, 22e et 23e RMVE
regroupent des républicains espagnols, des juifs de Roumanie ou de
Russie, des Italiens antifascistes ou des Argentins. Avec peu de moyens,
ils garderont la tête haute devant les chars allemands.
Et quand l’armée sera contrainte de
déposer les armes, certains, ils seront nombreux, feront le choix de la
Résistance comme Boris Holban, sergent au 22e RMVE puis chef FTP-MOI qui
dira « le moral était la seule chose dont nous manquions pas ».
D’autres rejoindront le général de Gaulle comme Rolf Weinberg. D’autres
encore, comme Florence Howard endosseront les habits de la solidarité.
C’est encore un étranger, le lieutenant Amado Granell qui libérera Paris
à la tête de la Nueve, la 9e compagnie du régiment de marche du Tchad, constituée de républicains espagnols.
Impliqués dans la grande épreuve de la
reconquête nationale, et défenseurs des valeurs de notre pays, ils sont
l’exemple d’un engagement fait de conviction, d’intégration et
d’abnégation.
Ce numéro de Légion étrangère leur est
consacré afin qu'ils soient désignés à la reconnaissance de tous pour
leur courage alors que la France s’apprêtait à subir le joug allemand.
Jean-Luc Messager
Conseiller de la rédaction
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