jeudi 23 août 2012

LES ELEVES DE JANSON SAILLY : LES PREMIERS A MANIFESTER CONTRE L'OCCUPANT (LE 11 NOVEMBRE 1940)

(JPPS à Janson en 1945)

Extrait du texte d’une plaque commémorative à l’angle du boulevard Raspail et de la rue du Cherche-Midi :

« Les jours précédant le 11 novembre 1940, des tracts ont circulé dans les lycées parisiens, notamment à Janson-de-Sailly, Carnot, Condorcet, Buffon, Chaptal et Henri-IV, ainsi qu’à la Corpo de Droit, dans le Quartier latin, appelant à manifester le jour de l’armistice, à 17 h 30. Le 10 novembre 1940, plusieurs journaux parisiens publient un communiqué de la préfecture de police stipulant que :

 “Les administrations publiques et les entreprises privées travailleront normalement le 11 novembre à Paris et dans le département de la Seine. 

Les cérémonies commémoratives n’auront pas lieu. Aucune démonstration publique ne sera tolérée”. » 

==================================


11 NOVEMBRE 1940 : LYCÉENS ET ÉTUDIANTS PARISIENS MANIFESTENT


L'audacieuse manifestation du 11 novembre 1940, qui rassembla de tout jeunes gens, des lycéens et étudiants parisiens, fut la première grande démonstration publique connue de résistance à l'occupation et à la collaboration. 

 
Elle fut le point culminant d'une série d'événements qui marquèrent les journées qui la précédèrent.
Elle annonça qu'un irrésistible mouvement pour la liberté et la dignité était enclenché...


1er novembre 1940 : le général Otto von Stülpnagel devient Militärbefehlshaber in Frankreich, chef de l'administration militaire allemande en France. 

Dans les mois, les années à venir, son nom puis celui de ses successeurs, inscrits au bas d'affiches placardées dans les rues annonçant l'exécution d'otages et de " terroristes ", symboliseront la férocité de l'occupation.

 Mais en ce début de novembre 1940,
l'occupant se pare encore d'un visage sinon avenant du moins correct. Il est vrai que quelques jours plus tôt, le 24 octobre, la poignée de main de Pétain et de Hitler à Montoire a ouvert le chemin de la collaboration entre l'Allemagne nazie et l'État français. 


Pour l'instant il n'y a pas lieu de brusquer ce voisin plutôt conciliant. 

Depuis près de cinq mois maintenant, plus de la moitié de la France vit sous la férule allemande, une situation insupportable pour certains et qui se traduit dans les faits par des actes isolés de refus et d'opposition.


Mais il faudra attendre le 11 novembre pour que la première manifestation d'envergure des lycéens et étudiants parisiens prouve à l'occupant et à Vichy qu'un mouvement irrésistible de refus s'est mis en branle. 

==================================================

Aucun commentaire: