MEDIAS FRANCAIS A LA BOTTE ...DE L'ISLAM
Islamisation de la Belgique : c’est arrivé près de chez nous
Bruxelles perce un tabou français
Publié le 20 juin 2012
D’après La Libre Belgique, nos voisins d’outre-Quiévrain
sont passés très près de nuits d’émeutes urbaines comme nous en avons
connues à l’automne 2005, après la mort malheureuse de deux jeunes
banlieusards fuyant la police dans un transformateur électrique.
A
Molenbeek, le 31 mai dernier, c’est le contrôle d’identité d’une jeune
femme habillée en niqab qui a mis le feu aux poudres.
Preuve que le
port du voile intégral n’est pas toujours synonyme de soumission, la
jeune voilée a non seulement refusé de se découvrir le visage – bien que
contrôlée par des femmes policiers – mais a surtout essayé de fausser
compagnie aux agents de police puis de leur asséner un coup de boule sur
le chemin du commissariat. Son esclandre avec la maréchaussée a
provoqué de violentes réactions de la population de ce faubourg à forte
population arabo-musulmane. Arrivée dans les locaux de la police, après
une ultime foucade, la jeune femme se révèlera être Stéphanie, une
belgo-camerounaise convertie à l’islam.
Solidarité oblige, c’est un autre belge converti, fondateur du
groupuscule Shariah for Belgium qui a fomenté des sit-in de jeunes
musulmans devant le commissariat de Molenbeek, les barbus tentant
d’assaillir le poste de police jusqu’à ce que des troupes anti-émeute
soient déployées sur place. Après une seconde tentative d’envahissement
le lendemain, une enquête du parquet a été ouverte. Selon La Libre Belgique,
« les manifestants ne sont pas, dans une large majorité, originaires de
la commune de Molenbeek, mais viendraient d’Anvers, la capitale
flamande où existe une autre association « La Ligue arabe in Belgium »,
reconnue comme assez extrémiste, voire violente. ».
Originaires de Molenbeek ou non, les émeutiers se solidarisent en tout cas avec l’association Shariah for Belgium, qui ferait passer les partis islamistes proches des Frères Musulmans pour d’innocents clubs de macramé. Un coup d’œil au site, maintes fois fermé puis rouvert, de ce groupuscule révèle un étalage de slogans flamands dirigés contre les « Croisés », d’appels à « libérer la Palestine » signés cheikh Oussama Ben Laden, entre deux panégyriques de Omar Bakri Mohamed et d’Abou Hamza al-Masri, deux imams extradés hors d’Europe pour leur compagnonnage idéologique, sinon logistique, avec Al-Qaïda.
On pourrait croire l’incident de Molenbeek sporadique. Pourtant,
devant la montée du radicalisme islamiste, le gouvernement belge, qui a
d’autres dossiers brûlants à gérer, a décidé de légiférer. La ministre
de l’Intérieur Joëlle Milquet, par ailleurs femme-lige du Centre
Démocrate et Humaniste (CDH), a décidé de prendre le problème à bras le
corps en proposant un projet de loi
visant à interdire “toute milice privée ou toute autre organisation de
particuliers dont l’objet est de recourir à la force ou de suppléer
l’armée ou la police ou de s’immiscer dans leurs actions ou de se
substituer à elles ou qui présentent, par leur forme et leur
organisation militaires, le caractère de groupe de combat”.
Dans un pays aussi cuirassé contre les dangers sécessionnistes, on
pourrait croire la manœuvre dirigée contre les immigrés, afin de
détourner les yeux inquiets des électeurs des inégalités économiques,
seules questions politiques qui vaillent. Or, cette vue-du-monde
mélenchonienne, en plus d’être électoralement peu payante, achoppe sur
la question identitaire, cruciale pour un nombre croissant de citoyens
belges et européens. Inutile de spéculer sur l’extrémisme présumé de
Joëlle Milquet : non contente de siéger dans un gouvernement d’union
nationale, la vice-premier ministre est issue d’une tradition centriste
héritière du personnalisme chrétien d’Emmanuel Mounier, loin, très loin
de l’extrême droite rexiste ou flamande.
Hélas, le réel est têtu et n’a pas tardé de rattraper nos amis Belges. Samedi 9 juin, à peine sorti du Thalys, un français poignardait deux policiers dans le métro de Bruxelles, répondant ainsi à l’appel au meurtre lancé par les assaillants islamistes du commissariat de Molenbeek. Par voie de conséquence, le plan vigipirate local fut renforcé dans une vingtaine de communes bruxelloises, d’autant que la récente condamnation du porte-parole de Sharia4Belgium, un certain Fouad Belkacem, a allumé l’étincelle islamiste.
Ce faisceau de faits divers inquiétants devrait interpeller nos
politiques. Des deux côtés de la frontière, poreuse à l’envi, Schengen
oblige, les moyens de communication modernes favorisent la propagation
des discours jihadistes de type takfiriste. Dans le sillage de
l’égyptien Sayyid Qotb, que Nasser fit exécuter au début des années
1960, une mouvance islamiste mondialisée pratique le takfir
(littéralement, excommunication) en déclarant impies les «
mécréants » juifs et chrétiens, mais aussi les musulmans « apostats »
qui ne se rallient pas à leur lecture du Coran. Ce petit courant
mondialisé constitue en quelque sorte la branche idéologique d’Al-Qaïda
et s’il ne passe pas toujours aux actes terroristes, son extension par
le jeu des conversions frappe de plein fouet des sociétés européennes
déjà ébranlées par des chocs migratoires.
Certaines communes
bruxelloises étant les bastions de « majorités relatives » marocaines
ou turques, selon l’expression du géographe Christophe Guilluy, les «
autochtones » n’ont parfois le choix qu’entre le repli, la fuite ou
l’absorption culturelle. Ainsi, s’il ne faut pas confondre islam et
immigration – certains immigrés maghrébins adoptent une pratique
paisible de leur religion, voire l’abandonnent tandis que nombre de
fondamentalistes sont en fait des « autochtones » convertis –
l’irruption dans le débat public belge de la violence jihadiste perce un
tabou.
Adressons une supplique aux politiques de droite comme de gauche :
que l’articulation entre la politique migratoire et la vie en société ne
se fasse plus sous l’angle exclusif de la sécurité et des laïus
lénifiants autour du “vivre-ensemble”. Au milieu de toute cette
hypocrisie, le plus inquiétant est peut-être la quasi omerta des médias
français.
A quelques exceptions près, les événements belges ont été
largement sous-relayés dans l’hexagone, pourtant peu accaparé par la
morne campagne des législatives.
Ce « service minimum » de la presse
traduit la réticence des grands médias à traiter de faits qui risquent
d’apporter de l’eau à des moulins qu’ils voudraient assécher.
Faute de
lucidité, le retour du refoulé pourrait faire très mal dans l’hexagone,
la Belgique préfigurant peut-être l’avenir de la France en matière de
multiculturalisme.
*Photo : sharia4belgium.
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