A LYON CA BOUGE !
Lyon (Rhône), samedi. Les militants ses sont rassemblés après l'interdiction d'une manifestation. | AFP/PHILIPPE MERLE
Environ 70 militants d'extrême droite ont été arrêtés samedi après-midi à Lyon, notamment pour s'être rassemblés à la gare de la Part-Dieu alors que leur manifestation prévue en centre-ville avait été interdite, selon la préfecture.
Parmi les interpellés, «certains vont faire l'objet d'une vérification d'identité et d'autres seront placés en garde à vue pour des infractions plus graves que leur participation à un attroupement», a déclaré le préfet délégué pour la Défense et la Sécurité, Jean-Pierre Cazenave-Lacrouts. Certains militants portaient «des couteaux ou des barres de fer»,et d'autres pourraient être poursuivis pour des «violences sur agent de la force publique», a-t-il ajouté, soulignant qu'il n'y avait eu «aucune dégradation ni blessé».
Parmi les nombreux voyageurs
Au milieu des voyageurs de la Part-Dieu, très nombreux en ce début de week-end, le président de l'Oeuvre française Yvan Benedetti était monté vers 14h45 sur l'un des escaliers menant aux quais pour prendre la parole pendant une dizaine de minutes. «Nous sommes ici pour dénoncer une forfaiture.
Environ 70 militants d'extrême droite ont été arrêtés samedi après-midi à Lyon, notamment pour s'être rassemblés à la gare de la Part-Dieu alors que leur manifestation prévue en centre-ville avait été interdite, selon la préfecture.
Parmi les interpellés, «certains vont faire l'objet d'une vérification d'identité et d'autres seront placés en garde à vue pour des infractions plus graves que leur participation à un attroupement», a déclaré le préfet délégué pour la Défense et la Sécurité, Jean-Pierre Cazenave-Lacrouts. Certains militants portaient «des couteaux ou des barres de fer»,et d'autres pourraient être poursuivis pour des «violences sur agent de la force publique», a-t-il ajouté, soulignant qu'il n'y avait eu «aucune dégradation ni blessé».
Parmi les nombreux voyageurs
Au milieu des voyageurs de la Part-Dieu, très nombreux en ce début de week-end, le président de l'Oeuvre française Yvan Benedetti était monté vers 14h45 sur l'un des escaliers menant aux quais pour prendre la parole pendant une dizaine de minutes. «Nous sommes ici pour dénoncer une forfaiture.
Nous voulions défiler pacifiquement. Les Français sont
interdits de parler chez eux. Aujourd'hui, c'est l'étranger qui fait la
loi chez nous», avait-il lancé, allusion à une
manifestation en soutien au peuple syrien autorisée samedi à Lyon.
«L'heure de l'insoumission a sonné !», avait poursuivi l'élu local exclu du FN en juillet 2011 pour des propos antisémites, entouré par 30 à 40 militants des Jeunesses nationalistes, groupuscule fondé en octobre 2011 à Lyon.
«L'heure de l'insoumission a sonné !», avait poursuivi l'élu local exclu du FN en juillet 2011 pour des propos antisémites, entouré par 30 à 40 militants des Jeunesses nationalistes, groupuscule fondé en octobre 2011 à Lyon.
Les policiers, entourant progressivement les
manifestants, les ont repoussés vers une des portes conduisant au
métro, instaurant un périmètre de sécurité et obligeant les voyageurs à
emprunter d'autres accès.
Plusieurs militants ont tenté de forcer le passage et les forces de l'ordre ont répliqué par des tirs de gaz lacrymogène, maîtrisant peu à peu les manifestants qui ont continué à crier «la France aux Français», genoux à terre.
Les forces de l'ordre ont répliqué avec des tirs de gaz
Plusieurs militants ont tenté de forcer le passage et les forces de l'ordre ont répliqué par des tirs de gaz lacrymogène, maîtrisant peu à peu les manifestants qui ont continué à crier «la France aux Français», genoux à terre.
Parallèlement, d'autres membres
présumés des Jeunesses nationalistes ont été interpellés dans le
quartier de Saint-Jean, portant «des fumigènes ou des couteaux dans leur
sac à dos», d'après M. Cazenave-Lacrouts. «Nombre de
nos amis sont parqués comme des chiens dans la cour d'un
commissariat, en plein soleil et sans eau. Malgré tout, nous restons
mobilisés», ont réagi les Jeunesses nationalistes samedi soir dans
un communiqué.
Jeudi,
la préfecture du Rhône avait interdit leur défilé ainsi qu'un
rassemblement parallèle d'un
collectif contre l'extrême droite, tous deux prévus samedi
après-midi, «en raison des troubles graves» qu'ils faisaient peser sur
l'ordre public.
La première manifestation, qui visait à
dénoncer «la préférence anti-nationale et le racisme
anti-blanc», devait emprunter des espaces publics très fréquentés et «de
nombreux débordements ont été à déplorer lors de rassemblements
précédents», avait rappelé la préfecture.
Les Jeunesses
nationalistes avaient aussitôt décidé un recours en justice, rejeté
samedi midi par le tribunal administratif de Lyon.
Le
fondateur du mouvement, le conseiller régional Alexandre Gabriac absent à la Part-Dieu, avait appelé les militants à «rester mobilisés».
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