vendredi 22 juin 2012

 

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Sur le blog de JPPS : Quelques remarques sur l’anarchisme de droite






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Pagès-Schweitzer Jean-Pierre 
 - mercredi 18 février 2009

Les incendiaires d’Athènes ne sont pas des Anarchistes, et les saboteurs des équipements SNCF non plus !

La pensée « libertaire », comme son nom l’indique, prône le primat de la Liberté. Pour la gauche, l’extrême gauche et l’ultra-gauche (pseudo-anarchiste), c’est le second principe républicain, l’Égalité, qui vient en tête (avec la Fraternité/solidarité en seconde position). Quant à la Liberté, c’est un luxe « bourgeois » relégué en dernière position.


Les anarcho-socialistes, les anarcho-syndicalistes, les anarcho-communistes… n’ont rien à voir avec l’Anarchisme : leurs revendications sont essentiellement « sociales » et « égalitaristes ». Le dénominateur commun de tous ces braves gens peut se résumer en un mot : IMPOSTURE ! Imposteurs, les Proudhon, les Bakounine, les Kropotkine.


Imposteurs, les anarcho-terroristes des années 1890. Les Ravachol (F-C Koenigstein, qui fut l’auteur de plusieurs attentats, en 1892), les Auguste Vaillant (qui lança une bombe dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale, en 1893), les Caserio (Santo Geronimo Caserio qui, en 1894, assassina le Président de la République Sadi Carnot), ou les Émile Henry (qui, également en 1894, avait tué cinq policiers au commissariat de la rue des Bons-Enfants). Leurs motivations étaient loin d’être « libertaires ». C’était bien plus la haine de la « société bourgeoise d’exploitation », que leur amour de la liberté, qui avait déclenché leur « passage à l’acte ».


Et la « Bande à Bonnot » ? se disent déjà certains de mes lecteurs. Jules Bonnot, Raymond Callemin (dit « Raymond-la-science »), Édouard Carouy, André Soudy (dit « L’homme à la carabine »), Octave Garnier et les autres, n’étaient pas des terroristes. Ils mettaient en application, d’une manière peut-être peu intelligente (mais après tout, ils ne sortaient pas de l’ENA), l’un des « piliers » de l’individualisme anarchiste ; la reprise individuelle. Car, comme disait Stirner, « s’il y a des riches et des pauvres, c’est la faute aux pauvres » ! (pas très « politiquement correct », ce Stirner…).


L’Anarchiste est avant tout celui qui dit NON ! Dire non à un soi-disant « destin » (une notion inventée par la caste religieuse, afin de mieux soumettre les populations).


Être « Anarchiste », c’est décider, un jour, de prendre sa vie en main, de faire « comme si » l’Homme avait le pouvoir de mener sa barque à sa guise – et surtout, ensuite, d’être prêt à en assumer les conséquences. Et cela, Jules Bonnot et ses amis l’ont fait. J’ai eu le privilège d’en rencontrer deux : Petit-Demange, condamné à un an de prison, et surtout Léon-Armand Rodriguez – dit Bertram.


Mais, me direz-vous, qui sont les véritables Anarchistes ? Ce sont, selon moi, les disciples de Max Stirner, « prophète » de l’Anarchisme Individualiste, dit « Anarchisme de Droite ». Pour ce philosophe allemand, l’anarchie n’existe pas : c’est une utopie. Il y a seulement des « Anarchistes », c’est-à-dire des hommes et des femmes qui refusent de se sacrifier pour des « fantômes ». Il n’y a pas, pour l’anarchiste, de cause « supérieure ».


C’est chez Baudelaire, chez Rimbaud, chez Apollinaire, chez Jarry, chez Lautréamont, chez Artaud, chez tous les poètes et les écrivains « maudits » qu’il faudra rechercher la « substantifique moelle » de l’anarchisme – et surtout chez le plus maudit de tous : Donatien Alphonse François, Marquis de Sade (1740-1814), qui passa trente ans de sa vie en prison… ou à l’asile.


Ces « Libertins » sont, sans aucun doute, beaucoup plus proches de l’idéal libertaire, que les petits cons qui déposent des bâtons de dynamite au « Printemps » !
         

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