mardi 23 août 2011

UN EXAMPLE A SUIVRE !

Algérie : les binationaux seront inéligibles

- International -

Reproduction de deux articles parus sur « Tout sur l’Algérie » (TSA)
Les binationaux et les non-diplômés inéligibles

L’avant‑projet de révision de la loi électorale, dont TSA a obtenu une copie, comporte des amendements qui pourraient gêner les partis politiques qui se préparent aux prochaines échéances électorales. Les listes électorales qui n’obtiendront pas au moins 10 % des suffrages exprimés, ne sont pas « admises à la répartition des sièges à pourvoir ». Ce seuil est fixé à 7 % dans la loi électorale actuelle.


Les conditions d’éligibilités aux élections législatives et locales sont également modifiées. Ainsi, l’âge minimum requis pour un candidat à l’APC ou APW est ramené de 25 ans à 23 ans. Les binationaux n’ont plus le droit de prétendre siéger au Parlement ou aux assemblées locales. L’article 82 de l’avant‑projet de révision de la loi électorale stipule que les candidats à l’APC, APW ou APN, doivent« être de nationalité algérienne exclusive, d’origine ou acquise depuis vingt ans au moins ».

Il est également exigé des candidats à la députation d’être « en possession d’un diplôme d’études universitaires » (article 92). Il est préconisé, par ailleurs que « ne peuvent être inscrits sur une même liste plus de deux membres d’une famille, parents ou alliés au quatrième degré », au lieu du second degré. Autre amendement proposé : « l’attribution du dernier siège à pourvoir, lorsque deux ou plusieurs listes obtiennent un nombre égal de suffrage, revient au candidat le plus jeune », à la place du candidat le plus âgé tel que stipulé dans l’article 94 de la loi électorale.

Les dépenses de campagne d’un candidat à la présidentielle sont plafonnées à 60 millions de dinars au lieu de 20 millions actuellement. Celles des élections législatives sont limitées à 600 000 dinars par candidat, au lieu de 150 000 dinars.
Autre nouveauté : elle est contenue dans l’article 52, « …à l’exception des bulletins nuls et des bulletins contestés, qui sont annexés au procès‑verbal, prévu dans l’article 53 ci‑dessous, les bulletins de chaque bureau de vote doivent être conservés dans des sacs scellés identifiés quant à leur origine jusqu’à expiration des délais de recours et de proclamation définitive des résultats ». Le ministère de l’Intérieur, via cet amendement, a voulu donner un gage de régularité à tous les scrutins en envisageant des sanctions lourdes, allant jusqu’à des peines privatives de liberté, pour toutes les personnes qui détournent les voix des électeurs ainsi que les commanditaires.

Source : TSA

Quand le pouvoir algérien s’inspire de l’extrême-droite française

De toutes les mesures contenues dans l’avant‑projet de révision de la loi électorale, celui concernant les binationaux est sans doute le plus choquant. L’article 82 de la nouvelle loi actuellement en discussion au gouvernement stipule que les candidats à l’APC, APW ou APN, doivent « être de nationalité algérienne exclusive, d’origine ou acquise depuis vingt ans au moins ». Comprendre : les binationaux ne sont éligibles à aucune élection.

La mesure est choquante parce qu’elle semble s’inspirer des propositions des plus scandaleuses formulées ces dernières années par les partis de droite et d’extrême‑droite en Europe, notamment en France où réside la plus importante communauté d’origine algérienne. Récemment, un député français avait en effet proposé d’obliger les binationaux de ce pays à choisir entre la nationalité de leur pays d’origine et celle de leur pays d’accueil. Finalement, la proposition n’a pas été retenue. Cette loi visait explicitement les Français d’origine maghrébine.

La double nationalité est devenue un thème récurrent chez l’extrême‑droite européenne, notamment française. L’avant‑projet de loi algérien pourrait renforcer en France le camp de ceux qui souhaitent exclure davantage les binationaux de la société. L’Algérie va ainsi affaiblir sa communauté en France, déjà en position difficile.

Le projet de loi pose aussi un autre problème. Comme le montre la gestion chaotique du pays depuis quelques années, l’Algérie manque d’élites. Une partie des ministres du gouvernement et des managers publics ont montré leurs limites sur le plan technique. Certains peinent même à faire le travail d’un chef de projet et livrer des chantiers dans les délais. Les binationaux ne sont pas seulement des Algériens qui possèdent deux ou plusieurs passeports.

Ce sont des compétences qui pourront servir l’Algérie. De quel droit le pouvoir veut‑il priver le pays de leur apport ? Cette proposition n’a pas encore été votée. Elle doit d’abord être validée par le Conseil des ministres avant d’être soumise au vote des députés. Ces deux étapes devront être mises à profit pour supprimer l’article en question.

Source : TSA
(legaulois.info)
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