BIENTOT LE DELIT DE BLASPHEME (CONTRE L'ISLAM UNIQUEMENT...)
J’apprends dans la presse que le Parquet de Nice a décidé d’ouvrir une enquête pour « incitation à la haine raciale » concernant le changement de nom des rues effectué par des Niçois en colère.
J’avoue ne pas encore avoir bien compris en quoi des feuilles de papier titrant « rue de la Lapidation », « rue de la Burqa » ou « rue des Frères Musulmans » apposées sur des panneaux peuvent constituer une quelconque incitation à la haine raciale, ou à quoi que ce soit d’autre d’ailleurs qu’une certaine prise de conscience face au devenir de ce quartier.
Je m’interroge, comme de nombreux Niçois (et Français, les médias nationaux venant désormais faire écho) dont on peut lire les réactions sur internet, sur l’instauration d’un délit de blasphème qui se cacherait sous le terme fourre-tout d’islamophobie et serait une véritable perversion des lois antiracistes.
J’apprends aussi que les policiers « ont démonté des panneaux afin de les confier à la police scientifique qui va rechercher d’éventuelles empreintes » (Nice Matin). Nos policiers n’ont-ils rien de mieux à faire ? Cette histoire devient vraiment ridicule.
Cette démonstration de force de la part d’une mairie, d’une justice, d’un Etat qui se font constamment humiliés – notamment par les musulmans de la rue de Suisse qui squattent en toute impunité depuis ONZE ans leur mosquée, et qui occupent à nouveau la rue le vendredi pour leur prière – est pitoyable.
Encore une fois, si des citoyens se sentent obligés de provoquer pour susciter le débat c’est bien justement parce qu’aucun débat public n’a lieu.
Cette municipalité est totalement enfermée dans un mutisme qui confine à l’autisme.
Quand est-ce que Christian Estrosi a organisé une réunion avec les habitants du quartier Notre-Dame ? Quand a-t-il pris le temps de répondre à leurs légitimes interrogations ?
Si le maire de Nice est prêt à débattre autrement que par des insultes et des plaintes grotesques, je suis pour ma part à sa disposition et j’aurai énormément de choses à lui dire, tout comme de nombreux Niçois.
Philippe Vardon
président de Nissa Rebela
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