vendredi 29 juillet 2011

UNE IDEE DE GENIE DU PREFET DE POLICE !





Une ancienne caserne pour les musulmans du nord de Paris

Le préfet de police de Paris a proposé aux responsables musulmans de mettre, provisoirement, un ancien bâtiment militaire à la disposition des fidèles.

Prière un vendredi soir en avril dernier, rue                    des Poissonniers, dans le 18e ar...

MIGUEL MEDINA / AFP

Prière un vendredi soir en avril dernier, rue des Poissonniers, dans le 18e arrondissement.

Il entend apporter une solution aux croyants contraints de prier dans la rue, chaque vendredi, dans le 18e arrondissement.

Avec cet article

C’est peut-être la solution qui mettra fin à une longue polémique. Le préfet de police de Paris, Michel Gaudin, a proposé aux responsables du culte musulman en France de mettre à leur disposition une ancienne caserne située aux portes de Paris, dans le 18e arrondissement.

De quoi régler le problème posé par les très nombreux fidèles qui, chaque vendredi, ne pouvant accéder aux mosquées de la rue Myrha et de la rue Polonceau, sont contraints de prier dans les rues.

Une situation qui avait provoqué les critiques de Marine Le Pen, en décembre 2010. La présidente du Front national avait critiqué ces « prières de rue » en dressant un parallèle avec la Seconde Guerre mondiale, les qualifiant d’« occupation » sans « blindés » ni « soldats ».

Une capacité d’accueil de 2 700 fidèles

L’imposant bâtiment militaire, qui appartient à l’État, se divise en deux salles de 750 m2 et 600 m2 . Le lieu pourrait accueillir, chaque vendredi, près de 2 700 personnes, selon un haut fonctionnaire de la préfecture de police.

Les lieux ont été visités, en juillet, par les recteurs des deux mosquées du quartier, Hamza Salah et Moussa Diakité.

Ils doivent y retourner mercredi 3 août, accompagnés du président du Conseil français du culte musulman (CFCM), Mohammed Moussaoui, l’un des deux destinataires, avec le recteur de la Grande Mosquée de Paris, Dalil Boubakeur, de la lettre du préfet.

Mohammed Moussaoui estime que la mise à disposition de la caserne est, dans l’immédiat, « la solution la plus raisonnable ». « Cela permettra aux fidèles musulmans de prier dans des conditions dignes. Ce qui n’est pas le cas aujourd’hui », juge-t-il.

Mais l’ouverture de ce lieu de culte, qui devrait pouvoir accueillir des fidèles dès la mi-septembre selon la préfecture, n’est que temporaire.

À partir de la fin 2012, le futur Institut des cultures d’islam (ICI), actuellement en construction, abritera notamment deux salles de prière de 1 000 m2 .

Un nombre insuffisant de lieux de culte

Daniel Vaillant, le maire (PS) du 18e , n’était pas joignable jeudi 28 juillet, pour commenter la mise à disposition de cette caserne.

« Si la préfecture parvient à y faire venir les fidèles des deux mosquées, très bien ! Mais il faut espérer que les moyens affectés à ce projet ne seront pas disproportionnés. Il y a des problèmes bien plus importants », juge un membre de son entourage, cité par Le Parisien .

De son côté, le chef de file de l’opposition UMP, Pierre-Yves Bournazel, estime que « la proposition de la préfecture de police va dans le bon sens » et que cette solution est « adaptée », à court terme.

Cette crise met en lumière l’insuffisance du nombre de lieux de culte dans la capitale. « Il faudrait avoir trois ou quatre lieux de culte supplémentaires », estime Mohammed Moussaoui. Selon lui, plus de 2 000 fidèles ne trouvent pas de place à la mosquée le vendredi. Les 17 lieux de culte musulmans de la capitale sont en effet tous saturés.

Des questions restent en suspens. La communauté musulmane devra s’acquitter d’un loyer. Le service France Domaine, qui gère les biens de l’État, doit donc fixer une redevance pour l’utilisation des lieux. Mais d’autres dépenses devront être assurées : gardiennage, chauffage, construction de certains aménagements nécessaires au culte musulman, comme les salles d’ablutions.

Un spécialiste du dossier, cité début juillet par Libération , estime ces frais à 180 000 €. « Nous allons sans doute introduire une demande de financement auprès de la "Fondation des œuvres de l’islam de France ", explique-t-il.

Créée en 2007, cette fondation de droit privé est destinée à gérer les œuvres de l’islam en France.

LOUP BESMOND DE SENNEVILLE
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