jeudi 28 juillet 2011

L'ULTRA-DROITE ISLAMO-MARXISTE EST OBSEDEE PAR LA "MONDIALISATION" (COSMOPOLITE)


Du point de vue de l’urgence médiatique, Topoline a analysé le drame norvégien, voir ci-contre.

Monde virtuel qui percute de plein fouet un autre univers, plus réel, celui-là.

Le philosophe Alain Badiou, à propos du Résident de l’Élysée, a écrit ce pamphlet : De quoi Sarkozy est-il le nom ? On enchérira donc sur le vieux penseur maoïste :

De quoi Anders Behring Breivik peut-il bien être le nom ?

L’homme aux 96 morts et aux 100 blessés est un protestant fondamentaliste, franc-maçon, néo nazi et fan de jeux vidéos. Il se veut “croisé”, “islamophobe”, “anticommuniste” ou encore “chasseur de marxistes”, le tout largement pompé chez un gauchiste de droite, le fameux Theodore Kakczynski dit “Unabomber”…

C’est-à-dire tout, n’importe quoi et son contraire. Dans ce défilé, ne manque plus qu’Harry Potter et pourquoi pas le Hellfest, festival de hard rock tenu à Clisson, tant qu’à faire…

Anders Behring Breivik, tueur aux yeux bleus et au teint pâle est donc un nouveau diable, à la hâte tagué sur les murs, histoire de faire peur aux enfants ; un peu comme Ben Laden en son temps, même si lui avait une beauté plus orientale. Pourquoi accoler ces deux noms ?

Tout simplement parce que, dans un cas comme dans l’autre, il s’agit de terrorisme virtuel ; pardonnez l’expression, eu égard aux victimes.

Et que ces deux nouveaux “monstres” ont au moins ceci de commun d’être les reflets, les avatars, les golems, devenus incontrôlables, de la mondialisation.

Ben Laden, instrumentalisé, financé par les USA pour partir à l’assaut d’un autre “démon”, cet ours de papier qu’était devenue l’URSS, et qui s’est finalement retourné contre ses maîtres tout en en conservant les techniques : médiatisation du 11 septembre 2001 et usage intensif du web.

En parallèle, Anders Behring Breivik, nourri lui aussi à cette culture “ludique et interactive”, aura gobé, avec la même naïveté qu’un Ben Laden – il croyait qu’en se battant contre les soviétiques en Afghanistan, il mettait son sabre au service de Dieu – le nouveau bréviaire de la Maison blanche.

Car l’argumentation du tueur norvégien, qu’est-elle si ce n’est la vulgate néo-conservatrice à peu de choses près toujours en vigueur à Washington, malgré le passage de témoin à Barack Obama ?

“Choc des civilisations” en toc, appel au meurtre contre des marxistes ayant cessé de l’être depuis longtemps et haine d’un “multiculturalisme” ne devant rien à la cohabitation forcée de cultures différentes en une même terre, mais à l’invasion d’une culture unique, conquérante autant qu’aseptisée, culture éminemment mondialiste battant pavillon de complaisance américain.

En ce sens, Anders Behring Breivik est le double parfait d’Oussama Ben Laden.

Bref, sans hégémonisme états-unien, il n’y aurait certainement pas eu de Ben Laden.

Mais sûrement pas de Breivik non plus.

Et si ce dernier avait véritablement été celui qu’on voudrait nous faire croire, c’est le siège du FMI, de la Trilatérale, du Siècle et autres officines de champions de Monopoly sur lesquels il aurait exercé ses talents.

Nicolas Gauthier

(flashmagazine.fr)

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