lundi 6 juin 2011

LE FRERE ANTE KLARITCH, OFM.,



Les Oustachis

En juin 1941, plus de cent mille hommes, femmes et enfants serbes furent tués en quelques jours, torturés et massacrés dans leurs maisons, sur les routes, dans les champs, les prisons, les écoles et même au sein de leurs églises orthodoxes… Voici deux témoignages sur ces atrocités. Le premier est la confession d'un de leurs auteurs, l'oustachi Hilmia Berberovitch… Il donna à la police de Belgrade la description suivante du massacre auquel il participa, dans l'église orthodoxe serbe de Glina :
« Dans la ville de Glina, nous avons arrêté et mis en prison de nombreux serbes. Par petits groupes, nous les avons transférés de la prison dans l'église. Notre chef nous munit de haches et de couteaux et ensuite on commença le travail. Quelques-uns furent tués d'un coup au cœur. D'autres furent égorgés et d'autres encore coupés en morceaux à coups de hache. Non seulement l'église fut transformée en boucherie, mais c'était un enfer de cris et de gémissements… »

Et voici le deuxième témoignage, celui d'un survivant Jednak Ljuban. Il nous a fait le récit des heures mortelles qu'il a vécues dans la tragique église de Glina :
« Les Oustachis ont rassemblé quelques centaines de paysans de mon village et de ses environs et nous ont transportés à Topusko. Les Oustachis nous expliquèrent que notre présence dans l'Église avait pour but de nous faire assister à un « Te Deum » chanté pour la longévité du Poglavnik et celle de « l'État indépendant de Croatie ». Mais à l'intérieur de l'église, tout semblait être préparé pour la messe. Nous entendîmes un camion s'arrêter devant l'église et un groupe nombreux d'Oustachis ne tarda pas à entrer, armés de haches et de couteaux. Derrière eux, ils fermèrent la porte. Un Oustachi prit alors la parole pour demander aux Serbes s'ils possédaient sur eux leur certificat de conversion à la religion catholique. Les deux seuls qui purent l'exhiber furent immédiatement relâchés… Les Oustachis commencèrent à massacrer notre groupe dans l'église. Les cris de douleurs et les sanglots d'effroi retentissaient de toutes parts. Je perdis conscience… et puis il me sembla soudain que le silence régnait dans l'église et je sentais clignoter la lumière des cierges qui brillaient encore sur l'autel de l'église profanée… » (...)

« À Kladusa, ils emmenèrent des familles serbes tout entières dans les boucheries. Là ils les abattirent comme du bétail et, avant même qu'ils eussent expiré, ils pendirent aux crochets à viande tout d'abord les petits enfants. Les femmes vinrent ensuite et les hommes furent accrochés les derniers. Dans les villages entre Vlasenika et Kladanj, nous découvrîmes des bébés empalés sur des lattes pointues d'un enclos, leurs petits membres tordus de douleur, tout comme des pattes d'insectes piqués sur les épingles. Les rites les plus féroces des tribus cannibales n'ont jamais connu rien de semblable… »


Oustachis, les Fils du doux Saint-François

Ante Klaritch, Frère franciscain de Tramosnica, écrit M. Hervé Laurière, prononça ces paroles incroyables, au cours d'un sermon, en Juillet 1941 :
« Vous êtes de vieilles femmes et vous devriez vous mettre en jupons, parce que vous n'avez pas encore tué un seul Serbe ! Si vous n'avez pas tous des armes, servez-vous de haches, de faucilles, et, n'importe où vous rencontrerez un Serbe, coupez-lui la gorge ».

Quant au Frère Augustino Cievola, du monastère de Saint-François, à Split :
« à la grande stupéfaction de ses concitoyens, il se promenait dans les rues avec un revolver sur sa bure, invitant le peuple à se livrer au massacre des orthodoxes… ».

Bientôt nommé préfet oustachi de la Bosnie-Herzégovine, l'abbé Bozidar Bralo ne circulait en voiture qu'une mitraillette entre les mains. « Mort aux Serbes ! », tels étaient les conseils qu'il distribuait dans les villages. On l'accuse d'avoir participé, en personne, au massacre de cent quatre-vingt Serbes à Alipasin-Most et d'avoir exécuté, en soutane, avec d'autres oustachis, une « danse macabre » autour des corps de ses victimes. Ce Bozidar Bralo, était l'un des protecteurs de la fameuse division volante « Crna Legija » (« La Légion noire ») dont les crimes, en Bosnie-Herzégovine, furent innombrables… Sept mille personnes furent exterminées, en trois jours, dans l'arrondissement de Sanski-Most…

Une des célébrités du monde catholique oustachi fut Dragutin Kamber, curé de Doboj, en Bosnie centrale. Ses titres autant que son attachement au régime, lui valurent, dès les premiers jours, d'être nommé préfet du district de Doboj. On lui doit l'arrestation, la déportation ou l'exécution de prêtres orthodoxes et de Serbes en général, ainsi que la fermeture de l'église Saints Pierre et Paul… Auteur de nombreux articles dans la presse oustachie et religieuse, il ne cessa pas d'y défendre le régime qu'il chérissait et l'ordre nouveau de Hitler en Europe… Lorsque commença la résistance au régime de terreur qu'il représentait dans sa région, il s'enfuit à Sarajevo et y occupa un poste très important au Quartier Général oustachi et fut nommé chef de la propagande avec le grade de colonel…

« Le peuple croate, dit Pavelitch à Malaparte, veut être gouverné avec bonté ». Tandis qu'il parlait, poursuit Malaparte, j'observai un panier d'osier, posé sur le bureau, à la droite du Poglavnik. Le couvercle était soulevé, on voyait que le panier était plein de fruits de mer. Ante Pavelitch souleva le couvercle du panier, et me montrant les fruits de mer, cette masse d'huîtres gluante et gélatineuse, il me dit, avec un sourire, son bon sourire las :
– C'est un cadeau de mes fidèles Oustachis : Ce sont vingt kilos d'yeux humains. »
(Hervé Laurière).

Pour qui douterait de la chose, rappelons ce qu'écrivait en 1943 le journaliste britannique J. A. Voigt : « La politique croate consistait en massacre, déportation ou conversion. Le nombre de ceux qui ont été massacrés s'élève à des centaines de milliers. Les massacres ont été accompagnés par les tortures les plus bestiales. Les Oustachis crevaient les yeux de leurs victimes et les portaient en guirlandes ou dans les sacs, pour les envoyer en souvenir. »
(Nineteenth Century and After, août 1943)

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