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Rome : 70 camps Roms démantelés depuis le début du mois
Posted: 23 Apr 2011
ROME (NOVOPress)
- Le maire de Rome, Gianni Alemanno, a lancé une grande offensive contre les camps Roms sauvages, qui proliféraient un peu partout dans la ville.
Venu assister en personne, lundi, au démantèlement du camp de la via Serafini dans le VIIe arrondissement de Rome, le maire a souligné qu’il s’agissait du soixante-dixième démantèlement depuis le début du mois.
« Nous devons, a-t-il ajouté, détruire tous les camps sauvages parce que ce sont des endroits dangereux, qui peuvent se transformer en vrais fours crématoires, surtout pour les enfants, et aussi parce qu’ils posent des problèmes d’ordre public. » Le camp évacué offrait de fait un aspect d’extrême dégradation : baraques faites de morceaux de bois et de tôles, décharge de détritus, réchauds à gaz à l’intérieur des masures.
Environ 200 Roms ont été éloignés.
Le camp avait été divisé en quatre secteurs : dans le premier, on a recensé 39 Roms, dont 15 avaient déjà un casier judiciaire pour vol. Beaucoup ont demandé à pouvoir du moins prélever des morceaux de fer et d’aluminium à revendre. « S’ils ont un moyen pour emporter les matériaux qui peuvent être réutilisés, a répondu Alemanno, ils peuvent le faire, pourvu qu’il ne s’agisse pas du butin d’un vol. Mais le démantèlement du camp ne peut pas être différé. »
Les autorités ont offert aux femmes et aux enfants un accueil au Cara, le Centre pour demandeurs d’asiles, mais, pour le moment, il ne semble pas que personne ait accepté cette solution. « Si vous n’avez pas de ressources, nous sommes disposés à faire aussi des rapatriements assistés », a répondu Alemanno à une femme qui lui disait ne pas avoir les ressources nécessaires pour rentrer en Roumanie.
Vendredi 15 avril, lors de l’évacuation d’un autre camp sauvage, sur le quai San Paolo, Alemanno avait expliqué : « Nous avons commencé par les camps les plus dangereux. D’après les éléments dont dispose la police, il y a une connexion entre les atteintes aux biens et la présence dans ces camps, parce que certaines personnes n’ont pas d’autre moyen de survivre que de commettre des actes illégaux. » « Ces camps, a ajouté le maire, sont dangereux pour les personnes qui y vivent et pour la ville de Rome, et c’est pourquoi nous poursuivrons les démantèlements de manière systématique au rythme de quatre ou cinq par jour. »
Cette politique a valu au maire de Rome la vive condamnation de la puissante communauté catholique Sant’Egidio.
« Au cœur de la Semaine Sainte qui précède Pâques, à la veille de la béatification de Jean Paul II, la Communauté Sant’Egidio exprime sa stupeur, son inquiétude et sa déception » devant le démantèlement des camps sauvages. « Comme citoyens et comme chrétiens, nous croyons que le visage de Rome ne peut pas être cela. »
La Communauté réclame donc l’interruption des démantèlements.
« Je comprends les motivations d’humanité et la sensibilité de la Communauté de Sant’Egidio, a répondu le maire dans un communiqué, mais je considère que les jugements qu’elle porte sur notre action vis-à-vis des immigrés et des nomades présents à Rome sont éloignés de la réalité. »
La Communauté de Sant’Egidio, qui a commencé à s’implanter en France, avait surtout fait parler d’elle pour la rencontre interreligieuse qu’elle avait organisée à Lyon en septembre 2005, sur le thème « le courage d’un humanisme de paix ».
Beaucoup de catholiques avaient été choqués de l’image extrêmement complaisante qui y avait été donnée de l’Islam, comme religion de paix et de tolérance, ainsi que de la présence de Simone Veil parmi les invités d’honneur. Des associations laïques avaient par ailleurs dénoncé la subvention de 500 000 euros versés à cette réunion par les collectivités locales.
Le responsable des relations internationales de la Communauté Sant’Egidio, a reçu en novembre 2010 le Prix de la Fondation Jacques Chirac.
[cc] Novopress.info, 2011, Dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d’origine [http://fr.novopress.info]
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