JPPS N'EST PAS UN "MEC A GOUINES"
Homosexualité : après les « filles à pédés », les « mecs à gouines »
Bien connu, le phénomène des « filles à pédés » : ces nanas hétéros entourées d'un meilleur ami ou d'une bande de potes gays. Ils matent les beaux gosses, se consolent de leurs déboires amoureux, font leur shopping ensemble. Parfois, elle est un peu amoureuse de lui, mais il faut se faire une raison…
Bref, le pédé est souvent le mec idéal de la fille hétéro. Mais qu'en est-il des lesbiennes et des garçons : y a-t-il un phénomène de « mecs à gouine » ?
« Il était fasciné par les lesbiennes »
Julie nous raconte partager une belle amitié avec un « vrai mec à gouines ».
« Ça fait un peu cliché mais on joue au foot ensemble, on discute des filles… Sans qu'il n'y ait jamais d'ambiguïté. J'ai une super complicité avec lui, que je ne retrouve ni avec les filles (que j'ai souvent envie de draguer ! ) ni avec mes amis gays. »
Et lui, que trouve-t-il dans cette amitié ?
« Je crois qu'il aime bien le fait de pouvoir parler à une fille sans que ce soit tout de suite pris pour de la drague. Et puis, je lui file des techniques de cunni dont il n'avait même pas entendu parler ! »
Marie a, elle, rencontré son « mec à gouine » à… un concert du groupe lesbien Le Tigre ! « Pendant longtemps on a eu une amitié très forte et très sincère », décrit-elle.
« Je ne lui ai jamais apposé l'étiquette “mec à gouines” mais c'était tout à fait ça. Il était fasciné par les lesbiennes, par leur côté inaccessible, je pense même qu'il aurait bien aimé en être une… ».
« Ma copine est partie avec une fille »
Malheureusement cette relation idyllique peut parfois tourner court. Ainsi quand le meilleur ami de Marie est « tombé amoureux » d'elle, elle a dû mettre fin à cette amitié. Eh oui, le « mec à gouines », est souvent un amoureux des lesbiennes.
Le cas extrême ? L'« homme lesbien », s'identifiant sexuellement à une gouine. Rappelez-vous du personnage de « The L Word », cherchant à former un couple lesbien avec Alice !
Sans aller jusque là, certains garçons sont simplement plus attirés par les lesbiennes que par les filles hétéros. L'histoire de Mathieu en témoigne.
« Je me suis rendu compte de cette “préférence” vers 19 ans », explique-t-il.
« Ma copine, que je trouvais très jolie avec son style un peu garçonne, est partie avec une fille. »
Ce qu'il aime dans la gouine ?
« Son genre, pas sa sexualité. Par exemple, je suis quasi fétichiste des cheveux courts ! »
Son idéal féminin ?
« Natalie Portman dans “V pour Vendetta”… Ou Jean Seberg dans “A bout de souffle”. »
Mais pour Mathieu, cette attirance n'est pas simplement physique :
« Lors d'une soirée, je me suis intéressé à une fille qui avait l'air absolument hétéro. Mais en parlant avec elle, je me suis rendu compte qu'elle était homo… »
Du coup, il s'interroge :
« C'est peut-être une question d'attitude… Ou c'est inconscient ! »
Mais attention, ne pas confondre son « penchant lesbien » avec « ces mecs qui fantasment sur les lesbiennes des films pornos ».
« Je suis à l'aise, car il n'y a aucune ambiguïté sexuelle »
Du coup, dans la catégorie « best friend », le « pédé à gouines » est souvent champion. Rodney explique :
« Avec mes copines gouines, je ne ressens pas de différence de genre. Je suis à l'aise, car il n'y a aucune ambiguïté sexuelle. »
Pour lui, il s'agit aussi de fuir un certain milieu :
« Je suis moins à l'aise avec les mecs homos, parfois misogynes, qui rejettent les gouines… J'ai habité avec deux lesbiennes, on écoutait The Gossip, on aimait les mêmes fringues. On partageait le même univers ! »
Le pote idéal ?
Illustration et photo : « The L Word » (Showtime) ; Mathieu (Lucile Roger/Têtue)µµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµ
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