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Tradition Catholique Contre-Révolutionnaire
L’Eglise de Vatican II,
par les vertus maçonniques du dialogue interreligieux,
célèbre la reconnaissance officielle de l’idolâtrie.
On le sait, hélas ! Benoît XVI a décidé de commémorer, en octobre 2011, le vingt-cinquième anniversaire de la réunion interreligieuse d’Assise, et de béatifier le premier mai de cette même année, celui qui en fut l’organisateur et le maître d’œuvre idéologique, à savoir Jean-Paul II.
Il ne faut pas se le cacher, comme le soulignait l’abbé Régis de Cacqueray, supérieur du district de France de la Fraternité Saint Pie X, : « que cette convocation soit faite par le vicaire de Jésus-Christ sur la terre constitue une injure insoutenable à l’égard de Dieu », et de ce point de vue, il est indéniable que nous nous trouvons en face d’un très grand scandale spirituel absolument inacceptable et impie, contraire à la foi catholique.
I. L’erreur du dialogue interreligieux
Depuis le concile Vatican II, concile pastoral non-dogmatique, qui multiplia les erreurs notamment à l’égard du judaïsme, les avocats du dialogue interreligieux préfèrent positivement, à la proclamation du seul salut en Jésus-Christ, un « nouveau paradigme » obligeant à une révision des positions traditionnelles sous prétexte de la reconnaissance d’une multi-religiosité diversifiée. Il n’est pourtant pas possible de postuler qu’un non-chrétien puisse se sauver « par » sa religion, cette dernière ne possédant pas, par définition, les fruits précieux que constituent les enseignements de la Révélation dispensateurs des dons surnaturels de la grâce, nous remémorant qu’il y a peu, l’Eglise, par la plume de Pie IX signant le Syllabus le 8 décembre 1864, réprouvait fermement et rejetait catégoriquement l’opinion suivante la regardant comme une erreur condamnable, apostate, blasphématoire, contraire à la foi de l’Evangile :
« Les hommes peuvent trouver le chemin du salut éternel et obtenir ce salut éternel dans le culte de n’importe quelle religion. Tout au moins doit-on avoir bonne confiance dans le salut éternel de tous ceux qui ne vivent pas dans le sein de la véritable Église du Christ. » (Syllabus, § III, XVI-XVII, Rome, 8 décembre 1864).
Saint Paul avait pourtant mis fermement en garde :
« Les choses que les nations sacrifient elles les sacrifient à des démons et non pas à Dieu : or je ne veux pas que vous ayez communion avec les démons. Vous ne pouvez boire la coupe du Seigneur et la coupe des démons ; vous ne pouvez participer à la table du Seigneur et à la table des démons. » (I Corinthiens 1X, 20-21).
Il importe donc que les partisans du pluralisme religieux, profondément désorientés qui ont perdu leur sensus fidei, se remémorent le solennel et très ferme avertissement de l’Evangile :
« Il n’y a qu’un seul Dieu, et un seul Médiateur entre Dieu et les hommes, l’homme Jésus-Christ, qui s’est livré en rédemption pour tous » (1 Timothée II, 4-6); « il n’existe de salut en aucun autre .» (Actes IV, 12).
Pourtant lorsqu’on sait qu’il est écrit dans Nostra Aetate : « L’Église catholique ne rejette rien de ce qui est vrai et saint dans ces religions [religions païennes, ou orientales, " liées au progrès de la culture ", comme l'hindouisme et le bouddhisme]. Elle considère avec un respect sincère ces manières d’agir et de vivre, ces règles et ces doctrines qui, quoiqu’elles diffèrent en beaucoup de points de ce qu’elle-même tient et propose, cependant apportent souvent un rayon de la Vérité qui illumine tous les hommes… », il y a vraiment de quoi sursauter et s’indigner.
Ceux qui n’adhèrent pas à l’Eglise, comme les hindous,
les bouddhistes, taoistes, polythéistes, etc.,
restent dans les ténèbres de Babel,
leurs religions sont sans valeur pour le Salut.
Tous les spécialistes des religions non-chrétiennes affirment que cette vue est fausse. En réalité, « derrière leurs formes brillantes », évoquées par la Déclaration conciliaire, subsiste un paganisme fondamental, ou plutôt une absence de Dieu, qui rend impossible toute autre solution que celle de la conversion. Et c’est précisément le contraire d’un appel à la conversion que leur adresse le Concile Vatican II quand il exhorte les fidèles catholiques « pour que, avec prudence et charité, par le dialogue et par la collaboration avec ceux qui suivent d’autres religions, et tout en témoignant de la foi et de la vie chrétiennes, ils reconnaissent, préservent et fassent progresser les valeurs spirituelles, morales et socioculturelles qui se trouvent en eux. » Et l’on pourrait poursuivre de même encore longtemps les citations qui vont dans le même sens.
En effet, Vatican II incarne une rupture radicale d’avec l’ancienne doctrine de l’Eglise. Et il faudrait passer par une critique sévère et objective, mais aussi un rejet salvateur des thèses modernistes erronées qui se sont infiltrées dans les actes du Magistère pour revenir à une conception théologique conforme avec l’enseignement séculaire de l’Eglise. [1]
III. Abandon de l’annonce missionnaire
La pérennité de l’annonce missionnaire de l’Église est aujourd’hui mise en péril par des théories relativistes, qui entendent justifier le pluralisme religieux, non seulement de facto mais aussi de iure (ou en tant que principe). Elles retiennent alors comme dépassées des vérités comme par exemple le caractère définitif et complet de la révélation de Jésus-Christ, la nature de la foi chrétienne vis-à-vis des autres religions, l’inspiration des livres de la Sainte Écriture, l’unité personnelle entre le Verbe éternel et Jésus de Nazareth, l’unité de l’économie du Verbe incarné et du Saint-Esprit, l’unicité et l’universalité salvifique du mystère de Jésus-Christ, la médiation salvifique universelle de l’Église, la non-séparation, quoique dans la distinction, entre le Royaume de Dieu, le Royaume du Christ et l’Église, la subsistance de l’unique Église du Christ dans l’Église catholique, et cela ne peut changer avec l’Histoire. [2]
« Allez donc, de toutes les nations faites des disciples,
les baptisant au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit,
et leur apprenant à observer tout ce que je vous ai prescrit »
(Matthieu XXVIII, 19s.)
Nous sommes donc inévitablement amenés à nous demander, qu’est-ce qu’un christianisme sans le Christ, qu’est-ce que des chrétiens sans l’assurance qu’ils sont héritiers des promesses du Salut et de la Grâce ? Tout ce discours de l’Eglise moderne donne ainsi la fâcheuse impression d’un profond oubli de ce qui fut confié comme devoir aux apôtres et à l’Eglise primitive :
« Allez donc, de toutes les nations faites des disciples, les baptisant au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit, et leur apprenant à observer tout ce que je vous ai prescrit » (Matthieu XXVIII, 19s.) ; « Allez par le monde entier proclamer la bonne nouvelle à toute la création. Celui qui croira et sera baptisé sera sauvé, celui qui ne croira pas sera condamné. » (Marc XVI, 15-16.).
Oui, Dieu aime les hommes, mais rachetés par son Fils, sanctifiés par sa grâce à la condition qu’ils croient en son « Nom » et qu’ils confessent leurs péchés : « Afin que la bénédiction d’Abraham parvînt aux nations dans le Christ Jésus, afin que nous reçussions par la foi l’Esprit de la promesse. »(Galates 3, 14).
Alors effectivement, par Jésus-Christ, par la sainte vertu de son sacrifice qui nous vaudra de bénéficier de la salvatrice puissance de la Rédemption, les peuples, s’ils se convertissent et font pénitence, ne seront plus coupés, divisés, plongés dans les ténèbres de l’impiété, prisonniers de leurs inexactes religions aux croyances faussées, non plus séparés du Ciel mais unis au Père, pleinement « héritiers » des promesses faites à Abraham : « Or si vous êtes de Christ, vous êtes donc la semence d’Abraham, héritiers selon la promesse. » (Galates III, 29), le Nouvel Israël, totalement différent du judaïsme talmudique non repentant du déicide, et qui pourtant est l’objet des bons soins de l’Eglise de Vatican II.
Conclusion
On comprend donc pourquoi Mgr Fellay disait très clairement le 9 janvier dernier à Paris :
« Oui, nous sommes profondément indignés. Nous protestons avec véhémence contre cette répétition de ces journées d’Assise. Tout ce que nous avons dit, tout ce que déjà Mgr Lefebvre avait dit à l’époque, nous le faisons nôtre. Il est évident, mes bien chers frères, qu’une telle chose exige réparation. » (Sermon, 9 janvier 2011).
Il convient donc de réagir et dire nettement que nous refusons cette abomination, que nous rejetons avec force cette apostasie publique, cette reconnaissance des religions idolâtres par l’Eglise schismatique de Vatican II.
Les Papes ont toujours été, selon Pie IX,
« Les défenseurs et les vengeurs de l’auguste religion catholique,
de la vérité et de la justice : soucieux, avant tout, du salut des âmes… »
Souvenons-nous de nouveau de ce qu’écrivait Pie IX dans l’encyclique Quanta cura, déclarant, alors que les pernicieuses idées révolutionnaire menaçaient la Tradition de l’Eglise, en attaquant ses fondements, niant son authenticité et lançant les pires attaques à son encontre soutenant le caractère évolutif et progressif des dogmes et de la Foi :
« Nos Prédécesseurs se montrèrent les défenseurs et les vengeurs de l’auguste religion catholique, de la vérité et de la justice : soucieux, avant tout, du salut des âmes, ils n’ont jamais rien eu de plus à cœur que de découvrir et de condamner par leurs très sages Lettres et Constitutions toutes les hérésies et les erreurs qui, contraires à notre Foi divine, à la doctrine de l’Église Catholique, à l’honnêteté des mœurs et au salut éternel des hommes, ont fréquemment soulevé de violentes tempêtes et lamentablement souillé l’Église et la Cité. » (Quanta cura, 8 décembre 1864).
Notre devoir catholique est donc, en fidélité avec le foi de toujours, de dire que nous nous opposons au scandale que fut la réunion d’Assise organisée en octobre 1986 par Jean-Paul II, et que nous protestons de même, avec la plus grande énergie, face à ce projet de célébration de cette réunion impie, vingt cinq ans plus tard, par Benoît XVI !
Lire :
L’apostasie du dialogue interreligieux !
ou L’erreur de l’Eglise moderne à l’égard des religions non-chrétiennes
Notes.
1. Les desseins, c’est-à-dire les plans de Dieu à l’égard des hommes, selon l’enseignement des saintes Ecritures, concernent trois groupes, trois ensembles constitutifs bien distincts très nettement désignés dans le texte sacré : Israël, les nations et l’Eglise (ou l’Assemblée, le « corps mystique » constitué par tous les croyants qui ont foi en Jésus-Christ). Si l’humanité, dans la période allant d’Adam à Noé, est une unique famille absolument homogène formée par l’harmonieuse succession des patriarches, d’où sont nom « d’époque patriarcale », qui voit Adam donner le jour à Seth, qui engendra Enosh, qui engendra Kénan, qui engendra Mahalaleël, qui engendra Jéred, qui engendra Hénoch, qui engendra Methushélah, qui engendra Lémec, qui engendra Noé, qui lui-même engendra Sem, Cham et Japhet, l’histoire proprement dite des « nations », soit celle correspondant à une certaine diversité concrètement établie sur la terre s’ouvre, à proprement parler, après le déluge : « Ce sont là les familles des fils de Noé, selon leurs générations, dans leurs nations ; et c’est d’eux qu’est venue la répartition des nations sur la terre après le déluge. » (Genèse 10, 32). C’est d’ailleurs à cette répartition que se rapporte le passage du livre du Deutéronome : « Quand le Très-Haut partageait l’héritage aux nations, quand il séparait les fils d’Adam, il établit les limites des peuples selon le nombre des fils d’Israël ». (Deutéronome 32, 8).
2. De fait, la Vérité ne change pas, son expression, les modes de sa formulation peuvent sensiblement varier avec les époques, mais rien, absolument rien ne peut être modifié de l’essence sacrée et éternelle du saint et vénérable dépôt de la Foi, c’est pourquoi le Saint-Office le 3 juillet 1907, par le Décret Lamentabili, réprouva et condamna comme erronée, fallacieuse et hérétique la proposition : « La vérité n’est pas plus immuable que l’homme, elle évolue avec lui, en lui et par lui. » La grande argumentation des hautes instances vaticanes lors du dernier concile, était pourtant de poser un principe fallacieux, à savoir que la quintessence de la Tradition, dans l’Église, était d’évoluer et de s’adapter toujours et toujours… sans doute comme les volutes de la fumée dans le vent de l’Histoire !
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