vendredi 17 décembre 2010

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Eric Zemmour : "la plupart des collabos viennent de la gauche"

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Thibaud (via lesalonbeige.blogs.comç)

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C'est au 34, avenue Raphaël, dans le XVIe arrondissement de Paris, où il a été assassiné mardi dernier, que nous avions rencontré René Bousquet en avril 1990. Le vieil homme ne prenait pas de précaution particulière. Son nom et son adresse n'ont jamais quitté le Minitel et il ouvrait lui-même la porte en l'absence de son domestique asiatique. Malgré son âge et une récente opération, l'ancien grand commis de l'Etat restait droit, fier, avec un regard direct, intelligent. Et sûr de lui. A l'époque, il faisait l'objet d'une plainte pour crime contre l'humanité. Nous lui avions demandé ce qu'il en pensait. Il répondit, très goguenard: «Oui, j'ai lu ça dans les journaux, comme tout le monde! Mais vous savez, on vit aujourd'hui dans une société où n'importe qui peut porter plainte contre n'importe qui!» Alors que nous lui faisions remarquer que les plaintes pour crime contre l'humanité étaient peu fréquentes, il sourit: «C'est pareil, on mélange tout!» Interrogé sur une inculpation possible, il sourit à nouveau en précisant, l'air entendu: «Attendez, attendez, vous verrez bien s'il y a un procès...» Il affichait une sûreté de soi doublée d'un léger mépris face à cette hypothèse: «Si l'on m'emmerde, eh bien, on recommencera comme au procès de 1949: je me défendrai! Et j'ai de quoi me défendre! Mais cela m'étonnerait beaucoup qu'il y ait un procès...»

Il est difficile de savoir d'où lui venait cette confiance en l'avenir, mais René Bousquet doutait de devoir un jour répondre de ses activités de chef de la police de Vichy, d'avril 1942 à décembre 1943. Mais il y était prêt. Plus sans doute que ne l'était la France elle-même. Car c'est bien la conjonction d'une extraordinaire lenteur de la justice - parfois encouragée et justifiée au plus haut niveau de l'Etat - et de son assassinat qui permet au pays d'échapper définitivement à l'évocation judiciaire des crimes de Vichy. Le bilan, accablant pour la mémoire française, se trouve désormais figé dans une caricature définitive de justice à deux vitesses. Alors que des procédures visant des Français piétinent depuis près de quinze ans, il a suffi de quatre ans pour régler le cas de l'Allemand Klaus Barbie, «récupéré» dans des conditions juridiques discutées en Guyane en 1983, et spectaculairement jugé en 1987...

Lire la suite de cet article en cliquant sur le lien ci-dessous
http://www.lexpress.fr/informations/rene-bousquet-mort-d-un-collabo_594761.html

Il n'y aura pas de procès de Vichy. L'assassinat de l'ancien secrétaire général à la police de Pétain éteint l'action de la justice au moment même où, après bien des lenteurs, la procédure intentée contre Bousquet était sur le point d'aboutir. Eric Conan raconte comment et pourquoi cet homme intelligent et sûr de lui, coresponsable de la mort de milliers de juifs, avait pu poursuivre, dans le privé, une brillante carrière.

RENÉ BOUSQUET: MORT D'UN COLLABO

Par Conan Eric,

publié le 10/06/1993

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