dimanche 19 décembre 2010

SOUS TOUTES RESERVES

La Reconquista pour la chrétienté !

14 décembre 2010


par La Question

Le combat sous le signe de la Croix !

L’idéologie républicaine, montrant ses limites et nous conduisant droit à la catastrophe en tous domaines, il convient de prendre très au sérieux la vision contre-révolutionnaire, seule capable d’opérer une transformation salvatrice de la situation, ceci avant qu’il ne soit trop tard. En effet, la société européenne est de toutes parts attaquée et menacée en ses fondements substantiels, de sorte que si rien ne vient rapidement mettre un terme à cette fatale décomposition, il est certain que demain tout ce qui fit la grandeur séculaire de notre civilisation sera définitivement perdu.

Si nous sommes convaincus que l’avenir ne sera en définitive que ce que Dieu voudra qu’il soit, ou ce qu’il fera être par l’action de sa Providence, une conviction nous semble pourtant certaine : rien ne sert de s’épuiser dans des formules politiques ou idéologiques qui n’intègrent pas le religieux et le spirituel dans leurs courtes vues, car contre les spectres d’un monde livré aux puissances de la mort, le combat ne peu se gagner sans mettre en œuvre un authentique projet de Reconquista à l’image de ce qu’elle fut dans l’Espagne des Rois catholiques !

I. Une situation tragique

La négation de notre identité chrétienne par la République, dont le dogme de la laïcité fonctionne comme un puissant et efficace outil de destruction depuis 1789, produit devant nos yeux une formidable transformation de la nature même de la société, aujourd’hui devenue la proie d’un mouvement de transplantation massive de la part de populations majoritairement musulmanes, issues d’Afrique ou du Maghreb.

Il est aisé de constater que toutes les solutions préconisées par les partis de l’arc républicain, solutions s’appuyant sur les recettes de l’intégration, sont vides de sens car elles ne feront qu’empirer le terrible fléau destructeur de l’identité nationale et européenne. Or contribuer à l’intégration des millions de ressortissants étrangers dans un pays fortement déchristianisé, c’est à coup sûr mettre à mort définitivement les chances de restauration de la chrétienté.

Dès lors que faut-il faire ?

II. La religion

Si l’on se penche sur l’Histoire, on constate qu’une semblable situation, avec évidemment des paramètres quelques peu différents en raison de la distance des siècles, fut celle de l’Espagne après l’invasion musulmane en 711 et la bataille de Guadalete, où presque toute la péninsule ibérique tomba sous la domination maure en moins de cinq ans. Ce fut un temps de domination musulmane où le Coran et ses principes s’imposèrent en terre chrétienne, transformant profondément les codes sociaux, la culture et les mœurs.

Ce fut un temps de domination musulmane

où pendant 700 ans

le Coran et ses principes s’imposèrent en terre chrétienne.

Mais il faut observer que pendant cette période, l’appartenance religieuse va permettre de conserver au maximum, même si quelques cas firent l’objet de quelques rares exceptions, chacun dans les limites étroites et solides de son cadre confessionnel, faisant que l’on assista, pourtant sur un temps assez long qui s’étend sur plusieurs siècles, à très peu de mélange ethnique – désigné aujourd’hui sous le nom de métissage – et moins encore de passages d’une religion à une autre. Les historiens sont d’ailleurs unanimes à reconnaître que la séparation en communautés de la société espagnole par les Arabes, du fait d’un système ségrégationniste (la dhimma), puis son application réciproque par les royaumes chrétiens pendant la Reconquista ne permirent jamais un métissage total entre chrétiens, musulmans et juifs.

Cette préservation de l’identité des peuples, par la religion, aura donc des résultats très positifs puisque l’Espagne va parvenir à se libérer du joug islamique.

III. La Reconquista : modèle politique et religieux !

La Reconquista

fut assimilée à une croisade générale de la chrétienté !

En effet, la Reconquête commence en 718 lorsque les musulmans sont défaits à la bataille de Covadonga par Pélage (Pelayo). Cependant, il faudra attendre plusieurs siècles pour que les chrétiens, puissamment divisés, se livrant à des querelles permanentes, envisagent leurs conquêtes comme un effort commun pour restaurer le Royaume. Et ce n’est que le 2 janvier 1492, soit sept siècles plus tard, quand Ferdinand II d’Aragon et Isabelle de Castille, les « Rois catholiques » (Los Reyes Catolicos), chassent le dernier souverain musulman de la péninsule, Boabdil de Grenade, que s’achèvera l’unification de l’Espagne — excepté la Navarre, incorporée en 1512.

Il faut, pour comprendre la victoire chrétienne, être attentif au fait que la lutte contre les musulmans fut assimilée à une croisade générale de la chrétienté. Des pèlerinages nombreux furent organisés [1], des ordres militaires comme ceux de saint Jacques, de Calatrava, d’Alcántara ou d’Aviz et même les Templiers furent fondés dans ce but, les papes appelant en plusieurs occasions les chevaliers européens à la croisade dans la péninsule. Ainsi, la bataille de Las Navas de Tolosa (1212) vit la victoire d’une coalition d’Aragonais, de Français, de Navarrais, de Léonais, de Portugais, et des Castillans, ces derniers dirigeant les opérations sous les ordres de leur roi, Alphonse VIII.

IV. L’Inquisition au service de l’Eglise

Dès 1492 et la chute de Grenade, sont promulguées les décrets dits de la limpieza de sangre (pureté du sang), car en mettant fin à 700 ans de domination islamique en Espagne, Ferdinand et Isabelle signent le décret d’Alhambra, exigeant que tous les musulmans et les juifs doivent se convertir au christianisme ou être expulsés de l’Espagne.

Les prêches de saint Vincent Ferrier,

conduiront des milliers de Juifs et de musulmans

à recevoir le baptême.

Ainsi, imposant la foi catholique à l’ensemble du royaume, les rois catholiques prononcent l’expulsion des juifs non convertis d’Espagne, provoquant un nouvel exil. Les musulmans non convertis seront expulsés dix ans plus tard, en 1502. Ne restent alors en Espagne que de nouveaux convertis appelés les Morisques. Ceux-ci seront définitivement expulsés, un siècle plus tard, en 1609. [2]

L’Inquisition est, de sa nature, bonne, douce et conservatrice.

Juan Martinez Siliceo, nommé cardinal par Paul IV en 1555, introduisit les fameux « estatutos de limpieza de sangre » à la cathédrale de Tolède en 1547, faisant que désormais, tout prétendant à une charge ecclésiastique devait dès lors prouver la pureté de son ascendance : chapitres cathédraux, ordres religieux militaires, Inquisition, couvents et monastères, puis ensuite les universités, confréries, métiers d’artisans, corps de ville, et enfin les Jésuites eux-mêmes exigeront des statuts de pureté de sang. Pour faire appliquer ces lois l’Inquisition, tribunal religieux au service de la monarchie, joua un rôle majeur qui obtiendra de remarquables résultats. En 1499, les habitants de Grenade, après un temps d’enseignement, seront rassemblés sur la place publique, purifiés d’eau bénite et baptisés.

Ceci explique pourquoi Joseph de Maistre s’exprime de la sorte sur l’Inquisition :

« Le Judaïsme avait jeté de si profondes racines en Europe, qu’il menaçait de suffoquer entièrement la plante nationale. (…) Le Mahométisme augmentait prodigieusement le danger ; l’arbre avait été renversé en Espagne, mais les racines vivaient. Il s’agissait de savoir s’il y aurait encore une nation espagnole ; si le Judaïsme et l’Islamisme se partageraient ces riches provinces ; si la superstition, le despotisme et la barbarie remporteraient encore cette épouvantable victoire sur le genre humain. » [3]

Il est donc démontré que l’Inquisition fut créée pour mettre fin au chaos, pour rétablir la paix et la sérénité, c’est pourquoi nous dit Maistre :

« L’Inquisition est, de sa nature, bonne, douce et conservatrice : c’est le caractère universel et ineffaçable de toute institution ecclésiastique, vous le voyez à Rome et vous le verrez partout où l’Eglise commandera. » [4]

Conclusion

Si beaucoup de musulmans ou de juifs continuèrent de pratiquer leur foi en secret (faux convertis, expulsés un siècle plus tard, en 1609 à l’initiative du duc de Lerma, expulsions successives qui vont parachever l’unité religieuse de la péninsule), les vastes territoires attribués aux ordres militaires et religieux et à la noblesse, seront à l’origine d’un développement économique et spirituel remarquable contribuant au rayonnement de l’Espagne dans les arts, la littérature et la religion, et jusqu’aux conquêtes militaires et géographiques, puisqu’à Grenade, Isabelle la catholique reçut Christophe Colomb et soutint son projet de rejoindre l’Asie des épices en traversant l’océan Atlantique.

Innocent III fut un ardent soutien de la Reconquista

Tout ceci se fit avec l’appui inflexible et permanent de Rome, car les papes ne cessèrent d’encourager les Rois catholiques en leur conférant une incontestable légitimité. En 878 déjà, le pape Jean VIII avait offert l’absolution et la perspective de la vie éternelle aux chevaliers qui prendraient part à la lutte contre les musulmans infidèles. Innocent II et Grégoire VII lancèrent eux aussi des appels dans ce but non sans succès, et Innocent III, se fit l’avocat direct et fervent de la Reconquista.

Il en va de même de nos jours, où le Pape est le seul qui possède encore, du moins potentiellement, l’autorité nécessaire capable de restaurer, dans une Europe livrée au chaos et au venin révolutionnaire, l’unité du Saint Empire. [5]

Notes.

1. Les chrétiens de langue castillane firent de saint Jacques le Majeur le saint patron de la Reconquista — il demeure aujourd’hui le saint patron de l’Espagne — sous le qualificatif de Santiago Matamoros (saint Jacques le Tueur-de-Maures). Les Catalans développèrent plutôt le culte de saint Georges (Sant Jordi), autre saint guerrier, encore patron de la Catalogne.

2. Pas moins de 160.000 juifs quittent précipitamment la péninsule et iront en Afrique du nord auprès du sultan ottoman (dans leur pays d’accueil, ils se feront connaître sous le nom de Sépharades, du nom donné à l’Espagne en hébreu).

3. J. de Maistre, Lettres à un gentilhomme russe sur l’Inquisition espagnole, Première lettre, 1815.

4. Ibid. L’Inquisition ne s’occupait pas uniquement des procès de foi. À compter de la fin du XVe siècle, certains ordres et chapitres religieux puis des colegios mayores, des organisations professionnelles, des confréries commencèrent à exiger des candidats à l’entrée des statuts de pureté de sang. Gardienne de la mémoire dans ses archives, l’Inquisition devint, au cours des années, l’une des principales institutions du royaume destinée à authentifier la généalogie sin mácula des prétendants à certaines formations, fonctions ou distinctions honorifiques. Au XVIIe siècle, cette activité occupait même une place croissante au sein des tribunaux devenus de véritables officines de délivrance des certificats de limpieza de sangre.

5. Le Traité « Du Pape » de Joseph de Maiste consigne cette inattendue mais cohérente dévolution : « L’Empereur ayant disparu avec le Saint Empire, ne demeure que le Sacerdoce Suprême pour se voir dévolu l’archétype éternel du Saint Empire. »

(lebloglaquestion.wordpress.com)

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