dimanche 14 novembre 2010

RECONQUISTA ?



La contre-offensive anti-islamique est en marche, djihad et reconquista en France méridionale, ces CPF qui foutent le bordel, courrier des lecteurs, 11 Novembre


La contre-offensive anti-islamique en marche


Le samedi 30 octobre, à Amsterdam, s'est déroulée une manifestation en soutien au député Geert Wilders, ainsi qu’une contre-manifestation. En tout 34 personnes ont été arrêtées par la police. Parmi les personnes interpellées, cinq étaient britanniques. Selon la police, les manifestations se sont déroulées sans incident majeur. D’importants moyens policiers avaient été déployés pour éviter des débordements. Voici donc le discours prononcé par l’auteur et ancien candidat parlementaire Paul Weston à Amsterdam.

Bonjour, mon nom est Paul Weston et je représente l’International Free Press Society. Je suis ici aujourd’hui parce que nos élites libérales ont trahi nos pays pour l’islam.

Il y a 42 ans, le politicien britannique Enoch Powell a prononcé son célèbre discours des « rivières de sang » dans lequel il déclarait que «la fonction suprême de l’homme d’Etat est de parer aux fléaux évitables.» Nos politiciens d’aujourd’hui font exactement le contraire : ils promeuvent activement un fléau évitable.

Il y a quatre-vingts ans, un homme, Winston Churchill a été très clair sur la prévention d’un mal manifeste et actuel, Herr Hitler et les nazis. Mais Churchill était la voix solitaire qui crie contre la vague d’apaisement, et un carnage qui aurait pu être évité a eu lieu avec une intensité redoublée.

L’Europe se retrouve aujourd’hui dans une situation similaire. L’islam croît aux plans démographique, territorial et militant tout en étant présenté comme une «religion de paix» par des politiciens lâches et carriéristes du type que ceux qui ont apaisé Hitler.

Pour Winston Churchill, l’islam n’était pas une religion de paix. Il l’a décrite comme une religion de sang et de guerre. Toute personne ayant une connaissance de la fondation et de l’histoire de l’expansion islamique sait que c’est la vérité.

Mahomet était un seigneur de guerre. Et il excellait. Il a vaincu militairement et converti la plupart des tribus païennes et chrétiennes de la péninsule arabique. Après sa mort, l’islam s’est rapidement répandu par l’épée, il a vaincu d’anciennes civilisations et envahi des continents.

Aujourd’hui, l’islam est en Europe, il est en Occident, et il exige ce qu’il a toujours exigé : la domination islamique totale. Et si nous voulons résister, ils utilisent la terreur contre nous.

Nos politiciens traîtres continuent pourtant de parler d’une «religion de paix », et ils nous disent que si nous refusons cette notion fantasmatique et ridicule et choisissons plutôt de croire Churchill qui disait que l’islam est une religion de sang et de guerre, nous serons jetés en prison.

Bien sûr, l’islam n’est pas une religion de paix. Son fondateur était un guerrier, et le plus grand honneur accordé à un musulman est la promesse de hordes de houris parfumées et de rapports sexuels éternels dans l’Au-delà qui ne se méritent pas des actes de bon samaritain mais en mourant en martyr en combattant pour répandre l’islam impérialiste.

Islam signifie littéralement soumission. Quel genre de religion se donne le nom de soumission ?

L’islam divise le monde en deux sphères : la Maison de l’islam (soumission) et la Maison de la guerre. Quel genre de religion se définit par la conquête militaire?

Pourtant, nos dirigeants nous disent que nous ne pouvons pas critiquer l’islam parce que c’est une religion, pendant que l’Organisation de la conférence islamique s’efforce, avec la connivence des Nations unies, de rendre illégale toute critique de l’islam.

Mais l’islam est beaucoup plus qu’une religion. Il s’agit d’un cadre politique, social, juridique et structurel qui domine totalement la vie d’un dévot musulman, et souhaite incidemment dominer aussi la vie de tous les dévots non musulmans.

L’islam est profondément intolérant et profondément antidémocratique. Il ne croit pas aux lois édictées par les hommes dans une démocratie, préférant se conformer à la parole absolue d’Allah telle qu’elle a été interprétée au 7e siècle par un analphabète du désert.

Nos politiciens ont importé cette idéologie intolérante et antidémocratique dans les démocraties libérales de l’Occident, puis ils osent nous criminaliser quand nous nous y opposons !

Mais comment ne pas critiquer l’Islam? Nos politiciens peuvent-ils vraiment protéger l’islam en tant que religion, le mettant ainsi hors de la portée de la loi ?

Quand des homosexuels sont pendus à des grues, est-ce l’islam politique en action ou l’islam religion? Quand des femmes adultères sont enterrés jusqu’aux épaules puis lapidées à mort, est-ce l’islam politique ou l’islam religion ? Quand les musulmans qui veulent quitter l’islam sont condamnés à mort, est-ce l’islam politique ou l’islam religion ? Quand des femmes et des filles sont tuées par des maris, des pères et des oncles pour préserver l’honneur familial, est-ce l’islam politique ou l’islam religion ?

S’il s’agit de l’islam politique, il faut dénoncer sa cruauté et sa barbarie. Si c’est l’islam religion, comment peut-on ne pas la dénoncer également ? Ce qui est mal est mal et ce qui est barbare est barbare et ne peut être soustrait à la critique en s’abritant sous le mot «religion».

En criminalisant la liberté d’expression, nos dirigeants socialistes montrent leur ambition dictatoriale. La liberté d’expression est la marque d’une société libre. La supprimer est un acte totalitaire d’autant plus grave que cette liberté est notre seul moyen de défense dans l’opposition pacifique à l’idéologie totalitaire islamique étrangère.

J’espère que vous saisissez l’ironie de la situation. Pour protéger et promouvoir une idéologie totalitaire étrangère, nos gouvernants sont prêts à utiliser des méthodes totalitaires domestiques pour nous empêcher de défendre notre démocratie et notre liberté.

L’Occident se conforme à la Convention européenne des droits de l’homme. Mais pas l’islam. Ils ont plutôt signé la Déclaration du Caire sur les droits de l’homme en islam.

Et ils ont une réserve très importante: en cas de conflit entre la charia et les droits de l’homme, devinez ce qui l’emporte ? Tout à fait. La charia prévaut sur les droits de l’homme.

C’est comme si un signataire de la Convention de Genève assassinait et torturait des prisonniers de guerre mais qu’il échapperait à un procès pour crimes de guerre parce que «ça fait partie de sa religion. »

Quand nos politiciens prétendent que l’islam est une religion de paix et laissent les musulmans imposer leurs lois chez nous, à l’Union Européenne et à l’ONU, alors nos politiciens trahissent leur pays et trahissent leur peuple. C’est un acte de haute trahison.

«Peut-on commettre un acte de trahison en période de paix ? » se demandent certains. Mais sommes-nous vraiment en paix ?

Nous ne nous considérons pas comme étant en guerre avec l’islam, mais l’islam se considère, lui-même, comme étant en guerre contre nous.

Et cette guerre nous sommes en train de la perdre. Sur les plans du territoire, de la démographie, de la politique et de la démocratie.

En effet, cette guerre est une agression sur deux fronts. D’un côté l’islam radical, de l’autre la trahison de la gauche.

On impose à nos enfants de célébrer le multiculturalisme et l’islam, sans leur dire la vraie histoire de l’islam violent et expansionniste.

Par contre, on leur raconte que leur propre histoire, leur religion, leur culture, leurs traditions, leur existence même, est juste une litanie d’impérialisme, de racisme, de meurtres et d’esclavage. C’est l’une des techniques psychologiques efficaces dont le but est de rendre l’ennemi sans défense, ou, pour citer Alexandre Soljenitsyne, « afin de détruire un peuple, il faut d’abord détruire ses racines ».

Un gouvernement qui fait subir cela à son propre peuple, à ses propres enfants, est un gouvernement qui, manifestement, mérite d’être renversé.

Quelqu’un peut-il vraiment argumenter en disant qu’un gouvernement qui flatte l’envahisseur étranger, tout en arrachant les défenses psychologiques et légales de ses propres citoyens, est un gouvernement qui ne serait pas coupable de haute trahison ?

Maintenant, nous arrivons à une partie plus réjouissante de ce monologue déprimant, parce que dans ce moment de la bataille, nous avançons. Lentement, il est vrai, mais constamment, et je pense que personne ne pourra nous arrêter.

Geert Wilders en Hollande, René Stadtkewitz en Allemagne, dont la popularité soudaine a obligé Angela Merkel à faire un virage à 180 degrés et à dénoncer le multiculturalisme.

Les Démocrates Suédois, Heinz-Christian Strache en Autriche, le Parti du Peuple Suisse, et en Angleterre où nous prévoyons un mouvement politique qui reprendra le flambeau de l’English Defense League et qui grandit rapidement.

Et cette croissance ne peut que s’accélérer. De plus en plus de gens ont pris conscience de la nature de l’islam et de la profondeur de la trahison des gouvernants de gauche, et plus important, dans la mesure où les gens perdent leur crainte d’être traités de racistes - cette étiquette ayant été spécialement inventée pour nous retirer toute résistance contre un envahisseur racialement désigné et qui utilise le thème racial comme arme contre nous.

En fait, regardons de près cette étiquette « raciste » maintenant. Ce n’est pas raciste de défendre notre pays contre une menace évidente et grandissante. Ce n’est pas raciste de défendre notre culture, notre héritage et nos traditions. Ce n’est pas raciste de s’efforcer d’assurer un avenir démocratique à nos enfants et à nos petits-enfants.

Si vous choisissez de ne pas défendre votre culture, votre pays et un avenir démocratique pour vos enfants, alors vous pouvez vous tapoter l’épaule dans les cocktails au champagne des « non racistes » socialistes à Islington. Vous pouvez adorer les idoles «anti-racistes» des autres autant que vous adorez les vôtres, mais cela n’enlève en rien de ce que j’ai dit de vous : des traîtres. Vous êtes un traître à votre patrie, un traître à votre culture, et un traître envers vos enfants à naître.

Et de plus vous êtes un vrai raciste, un raciste génocidaire. Dans une génération à peine, les jeunes Européens de souche vont devenir une minorité ethnique dans leur propre pays, si l’immigration de masse et la démographie galopante des musulmans continuent à ce rythme.

On peut appeler cela poliment une immigration de remplacement. Plus crument, cela s’appelle un génocide non sanglant. L’ONU est très clair sur ce point. La définition d’un génocide est la suivante, je cite :
« Article 2 : Dans la présente convention, le terme génocide signifie tout acte commis avec l’intention de détruire, totalement ou en partie, un groupe national, racial ou religieux ».

Nous avons été trahis.

L’un des plus tristes aspects de cette trahison est l’effet produit sur nos vétérans, sur tous ceux qui ont combattu pour leur pays et qui sont encore une vivante mémoire.

L’ancien pilote de Spitfires, Alex Henshaw, est décédé il y a trois ans. Il était parfaitement conscient de la trahison politique de son pays. Il a dit : « Je ressens une profonde tristesse en pensant aux hommes jeunes que j’ai connus et qui ont donné leur vie pour une cause à laquelle ils croyaient. Je me dis souvent, si ces hommes jeunes revenaient maintenant et marchaient dans leurs villages, leurs villes, et voyaient ce qu’il nous advient, ils se diraient : nous avons été trahis ».

Oui, Mr Henshaw, vous avez été tous trahis, et vous tous, gauchistes, socialistes et verts, vous allez devoir reconnaître ce que vous avez fait.

Allez donc faire un tour dans vos villes, vos villages, et regardez les centaines de milliers de tombes, comme un testament du sacrifice ultime fait par des hommes jeunes, afin que vous puissiez vivre, aujourd’hui, en toute liberté dans une démocratie.

Vous allez devoir apprendre que ce n’est pas une simple trahison, mais une triple trahison : la trahison de tous nos parents qui ont combattu pour notre liberté, la trahison de ma génération, que vous menacez d’emprisonner lorsque nous défendons l’héritage de notre liberté, et la trahison de nos enfants à naître, qui, sauf si nous n’arrêtons pas les tendances, immédiatement, vont hériter d’un pays ravagé par des haines tribales et religieuses, ce qui entraînera, inévitablement, une gigantesque guerre multiculturelle à échelle continentale qui fera ressembler le conflit Yougoslave à une légère escarmouche.

Et, bien sûr, c’est la trahison totale de la liberté et de la démocratie. En effet, la liberté et la démocratie ne sont pas apparues magiquement. Elles ont évolué sur 2500 ans, enracinées dans l’héritage Gréco Romain et Judéo Chrétien, et elles été défendues dans le sang et le sacrifice.

La démocratie et la liberté ne sont des possessions personnelles dont les socialistes pourraient disposer à leur gré, sans notre accord, au profit des descendants de guerriers du désert vivant encore comme au 7ème siècle, et qui jugent notre attachement à la démocratie comme une simple faiblesse à utiliser contre nous. Je ne blâme pas l’islam. Les islamistes font exactement ce qui est prescrit dans leur livre. Mais je blâme nos politiciens. Il y a deux camps dans cette guerre de civilisation, et nos politiciens sont dans le camp de l’ennemi.

Alors, je leur dis : vous avez les leviers du pouvoir en ce moment, mais nous effectuons une ascension irrésistible. Pensez-vous sérieusement que vous pourrez continuer à faire tout ce que vous avez fait subir à votre propre peuple, sans des répercussions futures ?

Vous pouvez encore arrêter tout cela, si vous le choisissez, tout simplement, en mettant l’intérêt de votre peuple avant celui de l’islam.

Mais vous ne le ferez pas, n’est-ce pas ? Alors, vous nous mettez dans une mauvaise posture. Si nous ne faisons rien, nous devons accepter que nos enfants devront vivre un jour sous le joug des lois de la charia.

Et si nous faisons quelque chose, alors ce sera, par définition, une révolution. Mais ce n’est pas nous qui l’avons voulue. C’est vous. La plupart d’entre nous étions satisfaits de tondre notre pelouse, d’aller au travail et de payer nos impôts. Vous avez fait de nous des révolutionnaires. Votre comportement montre que vous avez plus peur de l’islam que de nous, mais laissez-moi vous dire ceci, à vous tous, menteurs et traîtres carriéristes socialistes : vous détenez le pouvoir maintenant, mais dans une décennie nous détiendrons le pouvoir et nous vous demanderons des comptes. Nous vous traînerons devant un tribunal du style Nuremberg où vous serez jugés pour haute trahison, où vous serez jugés pour crimes contre l’humanité, et pour la première fois depuis longtemps, nous serons vos juges.


Djihad et Reconquista en France méridionale


Pour éviter toute repentance inutile et afin de faire face aux multiples problèmes que soulève l’immigration, il convient de revenir à la mémoire de nos premiers contacts avec l’islam qui se déroulèrent précisément dans le Midi.

715 : Après avoir opéré la conquête de l’Espagne, à l’exception des monts Cantabriques d’où partira la Reconquista, les Arabo-Berbères franchissent les Pyrénées orientales et prennent en 719 Narbonne dont ils feront leur place-forte pour une quarantaine d’années. Leur offensive contre Toulouse échoue en 721, ce qui ne les empêche pas de prendre Carcassonne.

732 : une deuxième invasion par l’ouest des Pyrénées aboutit à la prise de Bordeaux, puis monte vers le nord, appâtée par les trésors de l’abbaye de St-Martin. Vaincus par Charles Martel à Moussais-la-Bataille à 20 km de Poitiers, les Sarrasins battent en retraite, sans pour autant évacuer totalement le Périgord et le Quercy qu’ils continuent à ravager. Il faudra attendre 808 pour que Charlemagne, vainqueur à la bataille de Taillebourg, purge la Charente, la Saintonge et le Poitou de leurs envahisseurs. Le portail roman de la cathédrale d’Angoulême fixe dans la pierre le souvenir des combats libérateurs de la chevalerie franque. En 737 la campagne de Charles Martel, descendu vers la Septimanie par la vallée du Rhône, aboutit à la reprise de Maguelonne, Agde et Béziers mais échoue devant Narbonne qui ne sera reprise, ainsi que Carcassonne, qu’en 759 par Pépin le Bref.

A partir de la seconde moitié du VIIIe siècle le Languedoc et l’Aquitaine se trouvent à l’abri des incursions sarrasines, étant protégés par les avancées de la Reconquista, elle-même secondée par les expéditions en Catalogne de Charlemagne et de son fils Louis le Pieux qui prennent Barcelone en 801.

Le long martyre de la Provence

Les malheurs de la Provence, en revanche, ne font alors que commencer. A la suite de l’accord conclu en 734 entre le patrice Mauronte, Wisigoth de Marseille, et les Sarrasins de Narbonne, Arles, St-Rémy, Tarascon, Avignon, Cavaillon, Apt et Aix s’effondrent devant les cavaliers d’Allah qui ravagent les côtes jusqu’à Nice (le Cimiez d’autrefois). Cependant ces villes seront libérées en 737 par la campagne de Charles Martel qui, avec l’aide du roi des Lombards Liutprand, écrase les Sarrasins devant Marseille deux années plus tard. Néanmoins ces envahisseurs, réfugiés dans les montagnes et les îles proches de la côte, continuent d’affliger la Provence de leur pression. Des raids fondent sur Marseille en 838 et 842, sur Arles en 842 et 850. Enfin, last but not the least, les Sarrasins installent en 885, entre Hyères et la rivière Argens, au cœur du massif « des Maures » – nom qui perpétue aujourd’hui encore la mémoire de leur occupation séculaire – une forteresse appelée La Garde-Freinet (le Fraxinetum des chroniqueurs), d’où leurs expéditions répétées, fondant sur les habitants d’alentour et les voyageurs, plongent la vallée du Rhône, les cols alpins et la côte voisine dans une dramatique insécurité. Le moine Odilon nous livre à ce sujet un précieux témoignage en 1031 : « A cette époque, la très cruelle et bouillonnante multitude des Sarrasins gagne par mer l’Italie et la Provence, massacrant hommes et femmes. L’abbé de Cluny Mayeul, revenant de Rome et priant pour le salut de tous, tomba en embuscade et ne fut libéré que contre une énorme rançon. » L’événement, qui se situe en 972, provoque le soulèvement de toute une population fortement imprégnée de catholicisme, ce qui permit au roi de Provence Hugues de prendre la Garde-Freinet, laquelle ne sera définitivement détruite qu’en 983, et l’ensemble de la région définitivement purgée des Sarrasins en 990 par les hauts faits d’armes du comte de Provence Guillaume. Mais l’ensemble des côtes françaises de Méditerranée continuera de vivre jusqu’au XIIIe siècle sous la menace d’expéditions marines à partir des nids de pirates fixés dans les îles proches : en Corse, Sardaigne et Sicile jusqu’à leur reconquête par Gênes, Pise et les Normands. Les îles de Lérins sont ravagées en 1047, 1107, 1197, Toulon en 1178 et 1197 avec, à chaque fois, extermination de la population par le massacre ou la réduction en esclavage et la déportation à Almeria (jusqu’à ce qu’elle soit libérée par la Reconquista), Tunis, Tripoli et Alger.

Notre mémoire collective a perdu le souvenir de ces exactions dont ne témoigne, outre l’onomastique, que le site des villages anciens, perchés au sommet des collines pour assurer le guet et servir de refuge en cas d’attaque. Comme le remarque M. Laurent Lagartempe dans son ouvrage Les Barbaresques, « L’insécurité qui régna sur la Provence du fait des rezzous des Sarrasins, cruina durablement, au cours du Moyen Age, les plaines côtières fertiles qui avaient fait la prospérité de l’antique Provincia Romana en raison du retrait de l’habitat vers les régions montagneuses.

Les chansons de geste

A ces témoins muets du passé provençal il faut ajouter le témoignage littéraire des chansons de geste, en particulier le cycle dit de Garin de Monglane composé d’environ 25 chants dont les plus célèbres sont : Le Couronnement de Louis, Le Charroi de Nîmes, La Prise d’Orange, Les Aliscamps, La Mort d’Aymeri de Narbonne, Le Moniage de Guillaume. Le héros central de ces divers poèmes épiques est un personnage mythique dans lequel Gaston Pâris a reconnu un comte de Toulouse nommé Guillaume, qui empêcha les Sarrasins d’envahir la France en leur livrant bataille sur les rives de l’Orbieu en 793. Par la suite, il combattit en Catalogne au côté de Charlemagne, avant de mourir en odeur de sainteté au monastère de St-Guilhelm-du-Désert où il s’était retiré après la mort de son neveu Vivien, tué au combat contre les Infidèles. Les historiens plus récents de la littérature lui associent plus vraisemblablement encore le fameux comte de Provence qui prit La Garde-Freinet et délivra sa province. Guillaume d’Orange apparaît donc comme le héros méridional par excellence qui ravit à l’envahisseur les villes de Nîmes, Orange, Arles, Narbonne, mais sa renommée s’étendit bien au-delà. En effet, une légende le fait apparaître sous les murs de Paris assiégé par des barbares qu’on peut identifier aux Vikings. Guillaume affronte alors victorieusement, en combat singulier, le géant Isoré qui terrorisait la population. La tombe de ce nouvel avatar de Goliath a donné son nom à la rue de la Tombe–Issoire dans le XIVe arrondissement de Paris.

Comme La Chanson de Roland, le cycle de Garin de Monglane, qui tire son nom de celui du père de Guillaume d’Orange, associe la lutte contre l’Infidèle au combat pour l’indépendance nationale : face à l’envahisseur, c’est la foi qui assure la victoire aux chrétiens. Les chansons de geste, qui relatent en les mythifiant des faits historiques attestés du VIIe au Xe siècle, ont été composées aux XIe et XIIe siècles, c'est-à-dire au temps des Croisades. La lutte contre l’islam et l’épopée nationale sont alors les grands thèmes qui mobilisent les chevaliers français : le souvenir des périls affrontés en terre de France par leurs valeureux ancêtres justifient la guerre en Terre sainte contre l’ennemi séculaire de la chrétienté.

La postérité des chansons de geste

Alors que les chansons de geste n’apparaissent plus aujourd’hui que comme des monuments littéraires appartenant au passé, les Romans bretons, légèrement plus tardifs, ont traversé les siècles en servant presque constamment de source d’inspiration aux artistes ; ils sont de ce fait restés beaucoup plus populaires. Pourquoi ? Sans doute parce que les passions amoureuses, les sortilèges plus ou moins païens s’y mêlent plus largement aux exploits chevaleresques. Alors que le cycle de Garin de Monglane est plus étroitement localisé sur la Provence et la France, le cycle arthurien, par contre, appartient aux traditions européennes, de la France celtique à la Grande-Bretagne et à l’Allemagne ; entre autres, il eut la chance d’inspirer les génies de Purcell puis de Wagner qui subjugua les musiciens français du XIXe siècle : bien loin de mettre en musique nos chansons de geste, Ernest Chausson composa le Roi Arthus et Viviane. Vincent d’Indy fait cependant exception à la règle avec Fervaal. Le compositeur ardéchois situe en effet l’intrigue de cet opéra dans une région soumise à la domination d’un émir sarrasin ; son héros s’éprend de la fille de celui-ci, à l’exemple de Guillaume d’Orange qui épousa Orane l’orientale, laquelle fut baptisée sous le nom de Guibourg.

Une autre raison qui nous éloigne d’une pleine compréhension des chansons de geste est notre tradition d’islamophilie qui remonte à François Ier, allié du Grand Turc. Les Lumières allèrent jusqu’à préférer la religion musulmane à la religion chrétienne ; au XIXe siècle, Lamartine rédigea une hagiographie de Mahomet, tandis que le positiviste Auguste Comte jugeait l’islam plus progressiste que le christianisme. Le XXe siècle fait mieux encore, cependant. Inspirés par les écrits de l’orientaliste œcuménique Massignon, des ecclésiastiques inaugurent des mosquées aux côtés des imams, mais des politiciens les surclassent.

La Révolution française nous a forgé une mentalité étrangère à l’idéal qui se dégage de nos chansons de geste : la foi chrétienne, la loyauté envers le chef de l’État ont fait place à la religion de la République laïque, évoluant aujourd’hui vers un vague humanitarisme progressiste, imprégné de la notion de Droits de l’homme universel, indifférent aux intérêts nationaux, aux traditions et à l’indépendance de la Mère Patrie. D’où notre passivité et même notre complicité devant les phénomènes d’immigration-invasion et d’islamisation qui menacent notre pays. Notre réveil national devra puiser aux sources de notre patrimoine et à la totalité de notre histoire, dégagée des aprioris du politiquement correct. Qui sait si les chansons de geste n’y retrouveront pas alors une nouvelle actualité ?

Odilon Le Franc
Source : Polemia


732 : Charles Martel à Poitiers

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Cet extrait d'une émission britannique est en anglais, certes.
Mais une bonne trempe ne se passe-t-elle pas de traduction ?

(legaulois.info)
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