LE MAIRE HOMOPHOBE DE MOSCOU LIMOGE : TANT MIEUX !

Medvedev limog

e le maire de Moscou

Par Flore Galaud 28/09/2010

Iouri Loujkov. Crédits photo : AFP

Le président russe a ordonné mardi que Iouri Loujkov, à la tête de la mégalopole depuis 1992, soit démis de ses fonctions.

Depuis plusieurs semaines, ce dernier tenait ouvertement tête au Kremlin.

Un règne de dix-huit ans prend fin.

Sans surprise, Dmitri Medvedev a signé mardi un décret limogeant le puissant maire de Moscou, dernièrement entré en conflit avec le Kremlin. Le décret ordonne que Iouri Loujkov, 74 ans, soit «démis de ses fonctions de maire, parce qu'il a perdu la confiance du président russe», indique l'agence RIA Novosti. Il est remplacé par son adjoint, Vladimir Resin, jusqu'à la fin de son mandat, qui doit durer encore un an.

Cela fait environ deux ans que le feu couve entre la présidence russe et le maire de Moscou. Mais, depuis cet été, le ton est monté d'un cran entre les deux hommes. Le premier magistrat de la ville s'est notamment vu reprocher ses vacances en Autriche, au moment où les Moscovites étaient en proie aux fumées des incendies. Membre du même parti que Vladimir Poutine (Russie Unie), Iouri Loujkov est également accusé d'avoir voulu semer la discorde entre Poutine et Medvedev.

Soutenu par le parti de Poutine

Les hautes sphères du pouvoir n'ont donc pas lésiné pour le pousser vers la sortie. Depuis trois semaines, notamment, les télévisions d'État diffusaient en boucle des sujets hostiles à Iouri Loujkov, l'accusant d'avoir mis la capitale russe en coupe réglée avec sa femme, la milliardaire Elena Batourina.

Celle-ci, que Iouri Loujkov a nié à plusieurs reprises avoir favorisée dans ses affaires, a bâti en quelques années un empire immobilier et dans le BTP à Moscou, amassant une fortune évaluée par le magazine spécialisé américain Forbes à 2,3 milliards d'euros.

Pour autant, le maire - à la tête de Moscou depuis 1992 - n'entendait pas se laisser impressionner. «Je n'ai pas peur», lançait-il récemment, devant le conseil politique du parti Russie Unie pour la capitale, qui lui avait déclaré son soutien.

Lundi, dans une émission télévisée, il avait annoncé qu'il ne démissionnerait pas de son propre gré.

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