SOUS TOUTES RESERVES
DEGLINGUE ORDINAIRE

We're damaged people
Drawn together
By subtleties that we are not aware of
Disturbed souls
Playing out forever
These games that we once thought we would be scared of
When you're in my arms
The world makes sense
There is no pretense
And you're crying
When you're by my side
There is no defence
I forget to sense I'm dying
We're damaged people
Praying for something
That doesn't come from somewhere deep inside us
Depraved souls
Trusting in the one thing
The one thing that this life has not denied us
When I feel the warmth of your very soul
I forget I'm cold
And crying
When your lips touch mine
And I lose control
I forget I'm old
And dying
« Quand je me regarde je me désole »... Et quand je regarde la vie des autres, je me dis que, finalement, je tiens pas mal droit dans mes rangeosses.
Exercice mental sympathique pour soirées avinées en relativement bonne compagnie: faire le décompte des gens sains dans notre entourage. Les timbrés ne comptent pas en tant que tels: il y en a qui, malgré un caractère hors-normes et des habitudes étranges, sont malgré tout autonomes, n'ont pas ou peu de dettes, et ne se planquent pas derrière leurs déviances pour excuser leurs manquements. Il est ici question des individus dont la vie, sous une apparence de calme, est rigoureusement à l'ouest, qui le savent et ignorent comment faire pour se remettre sur les rails.
Des vies difformes, pleine d'une tragique cocasserie, traînant chacune tant de casseroles qu'il y aurait de quoi ouvrir des centaines de cantines. J'évolue au milieu de cette déglingue ordinaire avec une étiquette de barjot-en-chef, d'archidéviant idéologique, passionné par tout ce qui braque, hostile à tout ce qui plaît. Et malgré les hectolitres de picrate, malgré les engueulades systématiques, malgré des accès de haine tétaniques, malgré une réputation glaireuse, c'est encore moi qui m'en sors le mieux.
J'ai longtemps considéré que, par une malédiction particulière, j'attirais les roillés comme d'autres les emmerdes. Puis, politisation à trois francs oblige, j'ai accusé l'époque de rendre les gens fous, de de soigner les pires travers, comme un jardinier qui arracherait les fleurs pour ne laisser prospérer que la mauvaise herbe. J'en viens à croire que la déviance constitue une sorte de norme, et qu'il est plus naturel d'être à la rue que bien portant. Il DOIT y avoir une explication rationnelle, scientifique, à la rage que mettent tant de gens à enchaîner les situations merdiques et les relations foireuses, à faire de leur existence un humiliant cul-de-sac. Je ne l'ai pas encore trouvée, c'est tout.
(lesenfantsdelazonegrise.hautetfort.com)
!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire