LES PROMESSES BIDONS DE SARKO
samedi 31 juillet 2010
Sécurité : au-delà des mots, il n'y aura pas de moyens
édition du 30 juillet 2010
Au-delà des mots, il n'y aura pas de moyens supplémentaires pour les forces de l'ordre.
Mais les réactions sont déjà très virulentes après les annonces de Nicolas Sarkozy sur la sécurité.
Pour les socialistes, ce discours «renvoie aux heures les plus sombres de notre Histoire». Les associations dénoncent une «politique de différenciation insupportable».
Vives réactions après le discours sur la sécurité de Nicolas Sarkozy vendredi à Grenoble. Alors que le chef de l'État a annoncé une série de mesures choc contre la grande délinquance et les agressions de membres des forces de l'ordre, le Parti socialiste a dénoncé un discours «contraire aux principes d'égalité devant la loi».
En cause notamment : la volonté de Nicolas Sarkozy de déchoir de la nationalité française toute personne d'origine étrangère «qui porterait volontairement atteinte à la vie d'un policier, d'un gendarme, d'un militaire». «Il y a des règles qui sont valables pour tous les Français. On n'est pas français d'origine étrangère, il n'y a pas les 'Français depuis longtemps' et puis les 'Français depuis pas très longtemps'», a dénoncé le secrétaire national du Parti socialiste en charge de la sécurité, Jean-Jacques Urvoas.
Ségolène Royal, ex-candidate socialiste à la présidentielle, a quant à elle qualifié l'intervention de Nicolas Sarkozy de «nouvelle étape dangereuse et indigne, dans une surenchère populiste et xénophobe». «Cette fuite en avant sécuritaire symbolise l'échec de celui qui, hier comme ministre de l'Intérieur et aujourd'hui comme chef de l'Etat, n'a cessé de stigmatiser des territoires et des populations, sans jamais apporter de réponses concrètes à leur sécurité (...), a affirmé la présidente de la région Poitou-Charentes. Et Ségolène Royal d'insister : «Par de telles déclarations, c'est au principe républicain et aux valeurs démocratiques que Nicolas Sarkozy déclare la guerre (...) Notre république est en train de pourrir par le sommet».
Avis partagé par le député socialiste Pierre Moscovici qui a jugé les propos du chef de l'État «inacceptables pour tous les républicains de notre pays». «Menacer de déchoir de leur nationalité les Français d'origine étrangère auteurs de certains crimes renvoie aux heures les plus sombres de notre Histoire. Il est désormais clair que, dans l'esprit du chef de l'État (...) il y a une sous-catégorie de Français, qui ne mérite pas les mêmes droits que les 'Français de souche'», a-t-il martelé, tout en appelant les «républicains de ce pays à dénoncer avec la plus grande énergie ces propos».
«Des mots, toujours des mots»
Du côté du Front national, on juge que les propos de Nicolas Sarkozy ne sont que des «paroles» de plus.
(ndlr:Oui !)
«Avec M. Sarkozy, ce sont toujours des mots, des mots, toujours des mots. Il ferait mieux de rétablir la double peine qu'il a supprimée et qui permettait d'évacuer hors de France les gens qui ont été condamnés par les tribunaux», a expliqué le président du Front national Jean-Marie Le Pen sur LCI.
Pour le porte-parole de l'UMP, Dominique Paillé, il convient au contraire «d'adapter la lutte contre ces nouvelles formes de délinquance au plus vite pour essayer d'éviter qu'il y ait une sorte de gangrène». «La nationalité française est un bien précieux, qui ne doit pas être dévoyé», a assuré le porte-parole. Le député UMP Jacques Myard estime de son côté que déchoir les Français d'origine étrangère délinquants est «une mesure de bon sens», qui «existe déjà dans notre Droit mais qui est quasiment tombée en désuétude». Et le député de préciser sa pensée : «Il y a longtemps que cette mesure aurait dû être systématiquement appliquée. Elle est même le gage par sa dissuasion d'une condition essentielle de l'intégration et de l'assimilation».
Outre les politiques, les associations de défense des droits de l'Homme ont également tenu à réagir aux propos du chef de l'État. «La xénophobie de Nicolas Sarkozy menace la démocratie», a ainsi affirmé la Ligue des droits de l'Homme (LDH).
Le président de la République a pris la lourde responsabilité de faire des étrangers et des personnes d'origine étrangère ceux et celles qui seraient responsables de l'insécurité».
La Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (Licra) a quant à elle dénoncé une «politique de différenciation au sein de la communauté nationale insupportable». «Elle contrevient aux principes du droit français et met sérieusement à mal l'unicité et l'indivisibilité de la République, dont le Président est le garant», a conclu l'association.
(voxfnredekker.canalblog.com)
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