lundi 14 juin 2010

MONSEIGNEUR MAYOL DE LUPE : UN BON CATHOLIQUE, MAIS UN MAUVAIS FRANCAIS









Jean de Mayol de Lupé

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Jean de Mayol de Lupé

(21 janvier 1873 à Paris- 28 juin 1955 à Paris) est un prêtre catholique français.

Biographie [modifier]

Prélat — et non évêque comme cela fut écrit — il était autorisé à porter le titre de « Monseigneur ».

Il est le septième enfant, du comte Henri de Mayol de Lupé et d'Elisabeth Caracciolo Girifalco.

Ordonné prêtre le 10 juin 1900 et devient chevalier ecclésiastique de l'Ordre sacré et militaire constantinien de Saint-Georges.

Lors de la Première Guerre mondiale, il sert comme aumônier. Fait prisonnier en 1914 puis relâché, il retourne au front et est blessé grièvement dans la Somme en 1918. Il est cité trois fois à l'ordre de l'Armée et recevra de nombreuses décorations pour son courage.

Il est affecté en Syrie et au Liban et est fait chevalier de la légion d'honneur. Il quitte l'Armée en 1927 pour cause de maladie. Entre les deux guerres, il devient précepteur des enfants de la famille royale italienne, ce qui lui vaut le titre de « Monsignore » de la Curie romaine. Il se lie d'amitié avec Otto Abetz, futur ambassadeur de l'Allemagne en France, mais aussi avec le maréchal Lyautey.

Pendant la guerre d'Espagne, il plaide avec succès auprès de Franco la grâce pour le nationaliste basque Juan de Ajuriagerra et protégera pendant la seconde guerre mondiale plusieurs Juifs et résistants dont Bertrand de Béarn et le Président Caillaux.

En 1939, à cause de son grand âge (il a alors 66 ans), il ne peut aller au front. Lorsqu'en 1941, le régime de Vichy autorise la création de la Légion des volontaires français (LVF), il se porte volontaire et en devient l'aumônier, portant l'uniforme allemand sur le Front de l'Est. Sa notoriété lui vaudra, quand il est décoré de Croix de fer de deuxième classe en 1943, de faire la couverture d'une édition du journal de propagande Signal.

En 1944, lorsqu'est créée la Division SS Charlemagne et que les derniers éléments de la LVF encore en vie y sont enrôlés, Jean de Mayol de Lupé fait le choix d'intégrer cette unité. Lors de la cérémonie de prestation de serment, il célèbre la messe et dédie son homélie à « Notre très saint père le Pape et notre Führer Adolf Hitler ».

Alors que les troupes montent au front en Poméranie, trop vieux, il reste en Allemagne est s'installe à Munich. En 1945, arrêté par les alliés, il est remis au gouvernement français et emprisonné à la prison de Fresnes. Condamné à quinze ans de réclusion, il bénéficie d'une mesure de grâce et sort de prison en 1951. Il meurt en 1955 et est inhumé à Lupé.

Sources [modifier]

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