lundi 14 juin 2010

LA PIERRE NOIRE DE LA MECQUE ?




Sabine Aussenac a fait un rêve…

Est-il possible que ce beau rêve devienne un jour réalité ? Rien n’est moins sûr, mais les toutes premières marches qui pourraient nous y conduire ne sont-elles pas des marches solides qui affirmeraient notre héritage ? Un héritage vivant, serein, qui se porterait tête haute…Oui, la colline de Vézelay, nous est plus familière que la Pierre Noire de La Mecque. Et Jeanne n’est pas Fatima…

Un grand merci à Sabine Aussenac, professeur d’allemand à Toulouse. Un grand merci aussi à Albert Salon qui n’a pas manqué de le transmettre à nombre de nos amis, après l’avoir reçu d’un ami québécois !

Oui, Sabine peut-être la « reine du couscous ». D’autant plus « reine » qu’elle roule les graines sous le regard souriant de notre reine du Ciel… Mais ne nous contentons pas de faire de nos églises de simples beaux écrins…

Portemont, le 14 juin 2010

Texte d'une femme, professeur d'allemand à Toulouse :

« J'ai fait un rêve », celui :
- d'un Maghreb où s'érigeraient des églises catholiques, des temples luthériens, des
synagogues.
- d'un Afghanistan où de jeunes catholiques pourraient préparer un pèlerinage à Lourdes.
- d'un Iran ou d'un Irak où des Loubavitchs pourraient se promener en papillotes.
- d'un Pakistan où seraient organisées les prochaines JMJ.
- d'un Islam sans charia, sans burqa, où mes soeurs musulmanes ne seraient ni lapidées parce qu'elles sourient sans leur voile, ni traitées en pestiférées sociales.

- d'un monde sans Al Quaïda, où les traders salueraient encore les femmes de ménage mexicaines avant de prendre l'ascenseur, où l'on pourrait encore prendre une bouteille d'eau dans un avion.
Mais, sans me compromettre ni vouloir risquer une lapidation, je comprends… Je comprends qu'il convient parfois d'oser le courage, et de cesser les oecuménismes à sens unique... Je comprends la « Heidi touch », même si, populiste et rétrograde, elle nous renvoie à nos croisades et à notre peur du Sarrazin.
Car je suis fatiguée. Fatiguée de baisser les yeux quand je marche, légèrement terrorisée, dans un « quartier arabe », oh, pas à Jérusalem, non, juste chez moi, dans ma ville rose.

Toulouse… Place du Capitole

Car j'en ai soupé de manger halal à la cantine de mon collège. Car j'en ai assez de croiser des étudiantes en burqa au département d'arabe jouxtant mon département d'allemand dans une université soit disant soumise à la loi sur la laïcité...

Car je suis une fille de Charlemagne et de Roland, de Saint-Louis et du chêne, car je suis La Pucelle et pas Fatima, car mes ancêtres, oui, sont Gaulois, celtes, vikings.
Ma vie n'est certes plus rythmée par l'angélus de l'aube et l'angélus du soir, mais en moi coule le sang des bâtisseurs de cathédrales.

Et la colline de Vézelay, oui, m'est plus familière que la Pierre Noire de La Mecque.

Pour les musulmans :
La Pierre Noire de La Mecque « Al-Hajar Al-Aswad » encadrée dans un cercle d'argent.
Cette pierre, tombée du paradis, fut apportée par l'Ange Gabriel à Abraham et à son fils, au moment de la reconstruction du Temple, et, par leurs mains, elle fut enchâssée à la place qu'elle occupe encore aujourd'hui, afin d'indiquer aux pèlerins le point de départ de ses tournées rituelles. Primitivement blanche comme le lait, elle dut la couleur noire, qui maintenant la caractérise, à la souillure des péchés commis par les pèlerins qui vinrent la toucher et la baiser, en implorant le pardon du Miséricordieux.

http://aslama.com/prophete/sa-vie/chapitre01.php

Alors quand les petits Suisses disent tout haut ce que plein de monde pense tout bas, et au risque de froisser mes nombreux amis musulmans, mes amis poètes, artistes, enseignants, mon épicier, mes anciens voisins, j'ose l'écrire : restaurons nos églises, admirons nos vitraux, chantons quelques beaux cantiques, expliquons à nos écoliers ce qu'est Noël, au lieu de nous demander s'il est de bon ton de construire une mosquée dans chaque village !

J'écoute du Raï, je suis la reine du couscous, je ne vote pas Le Pen.

Toulouse… Place du Capitole

Mais le jour où mes amies musulmanes ne seront plus lapidées au moindre pantalon dépassant d'une burqa, le jour où je pourrai bronzer en monokini sur les plages d'Agadir, le jour où une église se construira à Kaboul, alors là oui, j'oserai critiquer cette décision suisse de ne plus construire de minarets.

Sabine Aussenac.
Professeur d'allemand

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°


Aucun commentaire: