L'ABBE DE TANOUARN PARLE DES MINARETS -ET DEPUIS DES ANNEES "FAIT" DANS L'AMBIGUITE !
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Sans détour et sereinement...
Du bon usage de la saine et légitime provocation!
Portemont, le 12 décembre 2009

jeudi 10 décembre 200
Provocation...
par l'abbé Guillaume de Tanoüarn
Cher Antoine, cher Anonyme et chère lectrice,
Vos textes convergents et différents me ravissent.
Quoi de plus stimulant que des réactions à chaud ?
Et voici tout de suite une réponse à vos réponses, non pas pour promouvoir (encore moins pour défendre) je ne sais quel dogmatisme, mais pour essayer d'avancer.
Je crois essentiel de dire : "aujourd'hui la chrétienté" et d'arrêter de crier "
demain la chrétienté", même si - salva reverentia - c'est le titre d'un livre de Dom Gérard, fondateur du Monastère du Barroux.
La chrétienté n'est pas un mythe ou un fantasme de carton pâte.
C'est la forme que prend à chaque époque et partout dans le monde, ce Royaume de Dieu qui triomphera dans l'Eternité.
Souvenons-nous que la prière que Jésus nous a apprise, nous la prononçons, comme il nous a dit de le faire, à la première personne du pluriel : Notre Père. Chaque fois que nous disons le Notre Père, nous pouvons penser : il y a, par cette prière, un aujourd'hui de la chrétienté, là où je suis priant cette prière.
Cette chrétienté n'est pas une communauté formée par l'observance d'une loi,
mais une communauté nouvelle suscitée par la foi, construite par l'espérance et vivant de la charité.
Communauté religieuse ?
Certes, mais les nouveaux réflexes et les nouveaux rapports humains qu'instaurent ces trois vertus, créent une sociabilité renouvelée et transforment les sociétés en y introduisant un développement humain inconnu avant le Christ.
C'est ce que j'appelle la royauté sociale de Notre Seigneur Jésus Christ, non pas un projet politique foireux, mais le présent de notre foi qui construit chaque jour la chrétienté comme une réalité sociale.
Quel rapport tout cela a-t-il avec le travail d'Oskar Freysinger me direz-vous ?
Vous reprochez à son action d'être purement négative.
Sans doute. Mais il faut comprendre que l'affirmation et la négation chez lui ont partie liée comme le montre le discours du 1er août 2007 que certains ont pu entendre, où il exalte la croix blanche sur fond rouge qui est le drapeau suisse.

Qu'affirme Freysinger ?
Il affirme, dans son discours, la civilisation chrétienne, faite aujourd'hui non seulement d'une attitude intérieure mais de réalisations matérielles qui concrètement ont marqué jusqu'à nos paysages.
Ce sont les moines qui ont défriché l'Europe.

C'est l'idéal de la responsabilité personnelle qui est à l'origine de la fécondité de cet immense "jardin", dont les terres parfois ont été si longues à produire leur fruit.
Tout cela n'est pas du passé (pas encore), c'est du présent.
Il ne s'agit pas de "canoniser" des paysages qui évoluent (moi qui vient d'un pays de bocage, je suis le premier à le reconnaître), il s'agit de reconnaître l'harmonie d'une civilisation et de préserver non pas "les pierres" (un peu provocateur je l'avoue), mais enfin la beauté des réalisations existantes, dont on est fier.

Il s'agit non seulement de préserver mais d'habiter un patrimoine.
Cette harmonie matérielle, on la défend non par fétichisme ou par je ne sais quel culte de l'ancien pour l'ancien, mais parce
qu'il est certain qu'une telle harmonie extérieure influence le paysage intérieur et libère l'homme de son orgueil, en donnant des racines à sa vie.

Que critique Freysinger ?
S'il a été tellement stigmatisé, c'est parce qu'il met le doigt sur
le problème spécifique de l'islam, tel qu'il apparaît dans la simple lecture de ses textes sacrés,
et tel que vous pourrez en avoir l'illustration si vous parlez à des musulmans de ce qui leur tient à coeur :
l'islam n'est pas seulement une religion.
La liberté religieuse est garantie aux musulmans suisses qui ont des mosquées.
Le minaret demeure le symbole (oh c'est vrai : juste un symbole) de la question que l'islam pose à l'Occident, en mélangeant allègrement le temporel et le spirituel.
Que cette question soit publiquement posée, que l'on sorte enfin de la rhétorique des méchants intégristes et des bons musulmans pour reconnaître
cette réalité particulière qu'est l'islam, avec les problèmes que l'islam pose partout -de Djakarta à Bruxelles-, cela me semble salutaire.
Quant aux motivations des électeurs... on peut à ce moment là parler des motivation de ceux qui ont voté contre Freysinger.
Je ne suis pas sûr qu'elles soient toujours tellement nobles.(ndlr: "ambiguïté)
Cher Antoine, vous dites que le royaume est essentiellement intérieur.
Non, parce que l'homme n'est pas pure intériorité.
Nous ne pouvons pas comme les Allemands réduire la civilisation à la Kultur.
Un point très important cependant, que vous soulevez indirectement :
la chrétienté n'est pas une idéologie, elle est un élan.
Elle n'est pas un ensemble de recettes ou de lois particulières, concernant l'alimentation ou la façon de se vêtir.
La seule loi du Christ, dit saint Thomas, c'est la charité
et par conséquent, sans la loi naturelle, qui est la même pour tous, chrétiens et non chrétiens, il n'y a pas de chrétienté.
Exemple ? Quand Justinien, empereur chrétien s'il en fut, a voulu donner une loi
à son empire, il a été chercher le droit romain et Cicéron, non pas une loi confessionnel mais ce que l'on appelait déjà le droit naturel...(ndlr: Faux !,-ce que l'Eglise appelle "Loi naturelle" n'a rien à voir avec "la Nature": c'est, en fait, la Halakhah, la Loi Juive ,"apportée" au Christianisme, par le Juif Shaul de Tarse) .
C'était sa manière d'être laïc.
Dans toute chrétienté, il y a une forme de laïcité.
D'ailleurs, si l'on y réfléchit, c'est la chrétienté qui a inventé la laïcité.
Les lois auxquelles les citoyens sont soumis, dans une société chrétienne, sont les lois de la nature (ndlr: NON !), et pas les lois de l'Ecriture (ndlr: Si !).
La foi reste toujours un acte personnel (je ne suis pas sûr que Freysinger ait une foi très orthodoxe).
En tant qu'acte personnel, la foi n'est pas soumise à la loi.
Il y a bien sûr toutes sortes d'excès au cours de l'histoire, le baptême des Saxons etc., mais les principes sont ceux là, comme Pie XII le rappelait en 1957, en mettant en avant "une saine et légitime laïcité".

J'espère vous avoir montré qu'il y a aussi une saine et légitime provocation, celle qui appelle à chercher plus haut ou... plus profond.
Je n'oublie pas le premier anonyme, dont le texte mérite, très bientôt, une réponse argumentée, mais je vais dîner, il est l'heure.
Lire:
http://ab2t.blogspot.com
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Peut-on réformer l'islam ? |
| Abbé G. de Tanoüarn |
| Nouvelle revue CERTITUDES - avril-mai-juin 2003 - n°14 |
| L'islam est essentiellement une charia, c'est-à-dire une loi. Son fondateur, Mahomet, a été chef militaire et il a fondé un Etat expansionniste au cœur de l'Arabie. Pourra-t-on faire en sorte qu'il se considère lui-même simplement comme une religion En attendant, il importe de ne pas considérer que ce serait un bien de passer les musulmans au laminoir de la laïcité militante (ambiguïté). Il y a plus de points communs entre un catholique fidèle et un bon musulman qu'entre un catholique fidèle et l'un de ces zélanti de la laïcité religieuse, anticléricaux, agnostiques et hostiles à la foi catholique par habitude et par tradition.(ndlr: grande ambiguïté !) C'est « une péripétie due à la fatigue et à un certain ras-le-bol qui a failli faire tout chambouler ». Voilà en quels termes Maître Chaenes Eddine Hafiz, proche de la Mosquée de Paris, commentait la démission donnée et reprise de Dalil Boubakeur, recteur de la Mosquée de Paris, après qu'on ait annoncé les mauvais résultats de la liste conduite par lui, lors des élections régionales au Conseil français du culte musulman, qui ont eu lieu l'année dernière, à l'initiative de Nicolas Sarkozy. Les 4000 délégués de toutes les mosquées de France ont voté assez massivement en faveur de l'Union des Organisations Islamiques de France (UOIF), organisation fondamentaliste, liée aux Frères musulmans et soutenue financièrement par l'Arabie Saoudite. Démission ou pas, la réaction de Dalil, dont on sait combien il a oeuvré pour un Islam qui soit vraiment aux couleurs de la France, est éloquente : « Je suis profondément convaincu, déclarait le recteur de la Mosquée de Paris à l'hebdomadaire Valeurs actuelles, que le courant fondamentaliste qui exercera un pouvoir sans partage au sein du Conseil causera non seulement un très grave préjudice aux musulmans de France, mais également à la République (...) Aucun rapprochement, même tactique, avec les dirigeants de l'UOIF n'est possible tant leur comportement hégémonique est fort». On ne veut voir dans les débordements de certains fondamentalistes qu'une forme marginale d'intégrisme Il ajoutait « Je suis persuadé que la très grande majorité des musulmans de France rejette ce courant intégriste et rétrograde ». Et on peut dire qu'il posait là la vraie question, même s'il ne la posait pas sous forme de question : est-il vrai qu'il existe un islam progressiste, tolérant bref assimilable par un pays comme la Fronce ? (ndlr: NON !) Cette question est aujourd'hui interdite, censurée. On ne veut voir dans les débordements de certains fondamentalistes qu'une forme marginale d'intégrisme, qui serait appelée à disparaître tout naturellement... Rachid Kaci, le sympathique et fonceur fondateur de Democratia, écrivait dans Le Figaro qu'il suffirait de s'adresser à des musulmans de la deuxième ou de la troisième génération, qui ont effectivement rompu avec leur pays d'origine, pour découvrir des gens qui sont clairement républicains et français... Mais l'affaire ne semble pas si simple : des personnes d'origine musulmane peuvent en effet avoir perdu le contact avec leur matrice religieuse, mais une réislamisation est toujours possible et elle s'effectue en général, il faut le reconnaître, sur le mode intégriste. Olivier Roy a bien montré en son temps que l'islam des banlieues correspondait presque toujours à ce schéma d'islamisation a posteriori d'une population qui avait perdu le contact avec la tradition familiale. Ma conviction est qu'on ne fera pas l'économie d'une analyse profonde du Coran, qui devra en quelque sorte être confronté aux normes européennes, lui aussi.(ndlr: Voeu pieux !) Plusieurs auteurs se sont employés à démythifier ce texte. Je pense à Alain Besançon, dont Les trois tentations dans l'Église, constituent vraiment une approche sérieuse et fondamentale des risques que le Coran fait courir à notre culture occidentale et chrétienne. Les versets colériques Je voudrais insister aussi sur un livre qui vient de paraître aux Éditions Consep, le Guide pratique du Coran de Laurent Lagartempe. De manière purement descriptive, l'auteur marque combien ce texte sacré risque d'être difficile à intégrer dans notre culture... il va immédiatement au point sensible : ce qu'il appelle les versets colériques, il en dénombre 650 dans l'ensemble du Coran, soit un ratio de 10 %. Oui, 10 % des versets du Coran sont des appels au meurtre, à la vengeance ou simplement des insultes à ceux que Mahomet nomme "les incroyants", c'est-à-dire les non-musulmans. Quand on sait que pour un musulman, le Coran est la pure parole de Dieu, sans le moindre intermédiaire humain, on commence à mesurer peut-être le choc culturel que représente une éducation coranique dans un pays de tradition chrétienne. Oh ! Il y a certes dans la Bible des invitations à la violence: L'abbé Pierre, qui apparemment ne l'avait pas lu, vient de découvrir que le Livre de Josué en est rempli : l'auteur sacré demande de passer tous les non-juifs au fil de l'épée en les offrant en sacrifice au Dieu tout puissant. Mais un chrétien qui lit de tels textes sait bien que la Bible est une longue histoire et que l'Évangile - à la lumière duquel il importe de lire l'Ancien Testament - ne contient rien de tel mais recommande le contraire : « Vous avez appris qui a été dit : vous aimerez votre prochain et vous haïrez votre ennemi. Mais moi je vous dis : aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent et priez pour ceux qui vous persécutent et qui vous calomnient » (Matth. V, 43-44)... Il serait temps qu'apparaisse la spécificité de l'enseignement chrétien, sa nouveauté absolue Même si les francs-maçons qui tiennent le Machin européen n'en veulent rien savoir...(ndlr: vrai dans le passé: aujourd'hui, ce sont les musulmans qui tiennent le "machin" JPPS) (Revue "CERTITUDES" N°14- 2003) NDLR: Les textes de l'Abbé (Docteur en Philosophie) sont toujours très ambigus ! Ce qui est d'autant plus gênant, que l'on ne peut ignorer le fait qu'il fut condamné, Claude Rousseau, qu'il organise au Centre St-Paul des Cours d'ARABE et, que se tiennent régulièrement dans la crypte dudit Centre, des réunions et des conférences, fréquentées par des Jeunes Libanais, proches JPPS. §§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§ §§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§ |


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