mardi 10 novembre 2009

FORT HOOD : AMBIVALANCE DES AUTORITES AMERICAINES





Le tireur du Texas et l'imam radical

HasanLCI

édition du 10 novembre 2009


Les enquêteurs commencent à cerner un peu mieux le profil et les motivations de l'homme accusé d'avoir tué 13 personnes jeudi dernier sur la base de Fort Hood.

Lui-même, blessé lors de la fusillade, a commencé à parler à l'équipe médicale, même s'il a rapidement invoqué son droit à garder le silence ; et, par ailleurs, les agences de renseignement américaines ont acquis la certitude que ce psychiatre musulman d'origine palestinienne avait pris contact à la fin 2008 avec un imam au Yémen connu pour sa proximité avec Al Qaïda.

Une information obtenue à l'époque en interceptant des communications électroniques.

Le FBI et d'autres autorités fédérales avaient d'ailleurs été informés.

Au moment où a éclaté la fusillade, jeudi dernier, Nidal Malik Hasan, âgé de 39 ans, conseillait depuis plusieurs années déjà des soldats grièvement blessés, en grande partie des vétérans d'Irak ou d'Afghanistan.

Il avait été transféré en avril sur la base de Fort Hood et devait être envoyé en Afghanistan.

Il aurait eu au bas mot une dizaine d'échanges avec l'imam Anouar al Aoulaki, connu pour ses prêches incendiaires contre les Etats-Unis ; et ce non seulement en 2008, mais aussi en 2009, alors que cette correspondance était déjà connue.

Car si ces mails ont incité les autorités à se pencher sur lui, elles ont estimé que la question ne méritait pas une enquête plus approfondie.

Que savait au juste la CIA ?

Alors que les autorités ont décidé d'inculper le commandant Hasan devant un tribunal militaire, des responsables du FBI et de l'armée se sont succédé, dès lundi soir, pour "briefer" de hauts responsables du Congrès, comme si chaque organe de l'administration souhaitait éviter d'être pointé du doigt pour n'avoir pas su empêcher le massacre.

"Il n'y a aucun signe à ce stade que la CIA a collecté des informations liées à cette affaire et les a tout bonnement ignorées", a déclaré un responsable du renseignement.

Dans une lettre adressée au directeur national des renseignements Dennis Blair et aux directeurs de la CIA, du FBI et de la NSA, l'élu républicain Pete Hoekstra, de la commission du Renseignement de la Chambre des représentants, a demandé aux agences de conserver toutes leurs informations sur Hasan. "Je suis sûr que les membres de la commission (...) voudront examiner attentivement les renseignements relatifs à cette attaque, ce que les agences en possession de ces renseignements en ont fait, qui était ou n'était pas informé et pourquoi, et quelles mesures les agences de renseignement américaines ont prises à la lumière de ce qu'elles savaient", a-t-il dit.

Les propos de Hoekstra rappellent les interrogations et la polémique qui avaient surgi à la suite des attentats du 11-Septembre sur la gestion des renseignements par les agences gouvernementales.

Dennis Blair a répondu être en liaison avec le Congrès et s'assurer que tout serait porté à sa connaissance.

Priée de dire si elle était satisfaite de la façon dont le FBI et l'armée s'étaient coordonnés sur le dossier de Fort Hood, la présidente de la commission sénatoriale du Renseignement, Diane Feinstein, s'est bornée à répondre qu'une investigation très sérieuse était en cours.

(www.voxfnredekker.canalblog.com) ¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨

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