vendredi 18 septembre 2009

A LIRE IMPERATIVEMENT !



Article du 09/09/2009
Francis Bergeron signe un livre
sur Henry de Monfreid à Saint-Marcel

L'auteur du Clan des Bordesoule s'est penché sur le destin hors norme du célèbre écrivain-aventurier qui a passé les dernières décennies de sa vie à Ingrandes.
Directeur des ressources dans une grande entreprise, Francis Bergeron est un «collectionneur fou » de livres et un écrivain qui aborde des genres très divers.

On doit à ce Parisien dont la famille est enracinée depuis cent cinquante ans dans le Berry la série de romans pour la jeunesse Le Clan des Bordesoule dont certains épisodes se déroulent à Argenton et à Saint-Marcel, où l'écrivain possède une maison de famille.
« Un aventurier chimiquement pur »

Ce dernier a également rédigé des ouvrages de bibliophilie comme Le guide des grands livres de l'homme de droite et Le guide des livres politiquement incorrects et a aussi abordé le genre biographique : « Avec une attirance particulière pour l'écrivain maudit ou scandaleux. »

Après Henri Béraud (grand journaliste sous la IIIe République et Léon Daudet
un des fondateurs de L'Action française), il a ainsi jeté son dévolu sur Henry de Monfreid.

Son texte vient de sortir dans la collection Qui suis-je ? aux éditions Pardès.

« Il ne s'agit pas d'un travail de recherche mais d'un ouvrage de vulgarisation, prévient l'auteur, car beaucoup de choses ont déjà écrites sur ce célèbre aventurier et écrivain qui a passé toute la dernière partie de sa vie à Ingrandes, dans l'Indre. »

Ce qui a séduit Francis Bergeron chez l'auteur des Secrets de la Mer rouge, ce n'est pas sa part maudite ( « bien que sa vie jusqu'à 31 ans, soit l'exemple même d'un ratage complet ») mais plutôt son individualisme forcené : « Monfreid est un aventurier chimiquement pur. Il ne vit l'aventure que pour lui, sans aucune considération altruiste et sans épouser aucune cause : cet homme qui avait une santé de fer et n'hésitait pas à prendre des risques considérables pour faire fortune s'est par exemple fait réformer en 1914. De même, contrairement à ce qu'on a parfois dit, il n'était pas anticolonialiste ni même foncièrement contre l'esclavage. »
10 000 exemplaires par an

Henry de Monfreid a écrit soixante-quinze récits autobiographiques, « où il se donne souvent le beau rôle mais qui continuent d'intéresser les lecteurs
puisqu'il s'en vend environ 10 000 exemplaires par an.
»

D'abord vendeur de café au porte-à-porte puis contrôleur de la qualité du lait chez Maggi, c'est à l'âge ou d'autres se rangent que Monfreid part en Éthiopie.
Il y sera marin et trafiquant – notamment d'armes de haschich et de perles – puis industriel et journaliste jusqu'à son installation à Ingrandes en 1947, à près de 70 ans ! Preuve s'il en était besoin qu'il possédait au plus degré cette « énergie vitale » qui fascine son biographe.

Dense et vivant, le Qui suis-je ? sur Monfreid atteint son but :
celui de donner envie au lecteur de se plonger dans Les Secrets de la Mer rouge
ou Du Harar au Kenya, pour citer l'un des récits préférés de Francis Bergeron.

Monfreid. Qui suis-je ? 
2009. Éditions Pardès.
128 pages.
Prix conseillé : 12 euros.
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