Pagès-Schweitzer Jean-Pierre
lundi 07 avril 2003
islamistes L’expression « Les femmes et les enfants d’abord » n’est pas simplement un reliquat de la marine à voile. Elle correspond à un « instinct », à une programmation éthologique (héritée de nos ancêtres les animaux), et même les plus cyniques et les plus endurcis (comme moi-même), ne peuvent s’empêcher de ressentir une certaine compassion à la vue d’un enfant qui souffre.
Les démagogues de tout bord l’ont bien compris, qui n’ont pas manqué, lors de l’affaire irakienne, d’utiliser les statistiques (invérifiables) et les photographies (le plus généralement non authentifiées), d’enfants blessés ou tués par les forces de la coalition… ou par des fedayins syriens. Les enfants d’Irak n’ont cependant pas le monopole de l’intérêt compatissant de nos compatriotes : les médias mettent un point d’honneur à nous tenir informés, heure par heure (LCI), des enfants palestiniens tués dans les « territoires », et le philosophe de service de la TV française, André Glucksman, ne manque jamais une occasion de faire le point sur la situation des enfants tchétchènes (cela fait toujours très bonne impression, lorsqu’on est un intellectuel juif, de manifester de l’intérêt pour des enfants musulmans).
Jusqu’ici, rien à redire. Nous sommes, je le répète, programmés pour chercher à protéger les « tout petits ». Ce qui, par contre, peut faire question, c’est la sélection qu’opèrent certains, parmi cette catégorie d’êtres humains (les enfants) : s’apitoyant, à juste titre, sur le sort de certains d’entre eux, mais montrant une totale indifférence à la souffrance d’autres enfants.
Il y a, par exemple, au Soudan, pays islamique (et terroriste), trois millions de chrétiens (sur 30 millions d’habitants), persécutés depuis des années, par le gouvernement du Président Oumer el Beshir, un « frère musulman », au pouvoir depuis 1989 (c’est-à-dire 14 ans). Ce dernier envoie régulièrement des troupes (GOS : Government of Sudan Soldiers) bombarder des villages du Sud et enlever des femmes et des enfants.
À ce jour, 50 000 enfants sont devenus orphelins, et des milliers ont été enrôlés de force dans les GOS. Il s’agit en fait d’un véritable nettoyage ethnique (ou plutôt « religieux »). Le 6 février 2003, pour ne citer que l’un des exemples récents, on a retrouvé dans un champ du village de Liang (province du Haut-Nil) les corps déchiquetés d’environ un millier d’enfants.
Les Français ont-ils une sensibilité à la carte ?
La moitié de la population de ce village (de 6 000 personnes) a été exterminée au mortier et à la mitrailleuse par les troupes du Président Beshir. De ces massacres de femmes et d’enfants chrétiens, de la destruction de leurs villages (…et de leurs églises), personne ne parle ! Le dernier article important date d’il y a cinq mois (11 novembre 2002), et c’était dans « La Croix »… Comment expliquer ce « silence radio » ?
C’est très simple : les enfants soudanais en question, sont chrétiens – et, en France, dénoncer les exactions d’États musulmans (même terroristes) est devenu pratiquement impossible.
Il n’y a d’ailleurs pas qu’en France : le Pape, qui a envoyé plusieurs émissaires en Irak, dans le but de « sauver la mise » à Saddam, est par contre toujours très discret sur les persécutions de ces chrétiens – dont 65 % de catholiques – par l’État islamiste de M. Beshir. Il convient de ménager à tout prix la communauté musulmane de France !
Les 15 % de résidents « de culture islamique » (maghrébins pour la plupart), tiennent maintenant la rue – par établissements scolaires et universités interposés – mais ils ont surtout réussi à intimider les médias (rappelons que la « parade d’intimidation », est, elle aussi, un comportement éthologique, qui consiste à faire peur, voire à « terroriser » ses rivaux).
La presse « nationaliste » elle-même, semble avoir baissé le ton depuis un certain temps : et ce n’est que du bout des lèvres qu’elle fait, de plus en plus rarement, référence à l’immigration maghrébine. En fait, toute la presse gauloise est conquise ! Toute ? Non ! Un petit hebdomadaire, situé boulevard Saint Michel, résiste encore à l’envahisseur. |
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