UN ARTICLE DE JEAN ROUXEL DANS "LES 4 VERITES"
Beaumont : vers une nouvelle stratégie au FN ?
Jean Rouxel
mercredi 01 juillet 2009
Cela a été dit plusieurs fois dans ces colonnes, l’un des enjeux des européennes tenait au succès de Marine Le Pen.
Réélue à Strasbourg, celle-ci a conforté sa place de probable « dauphine » de son père.
Mais, pour prendre son autonomie, la véritable question pour Marine Le Pen est de savoir si elle peut gagner une élection symbolique :
les municipales d’Hénin-Beaumont.
Comme on sait, cette ville de 25 000 habitants est la terre où Marine Le Pen a décidé de s’implanter, en prenant la deuxième place de la liste FN aux municipales de 2007
(derrière un fidèle, Steve Briois).
Cette ville est emblématique de la désindustrialisation du nord de la France… et de la corruption des « élites » politiques.
Car, si l’on revote à Hénin-Beaumont, deux ans à peine après les municipales,
c’est que le maire PS Gérard Dalongeville vient de quitter l’hôtel de ville pour la prison (avec une liste imposante de chefs d’accusation :
favoritisme, faux en écriture, détournement de fonds publics…).
Dans ce contexte politique particulièrement porteur, le FN avait des chances sérieuses.
D’autant plus que Marie-Noëlle Lienemann, la plus importante personnalité de gauche
de la ville, avait déclaré forfait, ouvrant la porte à une forte division à gauche :
pas moins de cinq listes de gauche concouraient pour le premier tour, le 28 juin.
Les résultats du premier tour ont sûrement dépassé les espérances de Marine Le Pen : 39,3 % pour la liste FN, devant deux listes de gauche, respectivement à 20,2 % et 17 %. Les autres listes (y compris l’UMP, qui n’a fait que 4,3 % !) ne peuvent se maintenir au second tour.
La seule possibilité de battre la liste FN est donc la fusion des deux listes concurrentes, au nom du pseudo « front républicain ».
Et encore, il n’est pas certain que cela suffise !
Nous saurons dimanche prochain à quoi nous en tenir.
Mais, d’ores et déjà, nous pouvons constater que le FN continue à compter dans certaines régions et que Marine Le Pen est plus que jamais dans la course.
Même s’il est trop tôt pour le vérifier, on peut aussi penser que cette élection marque un tournant dans la stratégie politique de la droite nationale.
Depuis les années 1980, le FN a toujours visé les succès nationaux,
sans trop se préoccuper des scrutins locaux.
À l’heure actuelle, alors que Paris perd chaque jour de nouveaux pouvoirs,
au profit des régions et de Bruxelles, il est urgent de s’intéresser de près aux collectivités locales.
C’est moins gratifiant au plan médiatique, mais beaucoup plus sûr et plus durable au plan politique…
(http://www.les4verites.com/)
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Jean Rouxel
mercredi 01 juillet 2009
Cela a été dit plusieurs fois dans ces colonnes, l’un des enjeux des européennes tenait au succès de Marine Le Pen.
Réélue à Strasbourg, celle-ci a conforté sa place de probable « dauphine » de son père.
Mais, pour prendre son autonomie, la véritable question pour Marine Le Pen est de savoir si elle peut gagner une élection symbolique :
les municipales d’Hénin-Beaumont.
Comme on sait, cette ville de 25 000 habitants est la terre où Marine Le Pen a décidé de s’implanter, en prenant la deuxième place de la liste FN aux municipales de 2007
(derrière un fidèle, Steve Briois).
Cette ville est emblématique de la désindustrialisation du nord de la France… et de la corruption des « élites » politiques.
Car, si l’on revote à Hénin-Beaumont, deux ans à peine après les municipales,
c’est que le maire PS Gérard Dalongeville vient de quitter l’hôtel de ville pour la prison (avec une liste imposante de chefs d’accusation :
favoritisme, faux en écriture, détournement de fonds publics…).
Dans ce contexte politique particulièrement porteur, le FN avait des chances sérieuses.
D’autant plus que Marie-Noëlle Lienemann, la plus importante personnalité de gauche
de la ville, avait déclaré forfait, ouvrant la porte à une forte division à gauche :
pas moins de cinq listes de gauche concouraient pour le premier tour, le 28 juin.
Les résultats du premier tour ont sûrement dépassé les espérances de Marine Le Pen : 39,3 % pour la liste FN, devant deux listes de gauche, respectivement à 20,2 % et 17 %. Les autres listes (y compris l’UMP, qui n’a fait que 4,3 % !) ne peuvent se maintenir au second tour.
La seule possibilité de battre la liste FN est donc la fusion des deux listes concurrentes, au nom du pseudo « front républicain ».
Et encore, il n’est pas certain que cela suffise !
Nous saurons dimanche prochain à quoi nous en tenir.
Mais, d’ores et déjà, nous pouvons constater que le FN continue à compter dans certaines régions et que Marine Le Pen est plus que jamais dans la course.
Même s’il est trop tôt pour le vérifier, on peut aussi penser que cette élection marque un tournant dans la stratégie politique de la droite nationale.
Depuis les années 1980, le FN a toujours visé les succès nationaux,
sans trop se préoccuper des scrutins locaux.
À l’heure actuelle, alors que Paris perd chaque jour de nouveaux pouvoirs,
au profit des régions et de Bruxelles, il est urgent de s’intéresser de près aux collectivités locales.
C’est moins gratifiant au plan médiatique, mais beaucoup plus sûr et plus durable au plan politique…
(http://www.les4verites.com/)
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