vendredi 17 juillet 2009

SUR LE SITE DE FRANCOIS DE SOUCHE :


La fable de la transmission arabe du savoir antique

Posté le 17 juillet 2009,
Auteur : François

Extraits d’un article de Jacques Heers,
NRH n°1 :¨

« A en croire nos manuels, ceux d’hier et plus encore ceux d’aujourd’hui, l’héritage de la Grèce et de Rome fut complètement ignoré de notre monde occidental, de la chute de l’empire romain jusqu’à la Renaissance :
1.000 ans d’obscurantisme !

Et d’affirmer, du même coup, que les auteurs de l’Antiquité ne furent
connus que par l’intermédiaire des Arabes, seuls capables d’exploiter
et de transmettre cette culture que nos clercs méprisaient.

Nos livres parlent volontiers des savants et traducteurs de Tolède qui,
au temps des califes de Cordoue, auraient étudié et fait connaitre
les auteurs anciens.

Ils oublient de rappeler que cette ville épiscopale, comme plusieurs
autres et nombre de monastères, était déjà, bien avant l’occupation
musulmane, un grand foyer de vie intellectuelle pénétrée de culture antique.


On veut nous faire croire aux pires sottises et l’on nous montre des moines, copistes ignares, occupés à ne retranscrire que des textes sacrés.

Pourtant, aucun témoin, aux temps obscurs du Moyen Age, n’a jamais vu
une bibliothèque livrée aux flammes et nombreux sont ceux qui,
au contraire, parlent de monastères rassemblant d’importants fonds de textes anciens.


Il est clair que les grands centres d’études grecques ne se situaient nullement
en terre d’islam mais à Byzance. (…)

Nulle trace dans l’Église, ni en Orient ni en Occident, d’un quelconque fanatisme, alors que les musulmans eux-mêmes rapportent nombre d’exemples
de la fureur de leurs théologiens, et de leurs chefs religieux contre les études profanes.(…)

Peut-on oublier que les Byzantins ont, dans les années 550, reconquis
et occupé toute l’Italie, les provinces maritimes de l’Espagne
et une bonne part de ce qui avait été l’Afrique romaine?

Que Ravenne est restée grecque pendant plus de 200 ans, et que les Italiens appelèrent cette région la Romagne, terre des Romains, c’est-à-dire des Byzantins, héritiers de l’empire romain ?

Rendre les Occidentaux tributaires des leçons servies par les Arabes n’est rien d’autre qu’une fable.

Agrégé d’histoire,
Jacques Heers
a été professeur aux facultés des lettres
et aux universités d’Aix-en-Provence,
d’Alger, de Caen, de Rouen, de Paris X-Nanterre
et de la Sorbonne (Paris IV),
directeur du Département d’études médiévales
de Paris-Sorbonne
.


(www.fdesouche.com)
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