lundi 13 juillet 2009

LE QUART MONDE : CHOMEURS, ALCOOLIQUES, INCESTUEUX ET CONSANGUINS-VOUS CONNAISSEZ ?***Blog-notes N°48

[Remerciements à nos électeurs]

En 1957, le Père Joseph WRESINSKI (décédé en1988) fondait avec Geneviève de Gaulle-Anthonioz (décédée en 2002) ATD QUART MONDE, dans un bidonville de Noisy-le-Grand (9-3), où EMMAUS était déjà implanté.

Il n'est donc pas tout à fait faux de considérer AIDE A TOUTE DETRESSE (ATD),
comme un avatar de l'oeuvre de l'Abbé Pierre - mais qui s'adressait à une population un peu différente.


La "clientelle" d'EMMAUS est essentiellement composée de célibataires ; celle du Père Joseph est principalement familiale.


Il n'en reste pas moins que les deux oeuvres sont apparentées, puis que les célibataires d'Emmaus proviennent originellement de familles du Quart Monde.

Mais c'est quoi le Quart Monde ?

C'est un sujet "dérangeant" (voire tabou), que l'on aborde peu - même à gauche (peut-être surtout à gauche) ; c'est l'épine dans le pied de Marx, des marxistes, des trotskystes, des socialistes et des communistes (et aussi des anti-capitalistes) - en un mot, de tous les sectateurs de la religion "prolétarienne".

Car le Quart Monde c'est le sous-prolétariat : le prolétariat "en haillons",
le lumpen-prolétariat (mot utilisé pour la première fois par Marx, dans la "Nouvelle Gazette rhénane", le 29 juin 1848, pour qualifier les Gardes Mobiles, créées à Paris, par GARNIER-PAGES).

On les trouve dans toutes les grandes agglomérations, et plus particulièrement à Paris, où ils fournissent la piétaille de toutes les révolutions : c'est la "canaille" (Hugo) qui envahit Versailles et ramène la famille royale à Paris, ce sont les "tricoteuses" de la guillotine, et les "pétroleuses" de la Commune de 1871.

Ces "classes dangereuses", comme les appelle Louis Chevalier, constitueraient,
pour le Père Wresinski, un véritable "
peuple" - c'est en tout cas ce qu'il m'a déclaré, lors d'une rencontre, en 1976, alors que je fondais, moi-même, une oeuvre destinée originellement à aider les clochards : LA HALTE ST-VINCENT ( à l'époque, j'étais jeune... et très con).

Un sous-peuple, au sein du peuple français - composé de Français de souche et dont les ancêtres résidaient, au XVème siècle, à la "Cour des miracles" (Quartier Réaumur-Sébastopol).

Au XIXème, on retrouve ces gens dans la "zone" des "fortifs".

Ils ont toujours existé, et ils existeront toujours - à moins que les thèses eugéniques ne bénéficient, un jour, d'un regain de popularité - à mon avis, tout à fait justifié.

Ils vivent dans une pauvreté endémique : ce sont davantage des "assistés permanents", que des chômeurs, car ils n'ont en fait jamais travaillé (on a parlé de "scories" du prolétariat industriel) ; ils vivent d'allocations et parfois de "petits boulots" : fripiers au XIXème -ferrailleurs aujourd'hui.

Lors de la destruction de la "zone", afin de construire les Boulevards extérieurs, les "zonards" furent relogés dans des logements "sociaux" (HBM ou HLM), où l'on trouve aujourd'hui leur descendance.

La plupart d'entre eux sont alcooliques, et leur QI dépasse rarement 80 ou 85. Les relations incestueuses, entre père et fille, entre frère et soeur, sont monnaie courante -d'où une très forte consanguinité.

Le NORD-PAS-DE-CALAIS a le privilège d'être le département français, présentant
la plus forte concentration du "petit peuple" du bon Père Joseph... (et des "protégés" de Daniel Hamidou).


je veux espérer que, lorsque Marine LE PEN annonce son intention de s'appuyer davantage, dans le futur, sur une réelle "assise populaire", ce n'est pas à ce peuple-là qu'elle pense.

Jean-Pierre Pagès-Schweitzer
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