mardi 16 juin 2009

DANIEL LEFEUVRE : UN ECRIVAIN ENGAGE...DANS LE BON SENS
































OPINION

CHRONIQUE HISTORIQUE


PAR ANDRÉ LARANÉ


« Pour en finir avec la repentance coloniale »


L’historien Daniel Lefeuvre bouscule les idées reçues:


Le dernier ouvrage de Daniel Lefeuvre est le cri du coeur d’un spécialiste de l’Algérie coloniale.


Une réponse aussi à ceux qui dénoncent sans nuances le passé colonial de la France et le sort fait aux descendants des « indigènes ».


Voilà plusieurs mois que monte en France un débat autour du passé colonial avec une question très actuelle :

les jeunes Français issus des anciennes colonies (Antilles, Afrique du nord, Afrique noire) doivent-ils se considérer comme des victimes de ce passé ?


Daniel Lefeuvre y répond avec un essai court mais solidement argumenté :

« Pour en finir avec la repentance coloniale ».


Spécialiste de l’Algérie coloniale, professeur à l’Université Paris-VIII (Saint-Denis), il démonte avec les bons vieux outils de l’historien (analyse critique des sources et des chiffres, contexte, comparaisons historiques,...) les contrevérités, les trucages et les billevesées des anticolonialistes de salon qu’il appelle

les « repentants ».


Le résultat a de quoi surprendre :


- La conquête de l’Algérie et des autres colonies ?


Des guerres ni plus ni moins cruelles que les guerres européennes ;


- Le bilan économique de la colonisation ?


Une perte nette pour la métropole et un transfert de richesses au profit des colonies très supérieur à l’actuelle aide au développement ;


- Les immigrants des anciennes colonies dans la société française ?


Une intégration beaucoup plus aisée que ne le fut celle des immigrants d’origine européenne (Italiens, Polonais,...) !


La démonstration de Daniel Lefeuvre nous invite à réfléchir sur notre passé et sur... les motivations plus ou moins conscientes des « repentants » dans leur volonté de « victimiser » les enfants de l’immigration.



« Les guerres coloniales n’anticipent en rien la Shoah


»Le premier péché des « repentants », selon l’historien, est l’anachronisme :


il consiste à juger les événements du passé selon notre propre grille de valeurs, indépendamment du contexte.


« Comment ne pas s’inquiéter des dangers dont cette conception de l’Histoire est porteuse ? », note Daniel Lefeuvre.


« Falsifier l’histoire, c’est tromper les citoyens, c’est fausser leur jugement »,

dit-il en prenant pour exemple la conquête de l’Algérie, dans laquelle certains, dont le président algérien Bouteflika, voient rien moins que le prélude des chambres à gaz !


Daniel Lefeuvre rappelle la triviale réalité :


après la prise d’Alger en 1830, les Français se cantonnent sur le littoral et concluent des traités avec les chefs de l’intérieur.


Mais la guerre sainte lancée par Abd El-Kader en 1839 les entraîne dans une longue et difficile conquête.


L’historien en évoque les aspects sombres. Il rappelle ce que furent très précisément les « enfumades ...


=============================================================










Aucun commentaire: