lundi 13 avril 2009

O.I.F.E.

Arabie Saoudite, l’imam noir.


HUSSEIN O. A EMBRASSE LA MAIN DU ROI ABDULLAH , LORS DU G20 !

Tout baigne entre l’ et les Etats-Unis

Après la fameuse courbette du président Obama pour embrasser la main du roi Abdullah lors du G20, c’est au tour du New York Times de mettre en vedette l’ en présentant le portrait du Cheikh Adil Kalbani, le premier homme de race noire à accéder à la très haute distinction d’imam de la Grande Mosquée de la Mecque.

Pourquoi le New York Times choisit-il de parler maintenant d’un événement qui a eu lieu en septembre ? D’autant que cet événement est présenté comme étant l’équivalent, à l’échelle du monde islamique, de l’élection de Barack Obama à la présidence des Etats-Unis. Car pour un Noir, accéder au rang d’imam de la Mosquée sacrée de la Mecque était tout simplement inconcevable avant cette première !

: un imam noir à la Grande Mosquée de La Mecque

Dans son édition d’hier (samedi 11 avril 2009), le New York Times dresse le portrait de l’Imam Adil Kalbani, le premier homme de couleur à accéder à la très haute fonction d’imam de la Grande Mosquée de La Mecque, au cœur de laquelle se trouve la Ka’aba, vénérée par les Musulmans du monde entier. Selon le New York Times, l’imam Adil Kalbani, fils d’immigrant noir avait fait, il y a deux ans de cela, un rêve prémonitoire dans lequel il devenait l’imam de la Grande Mosquée de la Mecque, mais à son réveil, il s’était empressé d’écarter ce rêve qu’il avait pris pour une incitation satanique à la vanité.

Il était alors loin d’imaginer que peu après, en septembre dernier, il allait être informé par téléphone que le Roi Abdullah l’avait choisi comme imam de la Grande Mosquée de la Mecque, du jamais vu dans l’histoire de la religion musulmane et du monde musulman tout entier : le Roi nommait un homme noir à la plus haute distinction à laquelle puisse accéder un imam. Un exploit ! Une première mondiale !

Ainsi, l’imam Adil Kalbani raconte qu’il a été interloqué quand on lui a annoncé que le Roi Abdullah l’avait choisi pour être le premier homme noir à mener des prières à La Mecque. Deux jours plus tard, sa profonde voix de baryton résonnait à travers les minarets de la Grande Mosquée et était transmise par les chaînes de télévision satellitaires aux centaines de millions de Musulmans dans le monde.

L’Islam n’est pas raciste

Les imams qui officient à la Grande Mosquée de La Mecque sont des célébrités en . Le Cheik Adil est donc devenu une personnalité d’envergure internationale surnommé ‘‘Obama saoudien.’’ “Le roi essaie de convaincre le monde qu’il veut gouverner cette terre comme une nation, sans racisme ni aucune ségrégation,” a dit le Cheik Adil, un robuste barbu de 49 ans qui a été l’imam d’une mosquée de Riyadh pendant 20 ans. “N’importe quel individu qualifié, peu importe sa couleur, peu importe son origine, aura une chance d’être un chef, pour son bien et le bien de son pays”, a dit le Cheikh, faisant ainsi un parallèle entre sa nomination et l’élection de Barack Obama.

Le cheik Adil, comme la plupart des Saoudiens, est prompt à déclarer que le racisme n’est pas le fait de l’Islam, qui, dit-il, prêche l’égalitarisme, arguant que Mahomet lui-même avait des compagnons noirs. “Notre histoire islamique a tant de personnes noires réputées,” a dit l’imam, ajoutant que ce n’était pas le cas en Occident.

Pourtant, l’esclavage a été pratiqué en jusqu’en 1962. Les Noirs y sont encore victimes de discrimination raciale. Mais le Cheikh Adil trouve une explication islamique à ce racisme : “Le prophète nous a dit que les classes sociales demeureront à cause de la nature humaine, celles-ci font partie des pratiques préislamiques qui persistent.

Un Cendrillon musulman

Le père de Cheikh Adil était venu en au cours des années 1950 et avait obtenu un emploi modeste dans un bureau du gouvernement. La famille avait peu d’argent et après ses études, Adil a été employé par les Compagnies aériennes saoudiennes, tout en assistant aux cours du soir à l’Université du Roi Saoud.

Ce n’est que plus tard qu’il a étudié la religion : laborieuse mémorisation du Coran et étude de la jurisprudence islamique. En 1984, il a réussi l’examen du gouvernement pour devenir imam et a travaillé brièvement à la mosquée de l’aéroport de Riyadh. Quatre ans plus tard, il a gagné une place plus importante à la mosquée King Khalid.

Marié à deux femmes et père de douze enfants, il a mené la vie routinière de la plupart des imams, dirigeant la prière cinq fois par jour à la mosquée et, donnant un sermon chaque vendredi. Il s’attendait à ce que les choses continuent ainsi pour le reste de sa vie. Jusqu’au jour où il reçu le fameux coup de téléphone lui annonçant que le roi l’avait choisi. Deux jours plus tard, il était accueilli par des princes à une grande réception où on l’a fait asseoir à la table du roi Abdullah en compagnie des ministres. Il avoue n’avoir pas osé, ce jour-là, adresser la parole au souverain, mais au moment de quitter la salle, il a remercié le roi et l’a embrassé sur le nez, en gage traditionnel de déférence.

Source : New York Times

Complément d’information : L’islam et les traites négrières, 4 billets essentiels pour en savoir plus :

- Les traites négrières africaine et orientale, les esclaves oubliés (excellent documentaire vidéo)
- La traite musulmane — au-delà de l’horreur (interview vidéo de Tidiane N’Diaye, auteur de “Le génocide voilé - enquête historique”
- Un entretien radiophonique avec Tidiane N’Diaye, auteur du génocide voilé.
- La traite arabo-musulmane des noirs, vidéo basée sur les écrits de John Alembillah Azumah

Aucun commentaire: