mercredi 20 août 2008

L'OSSETIE DU SUD....OU LES "SUDETTES" ? -Blog-notes N°16

Les Russes sont-ils en train de nous faire le coup des Sudettes ?


En 1933, lorsque Adolf Hitler devint Chancelier, il y avait, en Tchécoslovaquie, plus de 3 millions d'Allemands (env.3.250.000),occupant les "Districts Sudètes", situés au pourtour de la Bohème et de la Moravie.

Dès 1937, la Wilhemstrasse apporta son soutien financier (15.000 marks par mois) au PARTI ALLEMAND DES SUDETES, qui avait été fondé (en 1933) par un professeur de gymnastique, Konrad HEINLEIN.

Bien que "Les Sudètes" n'aient jamais été ratachés à l'Allemagne -mais à l'Autriche- le parti de Herr Heinlein demandait son "retour" à la patrie de Goethe.

La crise de Mai 1938:


Le 20 Mai 1938, le Général KEITEL présente au Führer le "Cas vert": un plan d'action -éclair, en cas de "provocation intolérable" à l'égard de l'Allemagne, destiné à écraser l'armée Tchécoslovaque et à occuper la Bohème et la Moravie, "le plus vite possible".

De son côté, le Dr Joseph GOEBBELS déclanche une campagne médiatique, dénonçant la "Terreur Tchèque" s'exerçant sur les Allemands des Sudètes (il n'utilise pas le terme de "nettoyage éthnique", car cette expression n'était pas encore en usage à l'époque).

La Tchécoslovaquie mobilise et renforce ses fortifications, dans les montagnes des Sudètes (des fortifications considérables, comparables à la "Ligne Maginot" et qui, si l'on en croit les déclarations du Général Alfred JODL, chef d'état-major des armées, lors du Procès de Nuremberg, n'auraient pu être percées par l'armée allemande).

Le Président BENES s'étant immédiatement tourné vers ses alliés -la France et la Grande-Bretagne, reçut des Premiers Ministres Neville CHAMBERLAIN et Edouard DALADIER, des assurances du soutien de leur pays.....tout en lui conseillant expressément de "se montrer extrèmement conciliant avec les Allemands des Sudètes".

Trois mois d'accalmie....

Et puis, le 10 septembre 1938, au Congrès annuel de Nuremberg, le Reichmarschall -j'ai nommé Hermann GOERING- déclare: "Un minuscule segment de l'Europe, tient en alerte la race humaine...".


Hitler, de son côté, reçoit Herr Heilein, et lui demande d'organiser un "corps franc des Sudètes".

Le 13 septembre, à la suggestion de Daladier, CHAMBERLAIN demande un audience au Chancelier du Reich.
Il est reçu le 15 septembre au Berghof (Berchtesgaden), à 16 heures.
Hitler lui déclare "qu'il ne s'agit plus désormais d'accorder l'autonomie aux allemands des Sudètes, mais bien de réunir cette région à l'Allemagne".
Il lui assure néanmoins "qu'il s'agit là de sa dernière revendication territoriale, et qu'après cela il n'aura aucune exigence territoriale à formuler en Europe".

Chamberlain rentre à Londres où il déclare: "j'eus l'impression que c'était un homme sur qui l'on pouvait compter, quand il avait donné sa parole".

Le Memorendum de Godesberg:

Le 22 septembre, dans l'après-midi, Chamberlain rencontre à nouveau Hitler, cette fois-ci en Rhénanie, à GOTESBERG, à l'Hôtel DREESEN (c'est là que le Führer allait souvent s'isoler, avant de prendre une décision (C'est de là qu'il partit, le 29 Juin 1934, pour "la nuit des long couteaux").

Hitler lui remit un "Memorendum" stipulant qu'il "exigeait que la zone des Sudètes fut immédiatement occupée par l'Allemagne...au plus tard le 1er Octobre".

Le gouvernement Français rejeta ce Memorendum le 24 septembre, et décréta la mobilisation générale.

Munich:

Le 29 septembre 1938, Le Chancelier du Reich invite à nouveau Chamberlain -ainsi que Daladier...et le DUCE, à le rencontrer à MUNICH, à la "Führerhaus" (située sur la Königsplatz).
Aucun représentant de la Tchécoslovaquie ne participe à cette réunion.

La réunion, assez informelle, débute à 12 heures 45; elle se terminera le lendemain à 1 heure du matin, par la signature de l' ACCORD DE MUNICH qui stipule que " l'armée allemande entrera en Tchécoslovaquie le 1er Octobre 1938 et que l'occupation des Sudètes devra être achevée avant le 10 Octobre".L'interprête attestera plus tard, que tout s'est passé "dans la plus grande cordialité".

Le 5 Octobre, le président Benès résigne ses fonctions et prend l'avion pour Londres. on connait la suite.

Il convient peut-être de se demander, aujourd'hui, si le concept national-socialiste de "Lebensraum" est importable .


Jean-Pierre Pagès-Schweitzer


















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