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18° régiment de Chasseurs Parachutistes |
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Ce
magnifique régiment, dissous après les événements d'Algérie, aura tout
perdu après le putsh d'Alger. Tout sauf l' Honneur. comment ne pas
penser au Colonel Masselot dernier chef de corps du 18° R.C.P.
HISTORIQUE :
1944 = 18° R.I 18° Régiment d'Infanterie
1946 = 18° B.I 18° Bataillon d'Infanterie
1947 = 18° B.I.P.C 18° Bataillon d'Infanterie Parachutiste de Choc
1951 = 18° R.I.P.C 18° Régiment d'Infanterie Parachutiste de Choc
en juin 1956 il devient le 18° R.C.P 18° Régiment de Chasseurs Parachutistes
il
sera dissous le 30 avril 1961, mais le centre d'instruction du camp
d'Idron restera ouvert jusqu'à l'arrivée du 1° RCP en 1962 .
pour voir en détail l'historique du 18° RCP, allez à la page " HISTO du 18° RCP " sur ce même site.
Les
18° régiment de Chasseurs Parachutistes et 1° régiment de Chasseurs
Parachutistes se croiseront à la fin des années 50 dans un lieu devenu
mythique,........... LE CAMP D'IDRON.
Dans ce camp, les compagnies étaient instruites avant le départ pour l'Algérie.
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Place d'armes du camp d' Idron en 1960 ou 1961. CI du 18eme RCP.
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Compagnie S du Centre d'Instruction du 18eme RCP sur la Place d'Armes du Camp d'Idron, le 8 mai 1961.
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Revue de paquetage le 13 août 1961 de la compagnie A - 61/2 A. du CI du 18eme RCP.
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Repas
de la Saint Michel 1962 du centre d'instruction du 18eme RCP. Ce sera
la dernière. en bas à droite, revue de paquetage à la compagnie C
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De l'imagination, du carton, de la toile de sac.........
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Septembre
1962 : dernière fête de la Saint Michel du centre d'instruction du
18eme RCP . Camp d'Idron, le thème était " Indiens contre Cow-boys
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Repas de la Saint Michel 1962. Bientôt le 18eme RCP sera dissout, et le 1er RCP fera son entrée au Camp d'Idron
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sur
ce cliché de septembre 1962, on peut reconnaître en partant de la
gauche, au premier plan : Colonel Sobra, Commandant Hentic, Colonel
Grenet, Commandant Jeannerot, Commandant de Villevieille, Capitaine
Dutheil.
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Cartes postale de la B.E.T.A.P , achetées au foyer du camp dans les années 50.
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Halte au fond d'un oued au sud de Batna, Algérie ( fin des années 50 )
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Au camp de base à Philippeville , fin des années 50.
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A la base de Batna, Algérie dans les années 58 / 59
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Même période, dans les gorges de Kerrata
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L'alouette du chef de corps, à 1215 ( fort ) au nord de Constantine en 1959
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La zone de saut de Philippeville
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Le
23 avril 1961, de Gaulle, en uniforme de général, dénonce « un pouvoir
insurrectionnel, un pronunciamiento militaire, une conjuration ».
C'est-à-dire le putsch à Alger des généraux Challe, Salan, Jouhaud et
Zeller. il est revenu aux affaires
après les événements du 13 mai 1958 à Alger. Salan, du haut d'un balcon
ayant lancé in extremis un appel au Général de Gaulle afin que
celui-ci restaure l'autorité de l'État et maintienne l'Algérie
française. En fait, c'était moins clair que cela mais tout s'était in
fine terminé comme cela. L'ultime président du Conseil de la IVe
République avait fondé la Ve République et en était devenu le
président. Mais l'Algérie continuait à poser problème. Depuis le début
de l'insurrection, le 1er novembre 1954, tous les efforts pour ramener
la paix avaient échoué.
Il y avait d'un
côté un million d'Européens, nés sur place, enracinés dans leur
arrachement à l'Algérie française, ces « Pieds-Noirs » qui étaient loin
d'être de riches colons. Lorsque Guy Mollet qui avait dirigé le
gouvernement le plus stable de la IVe République était venu à Alger en
1956, c'est eux qui avaient manifesté leur colère, pendant qu'il
penchait pour un abandon de l'Algérie. Et, le président du Conseil
était reparti, ébranlé.
C'est mieux ainsi puisque cela finira ainsi
De
l'autre côté, il y avait huit millions d'Algériens musulmans, vivant à
la campagne pour l'essentiel, vivant à la lisière de la pauvreté, peu
scolarisés, forcément sensibles à la propagande indépendantiste des
nationalistes du FLN. Porté au pouvoir par un putsch visant à maintenir
l'Algérie française, de Gaulle lorsqu'il avait envoyé Paul Delouvrier,
délégué général du gouvernement, en Algérie, avait répondu à la
question « Mais enfin, l'Algérie sera-t-elle indépendante ? » par un
laconique « Oui. Peut-être dans vingt-cinq ans ». Mais le général avait
d'autres grands desseins : créer une force de dissuasion nucléaire,
faire entrer la France dans la modernité bref en refaire une grande
puissance économique et militaire. Dans cet ordre d'idées, l'Algérie «
française » devenait un boulet même si sur le terrain, l'armée était en
train de remporter une incontestable victoire militaire sur le FLN. En
septembre 1959, de Gaulle lança l'idée de l'autodétermination. La
réaction des Pieds-Noirs ne se fit pas attendre. Ce fut en janvier
1960, la semaine des Barricades érigées par des militants de l'Algérie
française. Le 4 novembre de la même année, lors d'une allocution
radiotélévisée, le chef de l'État glisse une phrase qui ne figurait pas
initialement dans son texte : « Ces dirigeants rebelles, installés
depuis six ans en dehors de l'Algérie et qui, à les entendre le seront
encore pour longtemps, se disent être le gouvernement de la République
algérienne, laquelle existera un jour, mais n'a encore jamais existé ».
Michel Debré, Premier Ministre, partisan de l'Algérie française,
proteste : « Mais enfin, le texte n'est absolument pas conforme à la
version que j'ai lue ». De Gaulle, sans ménagement, rétorque : « C'est
vrai. Je n'avais pas l'intention de parler de la République algérienne.
Eh bien, je l'ai dit. Tout compte fait, c'est mieux ainsi puisque cela
finira ainsi ». Né en Algérie, le plus illustre des Pieds-Noirs,
Alphonse Juin, le seul maréchal de France encore en vie, réagit avec
vivacité. Il s'abstient de paraître aux cérémonies du 11 Novembre et
fait publier une déclaration dans laquelle le maréchal « malgré
l'amitié cinquantenaire qui l'a lié au général de Gaulle » proteste «
en sa qualité de plus haut dignitaire de l'Armée et en tant
qu'algérien, contre l'idée d'abandonner nos frères algériens (...)
Concevoir que l'Algérie puisse sortir du cadre de la République, c'est
mettre en péril la France, l'Europe et le monde libre ». De Gaulle
s'obstine : « Je peux faire ce que je veux. Je suis seul capable de
tout faire accepter par l'Armée et par le pays, soit l'Algérie
française, soit l'Algérie algérienne. Je choisis l'Algérie algérienne,
parce que, si je choisissais l'Algérie française, cela recommencerait
après ma mort ».
Tout faire accepter
par le pays, certainement, par l'armée, c'est une autre affaire... Le
21 avril au soir, de Gaulle est assis dans la loge présidentielle de la
Comédie française aux côtés de Léopold Ségar Senghor, président du
Sénégal. On joue Britannicus de Racine. A un certain moment, Agrippine
dit à Albine : « De quel nom cependant pouvons-nous appeler l'attentat
que le jour vient de nous révéler ».
L'attentat que le jour vient de nous révéler
Le
journaliste Bernard Lefort est lui-aussi à la Comédie française. Il
raconte : « Très vite je m'aperçois que les membres du cabinet du
Général et Michel Debré prennent à part le chef de l'Etat. En quelques
minutes l'information circule : révolte militaire en Algérie, état
d'urgence en métropole. Challe, après avoir hésité, a cédé aux colonels
les plus enragés. Son erreur majeure, c'est de croire que 80 % des
Français de la métropole sont contre de Gaulle ». Sur ce point, c'est
Lefort qui se trompe : Challes sait pertinnement que lors du référendum
du 8 janvier 1961, les électeurs ont approuvé à plus de 75 % le
principe de l'autodétermination de l'Algérie et l'ouverture de
négociations avec les nationalistes algériens. Il sait aussi qu'en
Algérie, le « non » l'a emporté dans toutes les grandes villes, que
seize généraux ainsi que le maréchal Juin ont appelé à voter « non »...
Et puis, il a la conviction qu'on lui a volé sa victoire sur le FLN,
que sa nomination comme commandant en chef du secteur Centre-Europe de
l'OTAN à Fontainebleau est une promotion-placard ; qu'on lui rappellera
toujours son engagement moral : « J'ai promis à mes officiers que
jamais je ne lâcherais l'Algérie ». La conjuration, en fait, s'est
montée sans lui. L'historien Maurice Vaïsse écrit « Plusieurs équipes
d'officiers, parfois sans liaison entre elles, travaillent à la
préparation d'un nouveau 13 mai. Ceux qui sont prêts à s'engager
attendent de le faire sous l'autorité d'un chef qui leur donnerait
confiance. Les généraux Juin, Salan, Faure, Jouhaud, Massu sont
sollicités ou prêts à se mettre en avant. Mais seul Challe réunit tous
les suffrages ». Max Gallo : « Il y a les généraux (qui prêtent leurs
noms) et derrière eux, ces colonels Argoud, Gardes, Lacheroy, Broizat,
Godard, qui depuis des mois complotent, bénéficient de la bienveillance
complice de leurs camarades, et qui sont le véritable ressort de ce
putsch ; avec à leurs côtés ce grouillement des extrémistes d'Alger
appuyé sur les angoisses de la population pied-noir ». Les insurgés
peuvent compter au moins sur le papier, sur de nombreuses unités
parachutises et légionnaires. De fait, dans la nuit du 21 au 22 avril,
le 1er Régiment étranger des parachutistes et ses 1300 bérêts verts
prennent le contrôle d'Alger, arrêtent le délégué général Jean Morin,
le commandant en chef en Algérie, le général Gambiez et... le ministre
des Transports Robert Buron de passage en Algérie. Le commandant par
intérim du 1er REP, Hélie Denoix de Saint-Marc racontera plus tard
pourquoi il avait accepté de mener cette première action déterminante
au départ-du putsch : « J'étais un officier classique (...) Je n'étais
pas un homme de pronunciamiento... En fait ce qui a emporté mon
adhésion reste la personnalité de Challe... Et puis, il y avait tout le
reste, le souvenir de l'Indochine, le 13 mai, et la certitude
prémonitoire des horreurs qui seraient commises si l'armée partait, à
l'égard de ceux qu'elle avait engagés auprès de la France ». Le 22
avril, l'avantage est aux insurgés même si à Paris, Roger Frey qui
assume l'intérim au ministère de l'Intérieur, fait arrêter, tous les
activistes suspectés de tremper dans le complot et d'étendre à la
métropole la sédition. Challe est arrivé à Alger. Il parle à la radio :
« Je suis ici pour tenir le serment de l'armée de garder l'Algérie
pour que nos morts ne soient pas morts pour rien. Un gouvernement
d'abandon... Le commandement réserve ses droits pour étendre son action
à la métropole et reconstituer un ordre constitutionnel et républicain
gravement compromis par un gouvernement dont l'illégalité éclate aux
yeux de la nation ». A 17 h, à Paris où l'attentisme le dispute à
l'affolement - on craint l'arrivé des parachutistes - réunion du
Conseil des ministres. De Gaulle, seul, apparaît serein. Il déclare : «
Ce qui est grave en cette affaire, messieurs, c'est qu'elle n'est pas
sérieuse ». Pour le reste, il donne ses ordre : application de
l'article 16 de la Constitution à partir du 23 avril à 0 h autrement
dit les pleins pouvoirs. Va-t-il s'adresser à la nation ? Pas encore,
il faut attendre. N'est-il en rien inquiet ? Lui, imperturbable : « Ce
sont des militaires. Ils vont s'empêtrer (...) Fidel Castro serait déjà
là. Mais ce pauvre Challe n'est pas Fidel Castro. »
Le
dimanche 23, l'inquiétude grandit à Paris. Bernard Tricot, conseiller
pour les affaires algériennes à l'Elysée, témoigne : « Autour de nous,
que l'État se rétrécit ! Les visites se font plus rares (...) Certains
militaires estiment que le gouvernement doit éviter de rompre avec les
unités insurgées ». Haut fonctionnaire aux Finances, André de Lattre
note : « C'est une atmosphère de fin de règne ». Michel Debré lance des
appels pathétiques. André Malraux tient des discours enflammés et
lyriques. Chaban-Delmas, président de l'Assemblée nationale, se prépare
à la résistance. Et de Gaulle prépare son discours radiotélévisé à
l'Elysée.
Ce pauvre Challe n'est pas Fidel Castro
A
Alger, Challe qui veut simplement au terme de trois mois d'offensive
généralisée contre le FLN, rendre une Algérie pacifiée à la France,
s'entend mal avec Salan, aux ambitions personnelles démesurées :
peut-être mieux avec Jouhaud, le pied-noir, aviateur, comme lui : pas
forcément avec Zeller, l'Alsacien qui fut engagé volontaire pendant la
Première Guerre mondiale et le second de Juin pendant la Seconde. En
fait, le quatuor et non le « quarteron » dénoncé par de Gaulle, n'est
d'accord sur rien sauf sur la nécessité de garder l'Algérie à la
France. Et la conjuration s'effrite, les défections se multiplient...
Le 23 avril à 20 h, en uniforme, de Gaulle parle : « un pouvoir
insurrectionnel s'est établi en Algérie par un pronunciamiento militaire
(...) Ces coupables de l'usurpation ont exploité la passion des cadres
de certaines unités spécialisées, l'adhésion enflammée d'une partie de
la population européenne qu'égarent les craintes et les mythes,
l'impuissance des responsables submergées par la conjuration militaire
». Il stigmatise ce « quarteron de généraux en retraite » dont
l'entreprise « conduit tout droit à un désastre national », et «
ordonne que tous les moyens soient employés pour barrer la route à ces
hommes-là, en attendant de les réduire ». Interdiction est faite « à
tout Français, et d'abord à tout soldat d'exécuter aucun de leurs ordres
(... )». Au final, un appel grave, solennel : « Françaises, Français,
aidez-moi ! ». La partie est jouée. En Algérie, les soldats du
contingent qui ont entendu le discours du Général, grâce à leurs
transistors, sur Radio Monte-Carlo, affirment massivement leur
opposition au putsch dès le lendemain. Dans la nuit du 24, Radio Alger
lance un ultime appel à la population algéroise : « Population,
rendez-vous au Forum pour empêcher la trahison ». Des milliers
d'Algérois arrivent aux cris d'Algérie française. A minuit et demi,
Challe apparaît une dernière fois au balcon du Quartier général. Il
veut parler mais le micro ne fonctionne pas. Le 26, il dort à Fresnes
dans la cellule occupée jadis par... Ben Bella, futur président de la
République algérienne. L'insurrection est terminée. L'une des
rarissimes interventions de l'armée dans la vie politique française
s'achève. Le 21 novembre à Strasbourg, de Gaulle expliquera à 2000
officiers de métropole et d'Algérie quelles seront leurs tâches futures.
Et l'Algérie sera algérienne le 3 juillet 1962.
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By courtesy of hemaridron.com/18deg-rcp
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