mardi 13 mai 2014

STRASBOURG : COMPLICITE DE "LA CITE"

De retour de Syrie, de jeunes djihadistes interpellés à Strasbourg

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VIDÉOS - Quatorze jeunes, âgés d'une vingtaine d'années, sont partis combattre en Syrie en décembre dernier. Six d'entre eux, ont été interpellés ce mardi matin.

Un mois de filatures, d'écoutes téléphoniques, d'espionnage électronique des mails des SMS. Le réseau de djihadistes présumés tombé ce mardi matin à Strasbourg faisait l'objet d'une surveillance étroite des services de renseignement français. Car voilà un mois que les six jeunes (parmi lesquels aucun mineur) étaient rentrés de Syrie.

 «Toute la difficulté dans cette affaire consiste à trier ceux qui ont pu commettre des actes criminels de nature terroriste à l'étranger et les naïfs qui pensaient partir pour une mission humanitaire», confie une source proche du dossier.

En décembre dernier, ils avaient annoncé à leurs parents qu'ils partaient en vacances. Ils avaient finalement pris le chemin de la Syrie pour combattre dans les rangs d'al-Qaida. Rentrés en France il y a quelques semaines, ils ont été interpellés ce mardi matin, révèle Europe 1.

 Peu avant 6 heures, des hommes du Raid et du GIPN ont investi les logements des djihadistes, pour la plupart situés dans un immeuble du quartier de la Meinau, à Strasbourg

Six personnes ont été interpellées et placées en garde à vue, a annoncé le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve.

Tout a commencé en décembre 2013, quinze jeunes, âgés d'une vingtaine d'années, annoncent qu'ils partent en vacances. Officiellement, ils veulent visiter Dubaï. Dans les faits, quatorze d'entre eux s'embarquent pour Antalya, dans le sud de la Turquie. De là, ils rejoignent des réseaux terroristes et passent la frontière syrienne. Deux d'entre eux auraient été tués, d'autres, dont le nombre est inconnu, sont rentrés dans l'Hexagone.

Ils sont «susceptibles d'avoir rejoint un camp d'entraînement», selon une source policière. L'enquête devra «éclaircir tous ces points» et «déterminer leur parcours notamment s'ils ont, ou non, combattu dans les rangs jihadistes», a ajouté la source, incitant à la prudence.

D'après le témoignage d'une riveraine, qui n'a pas souhaité donner son nom, il était de notoriété publique dans la cité que deux des jeunes partis en décembre combattre en Syrie étaient récemment revenus. «Tout le monde le savait qu'ils étaient revenus, ça fait un mois à peu près», a dit cette femme à l'AFP.

«Détermination totale du gouvernement»

Rien ne laissait présager que ces jeunes partent en Syrie.
Pas ou peu connus des services de police, les jeunes, français d'origine maghrébine ou turque, ne fréquentaient pas l'islam radical. 
Leur embrigadement serait notamment le fait des réseaux sociaux.

Selon une source proche du dossier, l'information judiciaire vise un certain Mourad Fares, 29 ans, originaire de Haute-Savoie et considéré par les services français comme un important «facilitateur», qui recrute des Français via les réseaux sociaux et se trouve toujours en Syrie. Il est apparu dans plusieurs dossiers, comme celui du groupe de Strasbourgeois dont faisaient partie les deux jeunes décédés ou celui des deux mineurs toulousains rentrés après un court périple dans la zone frontalière syro-turque.

Plus qu'un «émir des Français» comme il a pu être présenté, cet homme est considéré comme un propagandiste et un spécialiste de la logistique et du recrutement, expliquait récemment à l'AFP une source proche du dossier. 

Il gèrerait aussi le «transit» des jihadistes français d'un côté à l'autre de la frontière, utilisant un hôtel côté turc, selon une autre source. Egalement connu comme «Mourad al-Faransi» (Mourad le Français), il a été repéré sur la scène syrienne en juillet, précise une autre source proche du dossier.

«Détermination totale du gouvernement»

C'est la première interpellation depuis l'annonce du ministre de l'Intérieur du plan de lutte contre les filières djihadistes
Le but est de détecter de façon précoce les personnes qui cherchent à partir faire le djihad. 

«Le plan de lutte s'applique de façon résolue, sans aucune faiblesse», a déclaré le ministre après l'interpellation strasbourgeoise. 

C'est «une nouvelle démonstration de la détermination totale du gouvernement», a-t-il ajouté. 

(fdesouche.com)
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