samedi 26 avril 2014

NICOLAS DUPONT-AIGNAN



Dupont-Aignan : « Bonaparte a posé les bases modernes d’un État fort au service de tous les Français »

Nicolas Dupont-Aignan (montage).

Dupont-Aignan : « Bonaparte a posé les bases modernes d’un État fort au service de tous les Français »



Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la République et fraîchement réélu à la tête d’Yerres (Essonnes), a répondu aux questions du Bréviaire des patriotes. 

Vous venez d’être réélu triomphalement dans votre ville d’Yerres (Essonnes). 

Quel rapport entretenez-vous avec celle-ci et comment souhaitez-vous procéder pour que cet unanimité s’élargisse sur le plan national ?

Je remercie les Yerrois de m’avoir réélu pour un nouveau mandat. J’ai une grande fierté du travail que nous avons réalisé à Yerres. Au moment où la parole politique est tant galvaudée, où les Français ne croient plus en rien ni en personne, l’exemple de notre ville démontre qu’en tenant le langage de la vérité, en appliquant à la lettre ses engagements et en respectant ses concitoyens, ces derniers respectent à leur tour leurs élus. C’est ce que j’espère appliquer au niveau national. Je suis persuadé que les Français attendent une nouvelle offre politique, et vont se détourner des anciens partis. De nouvelles forces, comme Debout la République, sont en train d’émerger au niveau national.

En pleine campagne « Debout la France » pour les élections européennes, quelle voix souhaitez-vous faire entendre à propos de l’Europe ?

Notre liste Debout la France ! « Ni système, ni extrêmes» propose une alternative aux Français qui veulent mettre fin à l’Union européenne telle qu’elle s’est construite. Tant que nous ne reprendrons pas notre liberté monétaire, que nous ne contrôlerons pas nos frontières et que nous ne déciderons pas de nos propres lois, la France ne s’en sortira pas. Nous voulons rapatrier du pouvoir à Paris et rebâtir une Europe gaulliste des coopérations concrètes à l’image d’Airbus. Nous serons présents dans toutes les circonscriptions européennes pour proposer ce choix aux Français, celui d’une Europe au service des citoyens.

Vous avez récemment eu un vif échange avec le « journaliste » Frédéric Haziza. Comment expliquez-vous cette volonté de nuire à un parti comme Debout la République qui, pourtant, donne déjà bien trop de gages de respectabilité ?

Frédéric Haziza m’a calomnié sur plusieurs plateaux TV et dans son dernier livre. Obsédé par sa thèse politique ridicule d’une peste brune qui réapparaîtrait dans notre classe politique, il a cru trouver en Debout la République une cible. Sauf qu’il s’est trompé car tout mon engagement politique montre que j’ai toujours combattu les idéologies de haine, la xénophobie ou l’antisémitisme. J’ai toujours néanmoins défendu la liberté d’expression, ce qui apparemment déplaît à M. Haziza.

Lorsque nous nous sommes rencontré fin 2012, vous proposiez un rassemblement des patriotes autour d’un programme commun, en dehors de la logique des partis. Où en est ce projet aujourd’hui ?

Je reste persuadé que plus nous serons nombreux à vouloir briser la banquise qui est en train de tuer la France, mieux ce sera. J’appelle tous les patriotes à se rassembler sur une ligne claire : celle d’un patriotisme républicain tranquille pour pouvoir rassembler les Français. Cette proposition est évidemment d’actualité.
 
Vous proposez de réduire l’immigration de moitié. Au vu du remplacement de population auquel nous assistons aujourd’hui et des taux de natalité très inégaux (voir notre entretien avec Jean-Marie Le Pen, ndlr), une diminution de moitié est-elle suffisante pour sortir de cette impasse démographique et identitaire ?

La politique d’immigration doit marcher sur deux jambes : l’objectif dans un premier de temps est en effet de réduire de 50% le nombre d’immigrants, pour tenir compte d’un climat économique plus difficile pour l’intégration du fait de la persistance d’un chômage de masse et faciliter l’assimilation des immigrés déjà présents sur le sol français. Sans un rétablissement des frontières et donc une sortie de l’espace Schengen, cet objectif ne pourra pas être atteint.
La seconde chose à faire est de relancer et intensifier l’aide au développement en faveur des pays d’émigration, notamment africains, pour inciter leurs populations à rester chez elles. Une fois cette politique mise en œuvre, nous pourrons ajuster la politique en fonction des résultats.

N’estimez-vous pas que Debout la République dépense trop d’énergie à vouloir se démarquer du Front National et à lui taper dessus ?

Debout la République ne cherche pas à taper sur le FN. J’ai toujours été hostile à la diabolisation de ce parti. Pour autant, notre histoire politique est différente. Nous avons un programme et je suis heureux que le FN nous a rejoint sur certains points mais nous avons nos différences. Nous, gaullistes sociaux, attachés à la libre entreprise, avons le droit d’avoir notre propre projet. Nombre de Français qui ne veulent plus de cette Union européenne, ne veulent pas obligatoirement du FN, lequel, soit dit en passant, vire à gauche toute avec un étatisme se rapprochant du programme de Mitterrand en 81. Tout l’enjeu est de rendre les euro-fédéralistes minoritaires en mai prochain.

Beaucoup de bonapartistes, pour ne pas dire de plus en plus, soutiennent DLR ou en font partie. Quelle différence faites-vous entre le gaullisme, dont vous vous revendiquez, et le bonapartisme ? Quel est votre sentiment vis-à-vis de ce courant ?

Personne ne peut nier que Bonaparte a posé les bases modernes d’un État fort au service de tous les Français et a sauvé l’héritage de la Révolution.
Le Général de Gaulle a défendu bec et ongle l’indépendance de la France. Foncièrement pragmatique, de Gaulle avait pour habitude de prendre les réalités « comme elles sont » et de les lire au travers de permanences historiques qui méritent d’être connues et assumées. C’est bien pourquoi l’État-nation lui apparaissait comme le mode d’organisation le plus abouti et le plus à même de réaliser les aspirations humaines, individuelles et collectives, chacun peut s’y reconnaître.

Selon vous, la République est-elle le meilleur régime qui puisse s’appliquer à la France ?

La question du régime politique le plus adapté à notre pays s’est régulièrement posée au XIXe siècle. Heureusement nous en sommes sortis et personne ne remet eu cause la République. Celle-ci a réussi à synthétiser les idéaux de la Révolution et la stabilité du bonapartisme.

 La Ve République permet à l’homme ou la femme choisi par le peuple français de tirer toute sa légitimité pour gouverner le pays. Malheureusement, les incessants transferts de pouvoir à Bruxelles empêchent nos gouvernants d’agir, la République devenant une coquille vide.

Enfin, c’est désormais l’une de nos traditions, pouvez-vous finir avec un mot d’espoir pour la France ?

Je suis convaincu que le peuple français va se réveiller lors de ses élections européennes. Tous ceux qui croient en la France, doivent s’engager ! La flamme du patriotisme ne cessera de grandir ; nous devons tous y contribuer.

La France peut s’en sortir à condition de changer les règles du jeu de l’Union européenne, et cela passe par un message clair lors de ce grand rendez-vous des élections européennes de mai 2014.
Propos recueillis par Christopher Lings le 16 avril
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