OUI, C'EST UN DANGER POUR L'OURS POLAIRE !
Les
spécialistes de l'ours se réunissent vendredi à Paris afin d'évoquer le
phénomène de reproduction entre les grizzlys et les ours polaires au
nord du Canada.
Le réchauffement climatique peut avoir d'étranges conséquences.
Des spécialistes de la faune ont observé dans le nord du Canada l'apparition d'une nouvelle sorte d'ours, le «grolar» ou le «pizzly». Cet ours blanc aux tâches marron est le résultat de la reproduction entre une femelle ours polaire et un mâle grizzly. Avec la fonte de la banquise, l'ours blanc est repoussé vers le sud du Canada et l'ours brun remonte d'avantage vers les forêts du nord. Ils sont donc amenés à partager leur territoire une partie de l'année. Il y aurait aujourd'hui un peu plus de cinq hybrides d'ours dans la nature. Ce croisement entre les deux espèces avait déjà été observé en captivité il y a 40 ans au zoo de Thoiry en France.
Faute d'enclos, un grizzly et un ours polaire avaient été réunis donnant naissance quelques temps plus tard à des petits «grolars».
Le «grolar» est une exception chez les hybrides puisqu'il est le seul capable de se reproduire. «Géographiquement, les deux espèces sont éloignées, mais génétiquement elles ont beaucoup de similarités ce qui permet à leurs petits d'être fertiles».
Il y a plus de 600.000 ans, l'ours polaire et l'ours brun ne faisaient qu'un, rappelle le spécialiste.
Quant-à la possibilité d'une nouvelle espèce d'ours d'ici une centaine d'année, Rémy Marion ne veut pas se précipiter. «La naissance d'ours hybrides reste un phénomène isolé et il n'est pas dit que cela continuera», tempère le spécialiste.
Selon certains, cet hybride pourrait précipiter la disparition de l'ours blanc.
«On ne peut pas dire cependant que l'hybridation soit une opportunité de survie, dans le sens où elle dilue ainsi progressivement le patrimoine génétique de l'animal», expliquait un spécialiste de la biologie évolutive sur Atlantico .
D'autres scientifiques pointent du doigt le risque de troubles comportementaux ou de troubles physiques fréquents chez les espèces hybrides.
Le grolar pourrait par exemple devenir moins résistant au froid que l'ours polaire et ne pas pouvoir survivre dans son milieu.
Rémy Marion voit quant à lui un fort potentiel au «grolar» qui serait capable de relancer la population d'ours polaires en voie d'extinction.
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Des spécialistes de la faune ont observé dans le nord du Canada l'apparition d'une nouvelle sorte d'ours, le «grolar» ou le «pizzly». Cet ours blanc aux tâches marron est le résultat de la reproduction entre une femelle ours polaire et un mâle grizzly. Avec la fonte de la banquise, l'ours blanc est repoussé vers le sud du Canada et l'ours brun remonte d'avantage vers les forêts du nord. Ils sont donc amenés à partager leur territoire une partie de l'année. Il y aurait aujourd'hui un peu plus de cinq hybrides d'ours dans la nature. Ce croisement entre les deux espèces avait déjà été observé en captivité il y a 40 ans au zoo de Thoiry en France.
Faute d'enclos, un grizzly et un ours polaire avaient été réunis donnant naissance quelques temps plus tard à des petits «grolars».
«Géographiquement éloignés, génétiquement proches»
L'apparition de ce nouvel ours témoigne d'une capacité naturelle des animaux à s'adapter au réchauffement climatique. Mais le «grolar» n'est «en aucun cas une nouvelle espèce d'ours», souligne Rémy Marion, spécialiste de l'ours polaire. «Pour avoir une nouvelle espèce, il faudrait que le patrimoine génétique de l'hybride soit isolé. Ici ce n'est pas le cas», explique-t-il au Figaro.fr.Le «grolar» est une exception chez les hybrides puisqu'il est le seul capable de se reproduire. «Géographiquement, les deux espèces sont éloignées, mais génétiquement elles ont beaucoup de similarités ce qui permet à leurs petits d'être fertiles».
Il y a plus de 600.000 ans, l'ours polaire et l'ours brun ne faisaient qu'un, rappelle le spécialiste.
Quant-à la possibilité d'une nouvelle espèce d'ours d'ici une centaine d'année, Rémy Marion ne veut pas se précipiter. «La naissance d'ours hybrides reste un phénomène isolé et il n'est pas dit que cela continuera», tempère le spécialiste.
Un danger pour l'ours polaire?
Le débat autour du «grolar» et de l'ours blanc partage les scientifiques.Selon certains, cet hybride pourrait précipiter la disparition de l'ours blanc.
«On ne peut pas dire cependant que l'hybridation soit une opportunité de survie, dans le sens où elle dilue ainsi progressivement le patrimoine génétique de l'animal», expliquait un spécialiste de la biologie évolutive sur Atlantico .
D'autres scientifiques pointent du doigt le risque de troubles comportementaux ou de troubles physiques fréquents chez les espèces hybrides.
Le grolar pourrait par exemple devenir moins résistant au froid que l'ours polaire et ne pas pouvoir survivre dans son milieu.
Rémy Marion voit quant à lui un fort potentiel au «grolar» qui serait capable de relancer la population d'ours polaires en voie d'extinction.
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