mercredi 26 mars 2014

LE REVEREND PERE CHRISTIAN VENARD






Il porte la tenue des soldats, partage leurs repas, leurs soucis. 
Sa coupe de cheveux est réglementaire. Il a l’allure d’un militaire, un “para”. Comme ses hommes, il effectue des sauts de formation. Mais sa mission est tout autre.

Christian Venard, 1,90 m et 82 kg n’est pas un guerrier. Ce colosse à la voix étrangement douce, ce “militaire” que l’on repère derrière le col romain, exerce ce qu’il est impropre d’appeler un métier. Il s’agit d’une vocation. Il est l’aumônier militaire du culte du 17e RPG, le régiment de génie parachutiste de Montauban.

 Les 800 hommes de la garnison l’appellent le “Padre”. Quatre hommes morts en Afghanistan sur la seule année 2011, 3 autres assassinés le 15 mars par Mohamed Merah sur le trottoir près d’un bar-tabac à 50 mètres de la caserne : “Cette scène n’aurait pas dû être. Je m’y étais préparé pour la vivre auprès des gars en opération, un jour, peut-être, mais pas sur le sol d’un rond-point de ville, entre deux boutiques”. 

Le “Padre” accompagne humainement les troupes, regarde chaque militaire qu’il croise avec un autre regard, indépendamment de son grade. Il représente pour ses soldats la figure paternelle. Surtout, cet homme d’Eglise est l’interlocuteur privilégié quand le régiment rencontre la mort. 

Cette mort, il l’a côtoyée dans l’anonymat du combat à des millions de kilomètres en Afghanistan comme sous le feu des projecteurs lors de la tuerie de Montauban opérée par Mohammed Merah l’an passé. 

Guillaume Zeller nous livre ici le témoignage d’un homme de son temps, les joies et les défis du sacerdoce militaire conscient des grandes problématiques contemporaines et religieuses.


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