JPPS A FAIT SES ETUDES A JANSON, IL ETAIT PRESENT LORS DE LA POSE DE CETTE PLAQUE, DANS LA COUR D'HONNEUR
Archives
jeudi 23 août 2012
PIERRE BROSSOLETTE,
ELEVE A JANSON DE SAILLY : L 'UN DES PREMIERS RESISTANTS
Alias : Pedro - Bourgat - Paul Boutet - Philippe Baron - Paul Briant - Philippe Bernier - Brumaire - Polydor.
Pierre Brossolette est né
le 25 juin 1903 à Paris, fils d'un inspecteur de l'enseignement
primaire de tradition radicale.
Il fait ses études à Janson de Sailly
Il entre à l'Ecole normale
supérieure en 1922 ; en 1925, agrégé
d'Histoire, il effectue son service militaire au 5e
Régiment d'infanterie à Paris comme sous-lieutenant.
Il commence une carrière
de journaliste à l'Europe Nouvelle, puis au
Quotidien, au Progrès Civique, à
Notre Temps, à Excelsior, à Marianne,
à la Terre Libre et au Populaire.
Militant socialiste, sous-chef
de cabinet de François Piétri, Ministre des
Colonies, il est chargé des questions de communication
et de presse pendant quelques mois en 1930.
|
Pierre Brossolette |
Rapidement
démissionnaire,
il se présente en 1936 aux élections dans l'Aube
où il est battu. Léon Blum, en octobre 1936, lui confie la
rubrique de politique étrangère à la Radio nationale.
Anti-munichois,
violemment attaqué par une partie de la presse, il est révoqué par
Daladier en janvier 1939.
Mobilisé le 23 août 1939,
lieutenant au 5e Régiment d'infanterie, il forme
la compagnie d'accompagnement attachée au 21e Bataillon
d'infanterie qui est placée en garde du Q.G. à la
Ferté sous Jouarre ; il est promu capitaine en mars 1940
et décoré de la Croix de Guerre pour son attitude
au cours de la retraite de son unité.
Démobilisé fin août,
l'administration de Vichy refuse sa réintégration
dans le corps enseignant en raison de son passé antifasciste
;
il achète alors à Paris une librairie, au 89, rue
de la Pompe, qui servira de couverture à ses activités
de résistance. Début 1941, par l'intermédiaire
d'Agnès Humbert, il entre au réseau du Musée
de l'Homme et collabore au journal Résistance, dont
il devient le rédacteur en chef.
Après le démantèlement
du réseau du Musée de l'Homme, Pierre Brossolette
est ensuite intégré, en novembre 1941, au réseau
du colonel Rémy, la "Confrérie
Notre-Dame", pour lequel il devient bientôt le chef de
la section presse et propagande. Il prend alors le nom de "Pedro"
et signe son engagement aux Forces Françaises Libres le 1er
décembre 1941.
Il rédige une série de rapports
destinés à informer les services français de
la radio de Londres. Il prend également des contacts avec
les mouvements Libération-Nord et l' Organisation civile
et militaire (OCM).
Le 27 avril 1942, il effectue son
premier départ pour Londres, par avion Lysander, du terrain
de Saint-Saëns, près de Rouen. En Angleterre, il rédige
plusieurs rapports pour le Bureau central de renseignements et d'action
(BCRA) et rencontre à plusieurs reprises le général
de Gaulle. Promu chef de
bataillon avec le grade de chargé de mission de 2e
classe, il est parachuté au-dessus de Chalon-sur-Saône,
le 4 juin. Arrivé à Paris le 7, Brossolette établit
des contacts politiques importants. Il permet l'évasion de
France d'André Philip et persuade Charles Vallin de rejoindre
l'Angleterre. Les deux hommes, via Gibraltar, gagnent la Grande-Bretagne
le 14 septembre 1942.
Le 22 septembre, il évoque
sur les ondes de la BBC, le rôle des sans-grade de la Résistance,
des "soutiers de la gloire". Affecté au BCRA, il
devient l'adjoint du colonel Passy et le
1er octobre 1942, prend la tête de la section opératoire,
service chargé de faire le lien entre les résistances
extérieure et intérieure A ce titre, il accueille
et discute à Londres avec les principaux chefs des mouvements
de résistance des deux zones. Le 17 octobre 1942, le général
de Gaulle lui décerne la Croix
de la Libération avant de le nommer membre du Conseil
de l'Ordre de la Libération.
Le 12 décembre 1942, le général
de Gaulle signe l'ordre de mission "Brumaire" de Pierre
Brossolette sous le nom de Philippe Bernier et le nomme chef de
mission de 1ère classe. Il atterrit en France dans la nuit
du 26 au 27 janvier 1943 pour accomplir la mission "Brumaire-Arquebuse"
en coopération avec le colonel Passy (BCRA) et Yeo Thomas
(SOE), parachutés un mois plus tard. Cette mission a pour
but, en zone nord, de séparer le renseignement de l'action
militaire, de procéder à l'inventaire de toutes les
forces et de rechercher les cadres d'une administration provisoire
pour la Libération. Brossolette établit de nouveaux
contacts avec des responsables de la Résistance (Jean
Gosset, Jean Cavaillès, le colonel
Touny, Pierre Villon…)
Pierre Brossolette et le colonel Passy
sont de retour à Londres le 16 avril 1943 et présentent
leur rapport de la mission "Brumaire-Arquebuse". A Londres,
Brossolette remplace à 38 reprises Maurice
Schumann au micro de la BBC, entre le 29 mai et le 27 juillet
1943, pour y lire ses chroniques de combat et d'espoir rendant hommage
aux mouvements de résistance et à la France combattante.
Brossolette, le 13 août 1943,
part pour Alger où il parvient le 24 ; il y rencontre le
général de Gaulle avant de revenir en Grande-Bretagne,
le 3 septembre, avec l'autorisation de repartir pour la France.
Il effectue son dernier départ
pour la France le 19 septembre ; déposé par une opération Lysander près d'Angoulême,
il sert de conseiller à Emile Bollaert,
nouveau Délégué général du CFLN
pour la Résistance.
En novembre 1943, il reçoit
l'ordre de revenir à Londres. L'opération Lysander
ayant échoué, une nouvelle opération est mise
en place, consistant en une évacuation par voie maritime,
à partir de la Bretagne. Le 2 février 1944, au soir,
Pierre Brossolette et Emile Bollaert, embarquent sur un bateau de
pêche, le Jouet des flots, mais celui-ci s'échoue
à l'entrée de la Baie d'Audierne, en raison du mauvais
temps.
Réfugiés à Plogoff,
chez un résistant local, ils sont arrêtés tous
les deux à Audierne, le lendemain, lors d'un contrôle
de routine. Pierre Brossolette est transféré à
la prison de Rennes le 5 février, et écroué
sous le nom de Boutet avec Emile Bollaert.
Le 16 mars, les deux
prisonniers sont interrogés et apprennent que l'identité
de Brossolette a été révélée
aux Allemands. Interrogés par la Gestapo à Rennes
le 19 mars, les deux hommes sont conduits à Paris le soir
même, au 84 avenue Foch, siège de la Gestapo.
Torturé, Brossolette ne parle
pas. Transféré à Fresnes puis à nouveau
avenue Foch, il profite, le 22 mars 1944 d'un moment d'inattention
d'un de ses gardiens pour se jeter par la fenêtre du 5e
étage ; très grièvement blessé, il meurt
le soir, vers 22 heures, à l'Hôpital de la Pitié.
Le 24 mars, son corps est incinéré au Père
Lachaise.
ùùùùùùùùùùùùùùùùùùùùùùùùùùùùùùùùùùùùùùùùùùùùùùùùùùù
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire