EPHEMERIDE MONARCHISTE
Ephéméride du 14 Février.
842 : Serment de Strasbourg.
Passé
entre Charles le chauve et Louis le Germanique, deux petits-fils de
Charlemagne, qui décident de s'unir et d'associer leurs forces contre
leur frère Lothaire, empereur d'Occident :
Un fragment du manuscrit original
Ce
traité est considéré comme le premier document de langue française car
c'est la première fois qu'un document officiel est rédigé non en latin
mais en langue populaire; il est rédigé dans un mélange de haut français
et de haut allemand. Louis le Germanique (dont le pays deviendra
l'Allemagne...) prononce le serment en langue romane et Charles le
Chauve (dont le pays donnera naissance à la France...) en langue
tudesque, l'ancêtre de l'allemand.
De Jacques Bainville, Histoire de France, chapitre III, Grandeur et décadence des Carolingiens:
"...Après
quatre générations de grands hommes, la vigueur des Pipinnides était
épuisée. Leur bonheur aussi. L'empereur Louis était un faible. Les
peuples sentirent ce qui manquait à l'héritier de Charlemagne pour
continuer l'œuvre de ses ancêtres et Louis « le Pieux » fut encore
surnommé par ironie « le Débonnaire ». Dès qu'il règne, la belle machine
construite par son père se dérange. Des révoltes, des conspirations
éclatent. Des partis se forment. Les évêques eux-mêmes s'en mêlent. La
majesté impériale n'est plus respectée. À deux reprises, « le
Débonnaire » est déposé après avoir subi l'humiliation des pénitences
publiques. Restauré deux fois, son règne s'achève dans l'impuissance en
face de ses trois fils rebelles qui, avant sa mort, se disputent son
héritage les armes à la main.
La monnaie d'or vient pratiquement de disparaître du marché quand Charles le Chauve, après 840, entreprend de battre une monnaie d'argent. Il répartit les ateliers monétaires dans différentes villes du royaume, au nombre de neuf.
Charles reprend le modèle de la pièce de Charlemagne, remplace à l'avers le Karolus Rex FR, ' Charles, roi des Francs ', par la formule Gratia D-I Rex, ' roi par la grâce de Dieu ', entourant le monogramme carolingien.
Lothaire,
l'aîné, voulait maintenir l'unité de l'Empire. Charles le Chauve et
Louis le Germanique se liguèrent contre lui. C'était déjà plus qu'une
guerre civile, c'était une guerre de nations. La Paix, qui fut le
célèbre traité de Verdun, démembra l'Empire (843). Étrange partage,
puisque Louis avait l'Allemagne, Lothaire une longue bande de pays qui
allait de la mer du Nord jusqu'en Italie avec le Rhône pour limite à
l'ouest, tandis que Charles le Chauve recevait le reste de la Gaule.
L'unité
de l'Empire carolingien était rompue. De cette rupture il allait mourir
encore plus vite que la monarchie mérovingienne n'était morte. Les
partages étaient l'erreur inguérissable de ces dynasties d'origine
franque. Celui de Verdun eut, en outre, un résultat désastreux : il
créait entre la France et l'Allemagne un territoire contesté, et la
limite du Rhin était perdue pour la Gaule. De ce jour, la vieille lutte
des deux peuples prenait une forme nouvelle. La France aurait à
reconquérir ses anciennes frontières, à refouler la pression
germanique : après plus de mille ans et des guerres sans nombre, elle
n'y a pas encore réussi.
Nous
devons un souvenir à celui des petits-fils de Charlemagne auquel la
Gaule échut. De même que Louis le Germanique fut tout de suite un roi
allemand, son frère, Charles le Chauve, se nationalisa et fut un roi
français. Il eut à cœur de retrouver les provinces de l'Est. Le royaume
de Lothaire n'était pas viable : faute d'avoir pu garder toute la
Lotharingie ou Lorraine, Charles du moins écarta le roi allemand le plus
loin possible. Malheureusement, il fut égaré par la chimère impériale
et s'épuisa à vouloir reconstituer l'Empire carolingien. Mais il n'avait
pas laissé de prescription s'établir contre la France. S'il n'avait pas
rétabli l'unité de l'Empire, il avait affirmé l'unité française.
C'était une idée nationale. Pour qu'elle vécût, il n'était pas inutile
qu'elle eût été proclamée avant la disparition de l'État carolingien.
Cette idée vivrait. D'autres allaient la recueillir."
1772 : Yves-Joseph de Kerguelen de Trémarec débarque sur les Iles Kerguelen.
Il
les avait aperçues deux jours auparavant, le dimanche 12 Février, mais
le mauvais temps empêcha tout débarquement, jusqu'au 14.
Un temps nommées Îles de la Désolation,
les îles Kerguelen, forment un archipel au sud de l'océan Indien et
constituent - avec l'archipel de Crozet, les îles Saint Paul et
Amsterdam, la Terre Adélie et les îles éparses - l'un des cinq districts
du territoire des Terres australes et antarctiques françaises, les TAAF:
D'origine volcanique, ces îles sub-antarctiques presque aussi grandes
que la Corse, sont éloignées de plus de 3 300 km de la terre habitée la
plus proche.
Dans notre Album L'aventure France racontée par les cartes..., voir la photo "DOM/TOM : (I) une présence sur les cinq continents..." ....
1841 : Naissance d'une expression : "France, fille aînée de l'Eglise...".
C'est à Notre-Dame de Paris, dans son Discours sur la vocation de la nation française que le Père Lacordaire, dominicain, emploie le premier cette expression, "France, fille aînée de l'Eglise...".
Cela
ne signifie évidemment pas que la France soit la première nation à être
devenue baptisée, ou chrétienne, ou catholique : le premier royaume
dont le roi se soit fait baptiser est l'Arménie, en 301, le
christianisme devenant ainsi, de fait, la religion de l'Etat et de tout
le peuple arménien. L'Ethiopie fut le second "Etat chrétien", puis ce
fut tout l'Empire romain, dans lequel le christianisme jouissait
déjà d'un statut spécial depuis l'Edit de Constantin, en 313, qui adopta
le christianisme comme religion d'Etat en 380, suite à l'Edit de
Théodose le Grand.
Clovis
se convertissant en 496 - avec trois mille de ses guerriers, dit-on... -
la France n'est donc "que" le quatrième pays au monde à être devenu
officiellement chrétien; encore est-il possible que le roi des
Burgondes, Saint Sigismond, se soit converti juste avant Clovis, les
dates n'étant pas exactement assurées...
Ce
qui, par contre fera l'originalité du baptême des Francs, c'est que les
autres peuples baptisés - venus de l'est de l'Europe - versèrent dans
l"hérésie arienne, alors que les Francs demeurèrent fidèles au Credo du
Concile de Nicée, donc à ce qui est traditionnellement appelé, "la foi
catholique"...
Jean-Baptiste-Henri
Lacordaire (1802-1861) est le estaurateur en France de l'Ordre des
Prêcheurs, ou dominicains; portrait par Théodore Chassériau, Louvre.
1933 : Mise en service de la première Horloge parlante à Paris.
L'inventeur du système est l'estronome et mathématicien Ernest Esclangon, directeur de l'Observatoire de Paris :
La première Horloge parlante
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