mercredi 4 décembre 2013

SALE COUP POUR LES ANTISIONISTES PRIMAIRES !

Mort d'Arafat : sa veuve «bouleversée» après la conclusion des experts français


Souha Arafat, la veuve du défunt leader palestinien, ce mardi lors d'une conférence de presse à Paris.
Contrairement à leurs homologues suisses, ils ont conclu à une mort naturelle et non à un empoisonnement de Yasser Arafat.

«On a perdu une bataille mais pas la guerre», lance Souha Arafat. La veuve du défunt leader palestinien vient d'apprendre que, de l'avis des experts mandatés par la justice française, Yasser Arafat est mort d'une cause naturelle et non d'un empoisonnement, comme le privilégiait un rapport d'experts suisses publié il y a quelques semaines. 

«Je suis bouleversée par ces contradictions», ajoute-t-elle dans le bureau de son avocat Me Pierre-Olivier Sur, lors d'une conférence de presse tenue mardi en fin de journée. «Que faut-il penser?» s'interroge la veuve du leader palestinien, mort dans un hôpital parisien en novembre 2004 d'une mystérieuse maladie. 

Pourtant experts suisses et français partent d'un même constat: il y avait dans le corps de Yasser Arafat du polonium, substance radioactive hautement toxique, en dose supérieure à la moyenne. Mais ensuite les interprétations divergent sur l'origine du polonium. Pour les Français, la présence d'un gaz radioactif naturel, le radon, dans l'environnement extérieur expliquerait ces fortes quantités de polonium retrouvées dans les dépouilles d'Arafat. Les Suisses, eux, soutiennent que le radon retrouvé dans l'environnement extérieur provient au contraire du corps du leader palestinien.

Me Sur a indiqué qu'il demanderait à ce que l'expertise suisse soit versée à la procédure française pour «croiser» les deux versions. «Il faut que les experts arrivent à nous donner une conclusion homogène», a-t-il souligné, précisant qu'il allait solliciter la formation d'une troisième équipe d'experts pour trancher le litige.

«La justice n'a pas encore dit son dernier mot»

Bref, la polémique autour de la mort d'Arafat devrait se prolonger. «Ce n'est que le début, la justice n'a pas encore dit son dernier mot», assure Mme Arafat, qui reste «convaincue qu'il y a un secret» autour de la disparition de celui qui a incarné des décennies durant «le rêve palestinien». Tout aussi déterminé, Me Sur, son avocat, envisage de demander la déclassification du dossier Secret défense sur la mort d'Arafat.

Souha Arafat avait déposé en juillet 2012 une plainte contre X pour assassinat après la découverte de polonium sur des effets personnels de son mari. Ce produit lui aurait été, selon elle, administré par un membre de son entourage. Les juges d'instruction chargés de ce dossier avaient alors ordonné l'exhumation de la dépouille du dirigeant, ce qui fut fait en novembre 2012. Une soixantaine d'échantillons avaient été répartis pour analyse entre trois équipes d'enquêteurs, suisses, français et russes, chacune effectuant son travail individuellement, sans contact avec les autres.

Mme Arafat n'a pas eu connaissance des résultats du rapport russe commandé par l'Autorité palestinienne (AP). La veuve du leader palestinien est en froid avec Mahmoud Abbas, le chef de l'AP. Tawfiq Tirawi, en charge de la commission d'enquête palestinienne sur la mort d'Arafat, a affirmé qu'il allait bientôt révéler qui est derrière «l'assassinat» du héros de la cause palestinienne. 

Pour la «rue» palestinienne, il ne fait guère de doutes qu'Israël est le commanditaire de la mort d'Arafat, ce que l'Etat hébreu a toujours démenti. 

Son épouse, de son côté, s'est toujours gardée d'accuser Israël d'avoir empoisonné Abou Ammar. Affaire à suivre donc…

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