lundi 18 novembre 2013

EPHEMERIDE MONARCHISTE

Ephéméride du 18 Novembre.

1548 : Le Parlement de Paris interdit la représentation des Mystères.

          Les mystères.pdf

L'évènement aura une grande conséquence car, en disparaissant, ils vont tout simplement céder toute la place au Théâtre.
Les Mystères représentaient généralement la Passion du Christ, ou un épisode de l'Histoire Sainte, en se nourrissant également de légendes et d'histoires populaires. Ils étaient écrits pour plusieurs dizaines, voire plusieurs centaines de personnes qu'ils mettaient en scène.
Le document le plus irréfutable sur les Mystères, c'est la fameuse peinture de Jean Fouquet (ci dessous), une miniature, reproduisant une représentation du "Mystère de Sainte-Apolline" (vers 1450) d'Andrien de la Vigne. La scène se passe, en 249, à Alexandrie où la Sainte fut brulée vive après avoir été torturée.

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      Un "procès-verbal" de l'époque, compte-rendu de l'auteur-metteur en scène De la Vigne, corrobore ce que montre l'oeuvre de Fouquet. On peut y lire :             "MJ = le Meneur de Jeu (l'auteur, ndlr), le livre de conduite et la baguette à la main, dirige la séance, soufflant leur texte aux uns, faisant respecter la mise en scène aux autres... L'aire de jeu, le hourt est ici terre battue. Ligotée sur une planche, Sainte Apolline est torturée par quatre bourreaux : 2 lui serrent les chevilles, un autre lui tire les cheveux. Le bourreau B lui arrache les dents avec une longue pince. A gauche, le Fou F s'est déculotté, en signe de dérision. Au fond, les échafauds en demi-cercle. Au "Premier Etage" : des loges dont seulemnt deux sont des mansions : le Ciel, l'Enfer (dont la Gueule d'Enfer occupe le rez-de-chaussée). Les autres loges sont occupées par le public, sauf une contenant les musiciens. La loge L est un "estal" ou "lieu". Le personnage, ici désigné par R, est sans doute le Roi. Puisqu'il joue, son fauteuil, entouré de public, est vide...."
1659 : Première des "Précieuses Ridicules".

La comédie est représentée sur la scène du théâtre du Petit-Bourbon à Paris :


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1750 : Naissance de Guillaume-Alexandre Tronson du Coudray.
 
Avocat brillant et réputé, il demanda, sans pouvoir l'obtenir, l'honneur de défendre Louis XVI. Mais il défendit avec vigueur la reine Marie-Antoinette et un grand nombre de victimes de la fureur révolutionnaire : son éloquence fut telle, lors du pseudo-prcès de la Reine, qu'il fut arrêté en pleine séance, ainsi que l'autre défenseur de Marie-Antoinette, Chauveau-Lagarde...
 
"Les .deux avocats ont plaidé avec autant de zèle que d'éloquence" : ce sont les termes même du Bulletin du tribunal révolutionnaire...
 
Emprisonné sous la Terreur, libéré, il fut élu député au Conseil des Anciens en 1795, et en devint même secrétaire. Arrêté après le Coup d'État du 18 fructidor an V pour soupçon de sympathie royaliste, et pour s’être opposé au Directoire, il fut envoyé en Guyane - appelée la guillotine sèche - où il mourut après un an de déportation, à Sinnamary.
 
 
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1793 : La Convention condamne un chien à mort...
On savait qu'elle n'avait pas besoin de savants (voir Lavoisier...), ni de rhinocéros (voir l'hippopotame de Louis XV tué par un révolutionnaire dans la Ménagerie de Versailles); pas de pitié non plus pour les chiens, comme en témoigne le cas de celui d'un pauvre invalide, nommé Prix, qui vivait rue Saint Nicaise, à Paris....
Prix fut accusé de "manœuvres contre-révolutionnaires" et condamné à mort le 17 novembre 1793 (28 brumaire an II), ce qui peut encore se comprendre. Mais ce pauvre invalide vivait avec un chien, qui fut accusé de partager les opinions "réactionnaires" de son maître, car il aboyait de façon hostile à l’approche des "habits bleus" des soldats de la République. Voyant son maître mal-traité, il ne faisait que remplir son rôle de protecteur, mais la Raison, en cette époque, menait souvent à... la déraison, et même la plus grande !
Tant et si bien que le chien fut, lui aussi, condamné à mort ! Un chien royaliste ? Une autre victime collatérale de la Révolution, en, tout cas, comme ce pauvre hippopotame de la Ménagerie de Versailles...

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Savant, hippopotame, chien.... pendant la Terreur, rien ne leur échappait !

           
Bainville disait que la seule chose qui rendait supportable le récit des faits révolutionnaire était qu'on pouvait dire à chaque gredin, "toi non plus, tu n'en as plus pour longtemps".... Lire les archives nationales qui conservent le dossier du Tribunal révolutionnaire traitant de cette affaire, permet aussi de passer un bon moment, en lisant le procès-verbal de "l'affaire": on connaît le proverbe qui dit Mieux vaut entendre cela que d'être sourd; on pourrait l'adapter, en la circonstance: mieux vaut lire "ça" que d'être aveugle !.... A l'époque, c'était la Guillotine et la Terreur qui tuaient, pas le ridicule !...
"Au nom de la Loi, Aujourd’hui vingt-huit brumaire, l’an deuxième de la République Française une et indivisible. En vertu d’un jugement rendu par le tribunal révolutionnaire établi par la loi du 4mars, qui condamne le nommé Prix, dit Saint-Prix, portant peine de mort, également par ledit jugement que le chien dudit Saint-Prix serait assommé, que ledit tribunal ayant envoyé les ordres en conséquence au Comité de surveillance de la section des Tuileries. Ledit comité désirant mettre à exécution ledit ordre, et en vertu de l’arrêté dudit comité, nous nous sommes transportés, nous, Claude-Charles Georges, commissaire dudit comité, accompagné du citoyen Pierre-Louis Hosteaux, inspecteur de police, dans une maison appelée "Le combat du Taureau", tenue par la citoyenne Macquart, où étant nous avons trouvé la citoyenne Macquart, et après lui avoir exhibé l’ordre dont nous sommes porteurs, en l’invitant de nous représenter ledit chien mentionné ci-dessus, à quoi elle s’est soumise, nous avons de suite requis le citoyen Bonneau, sergent de la section des Arcis, de garde au poste du Combat, pour être présent à l’exécution du dit ordre ; nous avons, au désir du tribunal, assommé en sa présence le chien du sus désigné. De tout ce que dessus, nous avons dressé procès-verbal, après en avoir donné lecture en présence des personnes sus désignées, qui l’ont reconnu véritable et ont signé avec nous : Bonneau, sergent de poste ; femme Macquart ; Georges, commissaire ; Hosteaux.
Pour copie conforme à l’original ; signé : Charvet, secrétaire."  

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C'était plus souvent "la mort" que "la fraternité" !.....

 
 

1806 : Mort de Claude-Nicolas Ledoux. 




Il fut l'un des architectes et des urbanistes les plus actifs à la fin de l'Ancien Régime, mais une grande partie des constructions qu'il a édifiées ont été détruites au XIXe siècle. Il fut l'un des principaux créateurs du style néoclassique ( ci dessous, la Rotonde de La Villette à Paris ).


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       Son chef d'oeuvre est la Saline royale d'Arc et Senans, classée Patrimoine Mondial de l'UNESCO depuis 1982 :   http://www.salineroyale.com/


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1852 : Naissance du premier Grand magasin.

Le Bon Marché ouvre rue de Sèvres à Paris. Crée par Aristide Boucicaut, ce nouveau type de magasin apporte de véritables changements pour les clients : ils peuvent se promener à travers les rayons sans être obligés d'acheter, et être remboursés s'ils sont mécontents.
La grande distribution est née. 13 ans plus tard Le Printemps ouvrira à son tour..





1890 : le "toast d'Alger".
Évêque de Nancy, Charles Martial Allemand Lavigerie fut nommé archevêque d’Alger en 1867.
Longtemps proche des milieux légitimistes, il fut cependant choisi par le Pape Léon XIII pour promouvoir sa stratégie : endiguer la politique anticléricale des républicains par une attitude de conciliation pour défendre la liberté des catholiques français au sein même de la République, et non contre elle.
Cette ouverture se concrétisa par l’encyclique Inter sollicitudines du 16 février 1892, mais la République, définitivement triomphante autour de 1890, devait décevoir - et de quelle façon ! -  cette statégie puisqu’en 1905 sera proclamée la séparation des Églises et de l’État.
Cette mesure radicale, qui montra bien la marché de dupes que fut le Ralliement, fit suite à une longue série d’agressions, entreprises dès les premières années de son existence par une Républqiue férocement anti catholique :  :
* 1879 : Exclusion du clergé des commissions administratives des hôpitaux et des bureaux de bienfaisance;
* 1880 : Suppression des aumôniers militaires. Interdiction aux magistrats d’assister en corps aux processions de la Fête-Dieu. Suppression de l’enseignement religieux dans les examens;
* 1881 : Suppression de l’enseignement religieux dans les écoles maternelles. Sécularisation des cimetières;
* 1882 : Crucifix enlevé des écoles. Suppression des aumôniers de lycées. Enseignement religieux interdit dans les écoles primaires.
* 1883 : Interdiction aux troupes de paraître en corps aux cérémonies religieuses;
* 1884 : Suppression des prières à la rentrée du Parlement. Suppression des aumôniers dans les hôpitaux et de l’exemption des clercs du service militaire;
* 1886 : Exclusion des congréganistes de l’enseignement public. Organisation de l’école laïque etc...etc...
        Cette escalade ininterrompue préparait l’interdiction des ordres religieux et devait aboutir, en 1905, à la séparation "des" Églises et de l’État : la "loi de 1905" proclame en effet la séparation de l’État et des Églises concernées par le Concordat de 1801 et ses modifications du 8 avril 1802 et du 17 mars 1808 : l’Église catholique, les Églises protestantes (Églises réformées et Églises de la Confession d’Augsbourg) et le Judaïsme. 

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Le cardinal Lavigerie, par Léon Bonnat, Château de Versailles

        
C'était probablement pour éviter cela que le Pape Léon XIII avait, naïvement, échafaudé sa stratégie du Ralliement, pour laquelle il eut besoin d'un cardinal disposant d'une grande popularité...
Le 18 novembre 1890, le cardinal Charles Lavigerie, archevêque d'Alger, prit prétexte d'une visite de l'escadre française de la Méditerranée dans sa ville pour lever son verre devant les officiers. Ce jour-là, il accueillait l’État-major de l’escadre de la Méditerranée, ayant à sa tête le vice-amiral Duperré, accompagné par une quarantaine de hautes personnalités appartenant à l’Armée, à la Magistrature ou à l’Administration de la province. A la fin du repas, Monseigneur Lavigerie prit la parole, et déclara notamment : 
"...L’union... est en ce moment... notre besoin suprême, l’union est aussi, laissez-moi vous le dire, le premier vœu de l’Église et de ses pasteurs, à tous les degrés de la hiérarchie. Sans doute elle ne nous demande pas de renoncer ni au souvenir des gloires du passé, ni aux sentiments de fidélité et de reconnaissance qu’honorent tous les hommes.  
 Mais quand la volonté d’un peuple s’est nettement affirmée, que la volonté d’un gouvernement n’a rien en soi de contraire […] aux principes qui seuls peuvent faire vivre les nations chrétiennes et civilisées ; lorsqu’il faut, pour arracher son pays aux abîmes qui le menacent, l’adhésion sans arrière-pensée à cette forme de gouvernement, le moment vient de déclarer enfin l’épreuve faite, et, pour mettre un terme à nos divisions, de sacrifier tout ce que la conscience et l’honneur permettent, ordonnent à chacun de nous de nous de sacrifier pour le salut de la patrie. C'est ce que j'enseigne autour de moi. Et ce que je souhaite voir enseigner en France par tout notre clergé et, en parlant ainsi, je suis certain de n'être désavoué par aucune voix autorisée…».

 
 
 
1922 : Mort de Marcel Proust.
 
 
 
 
 
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1927 : Création de la Coupe du monde de football.

C'est Jules Rimet, Président de la Fédération Française de Football, qui en est à l'origine..


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