ENCORE UN BRETON !
«La gendarmerie
aimerait pouvoir entrer en contact avec le conducteur d'une motocyclette
circulant le long de la Combe d'Ire, à Doussard - Chevaline entre
15 h 15 et 15 h 40, le 5 septembre 2012, ou toute personne susceptible
d'avoir des renseignements à son propos», précise le ministère de
l'Intérieur dans un communiqué.
Comme l'a confié au Figaro le
procureur de la République d'Annecy, Éric Maillaud, «le portrait-robot a
été élaboré en septembre 2012 par deux gardes de l'ONF qui l'avaient
contrôlé sur sa moto claire portant a priori des sacoches sur un chemin
interdit aux véhicules. Les gardes forestiers ont pu voir une partie de
son visage et sa barbichette quand il a ouvert le bas de son casque
intégral.»
Avant de rajouter: «Ce dernier, très caractéristique, n'a été
fabriqué qu'à quelques milliers d'exemplaires et les gendarmes
interrogent tous ceux qui en ont vendu sur des sites en ligne.» «Ce
casque, précise les gendarmes, est décrit par les témoins comme étant de
couleur noire ou foncée avec ouverture latérale au niveau de la
mentonnière.»
Le seul modèle sur le marché correspondant à cette description est un casque GPA type ISR.
Quiconque pouvant apporter des renseignements utiles aux enquêteurs est prié de contacter la section de recherches au 0800 002 950 (numéro vert).
Un dossier complexe
Les
enquêteurs rappellent que «les corps de quatre victimes, tuées par
balles, avaient été retrouvés sur une aire de stationnement, le “parking
du Martinet”.
Les victimes ont été identifiées comme étant Saad
al-Hilli et son épouse Ikbal, résidant à Claygate, Surrey en
Grande-Bretagne ; la mère d'Ikbal al-Saffar Suhaila al-Allaf vivant en
Suède, et Sylvain Mollier, un cycliste français résidant à Ugine (73).
Les al-Hilli avaient deux filles qui ont survécu au drame après que l'une a été atteinte d'une balle à l'épaule.
Outre
la piste irakienne, où la famille avait des biens et où Saad s'est
rendu en 2004 pour les récupérer ainsi que celle de l'espionnage
industriel, l'hypothèse d'un contentieux familial sur fond d'héritage
reste au cœur de l'enquête.
Dans un entretien accordé au Figaro en octobre,
le procureur Éric Maillaud a confié que Zaïd, le frère aîné de Saad
al-Hilli, «présente un profil intéressant tant il est animé par un
sentiment de haine et de vengeance».
«Rappelons que dans cette
famille musulmane c'est l'aîné qui a géré la fortune entre 1974 et
jusqu'à la fin des années 1990, a précisé le magistrat. C'est alors que
Saad a découvert que son frère a tenté de le spolier et même d'utiliser
les comptes bancaires, notamment en essayant de se faire délivrer une
carte de crédit en imitant la signature paternelle. Ou en essayant de
mettre la main sur un appartement en Espagne.»
«Depuis lors, Saad, obsessionnel, voulait faire rendre gorge à son frère», a ajouté Éric Maillaud.
Au
dernier stade des investigations, le dossier de la tuerie de Chevaline
fait plusieurs mètres cubes, la procédure comporte plus de 9000 cotes
reliées en 17 ou 18 tomes. Et des centaines de témoins ont été entendus,
en vain pour l'instant.
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