lundi 6 mai 2013

SOS OURS POLAIRES

 

SOS ours polaires en détresse

La Convention sur le commerce international des espèces menacées a refusé d'interdire le commerce international de l'animal, déjà menacé par le climat. 

Une ourse polaire et ses petits photographiés en novembre 2010 dans la baie d'Hudson, au Canada. 
Une ourse polaire et ses petits photographiés en novembre 2010 dans la baie d'Hudson, au Canada.  (WORLD WILDLIFE FUND / REUTERS)

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Les ours blancs sont-ils en sursis ? 

C'est l'avis de nombreux experts après que les pays membres de la Convention sur le commerce international des espèces menacées (Cites) ont refusé, jeudi 7 mars, d'interdire le commerce international de l'ours polaire. 

Une décision qui étonne, alors que l'espèce se trouve déjà en péril. Elle appartient aux espèces classées "vulnérables" par l'Union internationale pour la conservation de la nature.

 Francetv info fait le tour des menaces qui pourraient éradiquer ces mammifères de la surface de la Terre.

1   Dans le viseur des chasseurs 

Photographie d'une saisie d'une peau d'ours par la police britannique, rendue publique le 7 mars 2013 par le Fonds international pour la protection des animaux (IFAW). 
Photographie d'une saisie d'une peau d'ours par la police britannique, rendue publique le 7 mars 2013 par le Fonds international pour la protection des animaux (IFAW).  (IFAW / AFP)
Les chiffres des experts, cités par les Américains, mettent en évidence le fléau : près de la moitié des 800 ours blancs tués chaque année alimentent le commerce international. Et la décision prise par la Cites ne va pas améliorer la situation pour les 20 000 à 25 000 individus.

Les pays membres ont en effet rejeté, par 42 voix contre 38, l'inscription de l'ours polaire à l'annexe de la Cites, qui interdit totalement le commerce international. Les Etats-Unis, soutenus par la Russie, se sont frottés au refus du Canada, seul pays à autoriser la chasse. L'Union européenne s'est elle abstenue.

Pourtant, selon la directrice française du Fonds international pour la protection des animaux, interrogée par Le Monde.fr, "le commerce international de l'ours est la deuxième menace pesant sur l'espèce, après le réchauffement climatique. Au Canada, 400 ours sont ainsi tués chaque année légalement pour alimenter le commerce de produits dérivés (...). Et la demande augmente pour ces produits qui se raréfient"

Le nombre de peaux proposées aux enchères a triplé en cinq ans, passant de 40 à 150. Et les prix explosent : ils atteignent désormais 5 000 dollars (3 700 euros) contre 2 000 auparavant (1 500 euros).

2     Victimes du réchauffement climatique

La fonte de la banquise oblige les ours polaires, comme celui-ci en Norvège, à parcourir plus de kilomètres pour se nourrir en été. 
La fonte de la banquise oblige les ours polaires, comme celui-ci en Norvège, à parcourir plus de kilomètres pour se nourrir en été.  (SYLVAIN CORDIER / AFP)
Ce n'est un secret pour personne : le changement climatique reste la première cause de menace pour les ours polaires. Comme l'explique l'organisation de protection de la nature WWF(en anglais), l'augmentation des températures modifie les conditions de vie des espèces, du fait de la fonte de la banquise

Dans les zones plus méridionales de l'Arctique, dans la baie d'Hudson, au Canada, par exemple, la fonte des glaces raccourcit les périodes de chasse des ours, les piège sur terre ou les oblige à parcourir davantage de kilomètres pour se mettre des phoques sous la dent. 

Une récente étude (en anglais), reprise par le Guardian (en anglais), propose donc un plan pour sauver les spécimens. Les auteurs de l'article, publié dans la revue Conservation Letters, estiment que les humains devront bientôt nourrir les différentes populations d'ours en Alaska, Norvège, Groenland, Canada et Russie pour qu'elles survivent à l'été. Concrètement, il s'agirait de leur livrer des carcasses de phoques.

Les douze chercheurs préconisent aussi de déplacer les individus dans des régions plus au nord afin qu'ils bénéficient d'une épaisse couche de glace. 
Ils proposent aussi de mettre certaines populations dans des zoos, voire de les euthanasier "pour accroître les chances de survie du reste du groupe", précise Le Monde.


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