L 'ISLAM IMPERIALISTE ET SUPREMATISTE

Les vraies causes de l'extrémisme islamique 

(Ghaffar Hussain)

Ce texte de Ghaffar Hussain publié dans le Guardian en 2008 n'a pas pris une ride. Il est pertinent dans le contexte de l'acte terroriste commis hier à Londres contre un soldat anglais.

Ghaffar Hussain explique que la terreur islamique n'a rien à voir avec les divers griefs avancés par les terroristes. Elle est plutôt mise au service de l'idéologie islamique impérialiste et suprématiste.

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La violence islamiste n’a jamais pour objectif de redresser des griefs ou de faire cesser l’occupation. 

Au contraire, elle vise à atteindre des objectifs idéologiques spécifiques complètement indépendants de toute intervention occidentale dans les pays musulmans. 

Dans leur vision idéologique du monde, les islamistes sont obligés de voir « l’ennemi infidèle » (lire : l’Occident) comme un concurrent dans leur quête de la domination mondiale. Ils estiment qu'il est de leur devoir religieux d’assurer la domination politique de l’islamisme. 

La manière de réaliser cette vision devient alors une question de tactique. Ainsi, les courants militants préfèrent l’action directe (al-Qaida), les courants révolutionnaires privilégient la violence à un stade ultérieur, de préférence après un coup d'Etat (Hizb ut-Tahrir), et les courants plus pragmatiques croient en la réalisation de la vision islamiste par l’infiltration des systèmes démocratiques (les Frères musulmans).

Cette vision du monde est illustrée par l'extrait suivant de l'ouvrage «Le djihad dans l’islam» d’Abou Ala Maududi, le fondateur du Jamaat-e-Islami au Pakistan:

«L'islam n'est pas une religion ordinaire comme les autres religions dans le monde, et les pays musulmans ne sont pas comme les autres nations. Les nations musulmanes sont très spéciales car elles ont reçu d’Allan l’ordre de gouverner le monde entier et d’être supérieures à toutes les nations du monde. L'islam est une foi révolutionnaire qui vient détruire tous les gouvernements des hommes. L'islam ne se soucie pas qu’une nation soit en meilleur état qu’une autre, l’islam ne se préoccupe pas de savoir à qui appartient une terre. Le but de l'islam est de dominer le monde entier et de soumettre l'ensemble de l'humanité à Allah. L’islam combattra et détruira toute nation ou puissance dans le monde qui tentera d’entraver cet objectif. Pour atteindre son objectif, l’islam peut utiliser tous les moyens disponibles pour apporter la révolution dans le monde entier. C'est le djihad.»

En résumé, le combat islamiste n’est pas motivé par des griefs ou un sentiment d'oppression, mais plutôt par une idéologie qui cherche à dominer. 

 Les griefs sont considérés comme des opportunités, car ils peuvent être exploités et manipulés pour faire avancer leur cause. 

L'argument des griefs permet également aux islamistes de cacher au public leur agenda politique et de l’utiliser quand ils sentent que la soupe est chaude.

 Par conséquent, avancer que les griefs causent la radicalisation, c'est faire le jeu des islamistes en leur permettant de présenter une version plus acceptable de leur position dans le discours public. 

Et cela n’aide aucunement ceux qui cherchent sincèrement à changer de mauvaises décisions de politique étrangère ou qui peuvent avoir souffert de ces décisions.  

Source : The real roots of extremism, par Ghaffar Hussain, The Guardian, 17 octobre 2008. Extrait traduit par Poste de veille
postedeveille.ca)
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