EPHEMERIDE MONARCHISTE
Ephéméride du 13 Mai.
1753 : Naissance de Lazare Carnot.
Personnage ambigu, personnalité double : s'il est à juste titre mondialement connu pour ses travaux scientifiques, et s'il contribua de toutes ses forces à la création de l'Ecole polytechnique, il vota aussi sans état d'âme la mort de Louis XVI et organisa directement le génocide vendéen.
Personnage ambigu, personnalité double : s'il est à juste titre mondialement connu pour ses travaux scientifiques, et s'il contribua de toutes ses forces à la création de l'Ecole polytechnique, il vota aussi sans état d'âme la mort de Louis XVI et organisa directement le génocide vendéen.
Portrait de Carnot à l'X, avec détail du médaillon;
s'il n'y avait eu que cet aspect du personnage.....
Deux lois furent préparées par Lazare Carnot et votées par la Convention en préparation du « Génocide Vendéen »: celle du 1er Août 1793 : « Anéantissement de tous les biens…la Vendée doit être un cimetière national... » et celle du 1er Octobre 1793: « Extermination totale des habitants… »
Bertrand Barère de Vieuzac
Le point de départ du génocide
est le décret du 1er août 1793 voté sur proposition de Barrère de
Vieuzac après un discours incendiaire:
"...ici, le Comité,
d'après votre autorisation, a préparé des mesures qui tendent à
exterminer cette race rebelle, à faire disparaître leurs repaires, à
incendier leurs forêts, à couper leur récoltes et à les combattre autant
par des ouvriers et des pionniers que par des soldats. C'est dans les
plaies gangreneuses que la médecine porte le fer et le feu, c'est à
Mortagne, à Cholet, à Chemillé que la médecine politique doit employer
les mêmes moyens et les mêmes remèdes. L'humanité ne se plaindra pas;
les vieillards, les femmes et les enfants seront traités avec les égards
exigés par la nature. L'humanité ne se plaindra pas; c'est faire son
bien que d'extirper le mal; c'est être bienfaisant pour la patrie que de
punir les rebelles. Qui pourrait demander grâce pour des parricides.
...Nous vous proposons de décréter les mesures que le comité a prises
contre les rebelles de la Vendée; et c'est ainsi que l'autorité
nationale, sanctionnant de violentes mesures militaires portera l'effroi
dans les repaires de brigands et dans les demeures des royalistes" .
Le décret du premier août 1793 relatif aux
mesures à prendre contre les rebelles de la Vendée stipulait dans son
article 1er que "Le ministre de la guerre donnera sur le
champ les ordres nécessaires pour que la garnison de Mayence soit
transportée en poste dans la Vendée… Article VI: "il
sera envoyé par le ministre de la guerre des matières combustibles de
toute espèce pour incendier les bois, les taillis et les genêts". Article VII: "les
forêts seront abattues; les repaires des rebelles seront détruits; les
récoltes seront coupées par les compagnies d'ouvriers, pour être portées
sur les derrières de l'armée et les bestiaux seront saisis." Article VIII: "les
femmes, les enfants et les vieillards seront conduits dans l'intérieur.
Il sera pourvu à leur subsistance et à leur sûreté, avec tous les
égards dus à l'humanité." Article XIV: "les
biens des rebelles de la Vendée sont déclarés appartenir à la
république; il en sera distrait une portion pour indemniser les citoyens
qui seront demeurés fidèles à la patrie, des pertes qu'ils auraient
souffertes".
Ce décret du 1er Aout de Lazare Carnot
sera suivi par celui du 1er octobre 1793, décliné sur le mode du
discours de Caton auprès du sénat romain, "delenda est Carthago" :
"Détruisez la Vendée,
Valenciennes et Condé ne sont plus au pouvoir de l'Autrichien […] Enfin
chaque coup que vous porterez à la Vendée retentira dans les villes
rebelles, dans les départements fédéralistes. La Vendée et encore la
Vendée, voilà le charbon politique qui dévore le cœur de la république
française; c'est la qu'il faut frapper".
Après la prise de Laval le 23 octobre, et
la défaite républicaine d'Entrammes, le 26 octobre 1793, un nouveau
décret daté du 11ème jour du 2ème mois, portera que "toute
ville de la république qui recevra dans son sein les brigands ou qui
leur donnera des secours sera punie comme ville rebelle. En conséquence,
elle sera rasée et les biens des habitants seront confisqués au profit
de la république".
Les mesures préconisées furent appliquées à
la lettre par les représentants en mission auprès des armées et dans
les départements.
Charnier vendéen:
"Une nation ne se régénère que sur un monceau de cadavres" (Saint Just).
Les horreurs du Génocide ne furent jamais desavouées, bien au contraire :
Le 29 janvier 1881 suite à l’interdiction de la pièce Thermidor de Victorien Sardou, jugée « antirépublicaine », Georges Clemenceau répond à Joseph Reinach :
« "J'approuve tout de la
Révolution : j'approuve les massacres de septembre où, pour s'éclairer,
la nuit venue, les travailleurs plantaient des chandelles dans les yeux
des morts. J'approuve les noyades de Nantes, les mariages républicains
où les vierges accouplées à des hommes, par une imagination néronienne,
avant d'être jetées dans la Loire, avaient à la fois l'angoisse de la
mort et la souffrance de la pudeur outragée. J'approuve les horreurs de
Lyon, où l'on attachait des enfants à la gueule des canons, et les
égorgements de vieillards de quatre vingt dix ans et de jeunes filles à
peine nubiles.
Tout cela forme un bloc glorieux et je défends qu'on y touche.
Je défends que, sur un
théâtre qui dépend de l'Etat, un dramaturge illustre vienne, après plus
de cent ans révolus, prononcer une parole de pitié qui serait un outrage
aux mânes augustes de Robespierre et de Marat".
Le 29 novembre 1793, le représentant Fayau écrit aux administrateurs du département de la Vendée :
"Vous savez comme moi,
citoyens, que les brigands appelés de la Vendée existent encore quoique
on les aie tués plusieurs fois à la tribune de la Convention …Je
vous engage à prendre les mesures les plus promptes et les plus
énergiques pour que les armées catholiques et royales dans le cas ou
elles rentreraient dans la Vendée n'y trouvent plus qu'un désert…Il
serait bon, citoyens, que des commissaires nommés par vous se
transportassent de suite dans toutes les parties de votre département
pour en faire retirer toutes les subsistances et pour faire arrêter tous
les citoyens qui ont pris part directement ou indirectement aux
troubles de la Vendée. Il faut purger la Patrie…"
Le représentant Francastel n'est pas en reste. Le 25 décembre 1793, il écrit au Comité de Salut Public :
"Je fais débarrasser les prisons de tous les infâmes fanatiques qui s'étaient échappés de l'armée catholique. Pas de mollesse, que le torrent révolutionnaire entraîne tout ce qui lui résiste scandaleusement. Purgeons, saignons jusqu'au blanc. Il ne faut pas qu'il reste aucun germe de rébellion…"
Louis-Marie Turreau de Garambouville
En novembre 1793, le général Turreau est
nommé commandant en chef de l'armée de l'ouest avec la charge de faire
appliquer le décret du 1er août. L'ordre de départ est donné le 21
janvier 1794, cette première phase sera appelée "La Promenade Militaire" alors qu'à cette date la Grande Armée Catholique et Royale
n'est plus qu'un nom. Turreau divise l'armée en six divisions de deux
colonnes chacune, qui ont pour mission de ratisser le territoire et
d'exterminer la population. Ce sont les "colonnes infernales" qui vont se livrer au génocide des Vendéens. L'ordre du jour du général Grignon, commandant la 2ème division est très clair:
" Je vous donne l'ordre de
livrer aux flammes tout ce qui est susceptible d'être brûlé et de passer
au fil de l'épée tout ce que vous rencontrerez d'habitants". Les rapports des généraux républicains commandant les Colonnes sont aussi particulièrement explicites: "Nous en tuons près de 2000 par jour. …J'ai fais tué (sic) ce matin 53 femmes, autant d'enfants. …J'ai brûlé toutes les maisons et égorgé tous les habitants que j'ai trouvés. Je préfère égorger pour économiser mes munitions …".
Le Général Westermann, dans sa lettre à la
Convention du 23 décembre 1793, jour où 8.000 Vendéens sans armes - dont
5.000 femmes et enfants - furent exterminés à Savenay, précisait que :
« Il n’y a plus de Vendée, citoyens
républicains, elle est morte sous notre sabre libre, avec ses femmes et
ses enfants. Je viens de l’enterrer dans les bois et les marais de
Savenay. Suivant les ordres que vous m’avez donnés, j’ai
écrasé les enfants sous les pieds des chevaux, et massacré les femmes
qui, au moins pour celles-là, n’enfanteront plus de brigands. Je n’ai
pas un prisonnier à me reprocher. J’ai tout exterminé ».
Le général François-Joseph Westermann, l'un des bras armés de la Convention en Vendée....
Lequinio, représentant du peuple dans la
Charente et la Charente inférieure est encore plus explicite dans sa
lettre du 8 ventôse an II (26 février 1794) :
"Je crois que
si par séduction, argent, violence ou autrement, on avait pu s'emparer
des chefs, il serait possible de n'exterminer que les étrangers, car
quoique l'on puisse en croire, ce sont les hommes du pays même qui sont
le moins dangereux; ils seraient réduits à l'instant s'ils s'étaient
laissée à eux mêmes; mais ce sont les prêtres, les nobles, les étrangers
et les déserteurs mêlés au milieu de nous qui rendent leur réduction
impossible. Il faut donc nécessairement les égorger tous. C'est le parti
que facilite l'arrêté que mes collègues Garrau, Hentz et Francastel
viennent de prendre, en faisant retirer dans l'intérieur de la
république tous les réfugiés de ce pays, réduits au désespoir, ainsi que
le sont les habitants de se pays pervertis (sic) par
les scélérats étrangers qui sont au milieu d'eux et qu'il n'eut pas été
possible d'en séparer. Il est impossible maintenant qu'on use envers
eux des moyens que l'on pouvait employer autrefois de concert avec la
poursuite des étrangers. Il faut donc se décider à tout massacrer.
Le décret du 20 février 1794 ordonnait la
déportation des innocents et des bons citoyens de manière à ne laisser
plus dans les pays révoltés que "les rebelles que l'on pourra plus aisément détruire"...
Ces exemples montrent bien la volonté
incontestable de la Convention d'anéantir une population; ce qu'explique
en 1794 Gracchus Babeuf dans un pamphlet, Du système de dépopulation ou La vie et les crimes de Carrier,
dans lequel il dénonce les exactions commises par Jean-Baptiste Carrier
lors de sa mission à Nantes, dont il affirme qu'elles renvoient à un
système de dépopulation qu'il nomme « populicide ».
Comme le mot "génocide",
forgé par Lemkin en 1944, il est employé pour désigner une forme de
crime dont l'appréhension est inédite, le meurtre de masse visant un
peuple dont le seul tort est son origine ethnique, sociale ou son choix
politique.
Pierre Chaunu, historien et membre de
l'Académie des Sciences Morales et Politiques depuis 1982, n'a pas
hésité à parler de génocide Franco-Français dans l'avant propos du livre
de Reynald Secher qu'il a signé:
"Nous n'avons jamais eu l'ordre
écrit de Hitler concernant le génocide juif, nous possédons ceux de
Barrère et de Carnot relatifs à la Vendée".
Pierre Chaunu
Les moyens utilisés pour ce faire, rapportés notamment par Reynald Secher ou par Michel Ragon (1793 l'insurrection vendéenne et les malentendus de la liberté,
Albin Michel, Paris, 1992), ont été nombreux : épuration ethnique par
mutilation sexuelle, création du premier camp d'extermination de
l'histoire moderne à Noirmoutier, premiers essais de gazage de masse
(insuccès, dû au gaz employé et à l’absence de confinement), premières
crémations avec les fours à pain et les églises (exemple de l'église des
Lucs-sur-Boulogne où furent brûlés vifs 563 villageois), noyades
collectives (ci dessous) avec les "noyades des galiotes" ou en couples avec les "mariage républicain"
dans la Loire, création à Clisson d’ateliers de tannage de peau humaine
– peau dont se vêtissent les officiers républicains - et d’extraction
de graisse par carbonisation des corps des villageois massacrés…
A force de tueries, des municipalités,
pourtant républicaines, et des Représentants du Comité de Salut Public
finissent par s'émouvoir. Turreau est relevé de ses fonctions en mai
1794, puis décrété d'arrestation en septembre. Jugé en décembre 1795, il
est acquitté à l'unanimité......
Son nom est gravé sur le pilier est de
l'Arc de Triomphe -comme celui d'Amey, autre bourreau de la Vendée- et
ainsi offert -en quelque sorte...- à l'admiration et à la vénération des
foules.....
Aux bourreaux, l'Arc de Triomphe ! :
la Patrie reconnaissante ?.....
1908 : Inauguration du château du Haut-Kœnigsbourg restauré.
Depuis
1871 et le Traité de Francfort, l'Alsace est "allemande". Le
4 mai 1899, la ville de Sélestat offre le château - en ruine... - à
l'empereur Guillaume II. Celui-ci souhaite y créer un musée exaltant la
germanité de l'Alsace...
La direction de la restauration
du château est confiée à Bodo Ebhardt, architecte et archéologue
berlinois. Celui-ci commence son travail en 1900, par le déblaiement du
site et les relevés des anciennes constructions, et mettra huit ans pour
achever son oeuvre, en 1908.
Jean-Jacques Waltz, de Colmar, plus connu sous son pseudonyme de Hansi,
qui fut le chantre de la fidélité à la France et de la résistance
alsacienne à la germanisation, n'a pas été tendre pour le travail de
"réinterprétation" de Bodo Ebhardt :
"...Son oeuvre achevée, il tenta
même l'impossible : donner une patine à ces pierres, à ces murs, à ces
toits neufs. On vit alors des ouvriers martelant à grands coup les
chéneaux de cuivre pour leur enlever la régularité du neuf, et arroser
de couleur les murs et même les toits..."
Dix ans après l'inauguration, le Kaiser perdait "son" château, et l'Alsace redevenait française...
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