LE GENOCIDE VENDEEN : UN EXCELLENT ARTICLE DE BORIS
1793-2013 : 220e anniversaire du Génocide Vendéen
Publié le 13/04/2013
par konigsberg
Motifs et raisons de l'insurrection vendéenne (1793)
Entretien avec Henri Servien (extrait)
Lecture et Tradition : En ce mois de mars 2013, nous commémorons le 220e anniversaire du déclenchement des guerres de Vendée (1793).
Bien
que plusieurs de nos lecteurs doivent bien connaître la question, il
nous semble important, pour les plus jeunes d’entre eux, de leur
rappeler les motifs et les raisons de cette insurrection.
Massacre de Chouans dans une chapelle:
.
Henri Servien :
Il s’agit du soulèvement populaire, rural et religieux des habitants de
l’Ouest de la France contre la Convention. Elle se déroula de 1793 à
1796 (avec une brève interruption de février à juin 1795). Durant les
deux premières années, on peut dire que sept cent soixante-dix paroisses
se soulevèrent contre la Révolution incarnée par la Convention. Sans
doute il y eut ailleurs des soulèvements de même nature, mais il n’y eut
qu’en « Vendée militaire » que se levèrent de véritables armées. Cette
vaste zone d’environ 10 000 km² de superficie, peut se délimiter par la
Loire au nord (entre Paimboeuf et Angers), l’océan Atlantique à l’ouest,
des Sables d’Olonne à Parthenay au sud et de Parthenay à Angers à
l’est.
.
.
.
.
.
Souvenir vendéen par Goldofaf
.
.
.
L’insurrection,
pour faire bref, est le résultat de plusieurs causes qui
s’interpénètrent, se complètent et s’enchaînent. Parmi les causes
matérielles, on trouve : les impôts trop lourds, la vente des biens
nationaux aux bourgeois des villes, la perte de privilèges anciens (pour
les « marches » de Bretagne par exemple). Mais les raisons principales,
évoquées partout, sont les bouleversements apportés par la Constitution
civile du clergé qui entendait régir l'Eglise de France. Les premiers
troubles apparurent avec l’installation par la force de curés « jureurs »
dans les paroisses. Or les populations de cette région avaient une «
piété forte, régulière, communautaire ». Ils étaient très proches de
leurs prêtres.
.
Il
est à noter que ni les changements administratifs (les départements) ou
fiscaux, ni la nationalisation des biens du clergé, ni la suppression
des ordres religieux ne suscitèrent de révoltes nettes. Des troubles
parfois vifs mais sans lendemain. En revanche ce fut le cas avec la
Constitution civile du clergé (12 juillet 1790) : les évêques et les
curés seront désormais élus non par tous les paroissiens, mais par les «
électeurs », principalement des bourgeois aisés souvent voltairiens.
Sous peine de perdre fonctions et traitement, les ecclésiastiques
doivent prêter serment. Ils sont mis sous la férule de l’Etat. L’Eglise
est coupée de Rome.
.
Jean Chouan
.
.
.
.
.
Vitraux de la Rocheservière sur le Génocide Vendéen
Les
premiers troubles éclatèrent à l’occasion des changements de curés. Car
rapidement furent pris des décrets d’expulsion contre les prêtres «
réfractaires », les « bons prêtres », fidèles à Rome. Ils furent
internés avant d’être déportés hors de France. Au péril de leur vie, des
fidèles cachèrent les autres prêtres devenus clandestins. Dans les
Mauges, dans le Bocage, il y eut des attroupements et des bagarres. La
déchristianisation imposée par les révolutionnaires fut ressentie par
les gens de l’Ouest comme une violence insupportable. Dès les débuts de
l’insurrection, les Vendéens (ainsi nommés parce qu’eurent lieu dans ce
département les premières défaites républicaines), portent l’insigne du
Sacré-Coeur, le chapelet et récitent leurs prières. Les paroisses qui se
rassemblent, sont accompagnées par leurs curés réfractaires.
.
.
.
le chant des marais par la Chorale Lyautey
L’agitation
augmenta avec les annonces de la mort du roi (apprise à la mi-février
1793). Elle s’accrut avec les décrets des 20-24 février 1793 qui
imposaient le recrutement de 300 000 recrues pour l’armée des
frontières. Il était précisé que les administrateurs civils et les
gardes nationaux (les « patauds » comme les appelaient les paysans) ne
partiraient pas à la guerre. Entre le 10 et le 15 mars, un peu partout,
des jeunes gens convoqués pour tirer au sort, refusent et affrontent les
gendarmes. Au début, les mots d’ordres paysans sont simples : ils
refusent de partir se battre pour la République aux frontières et ils
demandent le retour des « bons prêtres ». Ils choisirent leurs premiers
chefs parmi les artisans ou les paysans puis allèrent chercher ceux qui
avaient été officiers : les nobles revenus dans leur domaine suite au
bouleversement révolutionnaire. Pendant les premières semaines, ces
troupes improvisées allaient voler de succès en succès. L’épopée
commençait.
Extrait du n° 23 - nouvelle série (mars 2013) de Lecture et Tradition
.
.
.
.
Les Bleus sont là, le canon gronde....
par le Choeur Saint Michel
A MORT LA GUEUSE !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire