jeudi 28 février 2013

EPHEMERIDE MONARCHISTE

Ephéméride du 28 Février.

1105 : Mort de Raymond IV de Toulouse.
           Il est également appelé Raymond de Saint-Gilles, comte de Toulouse et de Tripoli (nom sous lequel il est, d'ailleurs, plus connu...) :
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Dominant toujours Tripoli du Liban, le Qalaat Sandjil, le Château Pélerin de Raymond de Saint Gilles, Comte de Toulouse....

1533: Naissance de Michel Eyquem, seigneur de Montaigne.

         Admirateur de Virgile et de Cicéron, il est un humaniste qui prend l'homme, et en particulier lui-même, comme objet d'étude dans son principal ouvrage, Les Essais, entrepris à partir de 1571 à l'âge de 37 ans.
        
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         Il y annonce (« Avertissement au lecteur ») : « Je veux qu'on m'y voie en ma façon simple, naturelle et ordinaire, sans contention et artifice : car c'est moi que je peins ».
         Le projet de Montaigne est de lever les masques, de dépasser les artifices pour se découvrir lui-même : " Je ne vise ici qu'à me découvrir moi- même, qui serai par aventure autre demain, si nouvel apprentissage me change " (Essais, I).
         Le style de Montaigne ? Il virevolte d'une pensée à l'autre, "à sauts et à gambades". Ceci s'explique en partie par le fait qu'il dictait ses pensées. Ses considérations sont en permanence étayées de citations de classiques grecs et romains. Il s'en explique par l'inutilité de « redire plus mal ce qu'un autre a réussi à dire mieux avant lui ».
         Son but est de « décrire l'homme, et plus particulièrement lui-même (...) et l'on trouve autant de différence de nous à nous-même que de nous à autrui ».
         Sa célèbre devise « Que sais-je ? » apparaît comme le point de départ de tout son étonnement philosophique.
         Evoquant son amitié avec Etienne de La Boétie, il a ce mot célèbre : « Si on me presse de dire pourquoi je l'aimais, je sens que cela ne se peut exprimer qu'en répondant : "Parce que c'était lui, parce que c'était moi." » ( Livre Ier, chapitre 28).
         « Le vrai miroir de nos discours est le cours de nos vies. » (Livre I, chapitre 25).

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         Montaigne dans sa Librairie (bibliothèque, ci dessus) :
         " Chez moi, je me détourne un peu plus souvent à ma librairie, d'où, tout d'une main, je commande à mon ménage. Je suis sur l'entrée, et vois sous moi mon jardin, ma basse-cour, ma cour, et dans la plupart des membres de ma maison. Là je feuillette à cette heure un livre, à cette heure un autre, sans ordre et sans dessein, à pièces décousues. Tantôt je rêve; tantôt j'enregistre et dicte, en me promenant, mes songes que voici. Elle est au troisième étage d'une tour. Le premier, c'est ma chapelle; le second, une chambre et sa suite, où je me couche souvent, pour être seul. Au-dessus, elle a une grande garde-robe.
         C'était, au temps passé, le lieu plus inutile de ma maison. Je passe là et la plupart des jours de ma vie, et la plupart des heures du jour ... Mes pensées dorment si je les assis. Mon esprit ne va, si les jambes ne l'agitent : ceux qui étudient sans livre en sont tous là. La figure en est ronde et n'a de plat que ce qu'il faut à ma table et à mon siège; et vient m'offrant, en se courbant, d'une vue , tous mes livres, rangés à cinq degrés tout à l'environ . Elle a trois vues de riche prospect  (perspective, ndlr) et seize pas de vide en diamètre. En hiver, j'y suis moins continuellement : car ma maison est juchée sur un tertre, comme dit son nom, et n'a point de pièce plus éventée que celle-ci, qui me plait d'être un peu pénible et à l'écart, tant pour le fruit de l'exercice que pour reculer de moi la presse (la foule, ndlr).
         C'est là mon siège. J'essaye à m'en rendre la domination pure, et à soustraire ce seul coin à la communauté et conjugale et civile; partout ailleurs je n' ai qu' une autorité verbale; en essence, confuse. Misérable à mon gré, qui n' a chez soi où être à soi, où se faire particulièrement la cour, où se cacher !... (Je) trouve aucunement plus supportable d'être toujours seul, que ne le pouvoir jamais être ".

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1712 : Naissance de Montcalm.


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1791 : "Conspiration des poignards"...
            De l'Encyclopédie Larousse :
            "Complot imaginaire qui provoque le désarmement de gentilshommes au château des Tuileries, le 28 février 1791....
            À la suite du départ des tantes de Louis XVI pour Rome, la Constituante débat, le 28 février, d'un projet de décret interdisant l'émigration. Il est rejeté par la droite et par Mirabeau. Une foule nombreuse - favorable à l'interdiction - se rend à Vincennes : le bruit court, en effet, qu'un complot se trame, afin de faire fuir le roi depuis ce château. On ne sait s'il s'agissait d'une manifestation spontanée ou bien d'une diversion organisée par les opposants au décret. La foule est bientôt rejointe par la Garde nationale et La Fayette, qui rétablit l'ordre.
            Entre-temps, trois cents à quatre cents nobles, dont certains sont armés de pistolets et de poignards, se sont rassemblés au château des Tuileries pour protéger Louis XVI de l'émeute. Le roi leur ordonne froidement d'abandonner leurs armes et de se retirer. Désavoués, les défenseurs du monarque, accusés d'avoir voulu l'enlever, sont malmenés et évacués sous les huées. Cet épisode retentissant, que les journaux dénoncent comme une conspiration de « Chevaliers du poignard », illustre les craintes du mouvement populaire face aux progrès de la Contre-Révolution, au moment où les forces émigrées se rassemblent sur les bords du Rhin.
             Il constitue surtout une étape dans la rupture entre Louis XVI et les royalistes intransigeants, qui appellent la noblesse, humiliée, à rejoindre l'émigration militaire et à délaisser le roi. Le débat est alors vif dans les milieux royalistes, dont une frange importante se défera de tout scrupule au lendemain de Varennes."
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Estampe représentant le signe de ralliement des "chevaliers du poignard", trouvé sur de Villers, l'un des chevaliers du poignard, tué dans cette journée...



1794 : Massacre des Lucs sur Boulogne.

            Il fut perpétré par les Colonnes infernales de Cordelier et Crouzat.
            Décret de la Convention du 1er octobre 1793 :
            "Il sera envoyé en Vendée des matières combustibles de toutes sortes pour incendier les bois, les taillis et les genêts. Les forêts seront abattues, les repaires des rebelles anéantis, les récoltes coupées et les bestiaux saisis. La race rebelle sera exterminée, la Vendée détruite".
            Au Lucs-sur-Boulogne, la population est enfermée dans l’église du village et 564 personnes, femmes, enfants, vieillards seront brûlés vifs, au nom de la République.
            Compte-rendu du citoyen Chapelain :
            "Aujourd'hui journée fatigante, mais fructueuse. Pas de résistance. Nous avons pu décalotter, à peu de frais, toute une nichée de calottins qui brandissaient leurs insignes du fanatisme.  Nos colonnes ont progressé normalement".
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          L'Historial de Vendée (ci dessous), aux Lucs, maintient le souvenir de ce premier Oradour sur Glane, toujours sans reconnaissance officielle : 

          http://historial.vendee.fr/ 

          C'est pour rendre hommage aux victimes qu'en 1993, pour la première fois, Soljenitsyne vient en France. Philippe de Villiers, et le Conseil Général de la Vendée, l’ont invité pour le bi-centenaire de la résistance de la Vendée. Il présidera aux côtés de l’Académicien Alain Decaux l’inauguration du Chemin de Mémoire des Lucs.
          * Pour lire l'intégralité de son discours, qui constitue le premier de nos Grands Textes :
          * Et pour consulter notre Album :
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: Naissance d'Ernest Renan.

          En cliquant sur le lien suivant, on trouvera, entre autres choses, le texte intégral de la conférence "Qu'est-ce qu'une Nation ?" (Conférence faite en Sorbonne, le 11 mars 1882) :                    

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1841 : Mort de Claude François Chauveau Lagarde.
          Il se distingua par son courage moral sous la Terreur : il assura la défense de Marie-Antoinette, avec une chaleur qui attira les soupçons du Comité de sûreté générale ; dès que la sentence eut été prononcée contre la reine, il fut convoqué devant le comité, accusé de l'avoir trop bien défendue, mais il réussit à se justifier.
          Il parla deux heures d’affilée : lorsque il eut terminé, la reine lui  murmura :
          "Comme vous devez être fatigué, Monsieur Chauveau Lagarde ! Je suis bien sensible à toutes vos peines..".
          « Les deux avocats ont plaidé avec autant de zèle que d'éloquence » : ce sont les termes mêmes du Bulletin du tribunal révolutionnaire....
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1895 : Naissance de Marcel Pagnol.

          Marcel Pagnol fut élu à l’Académie, à quarante-sept ans seulement, le 4 avril 1946. Sa réception, le 27 mars 1947, par Jérôme Tharaud, fut filmée, ce qui constituait une première dans l’histoire de l’Académie française.
           De François Mauriac (dans son Bloc-notes) :
           « Pagnol, le seul à ne pas avoir de socle. Il semble s’être glissé dans cette antichambre de l’éternité en passant par la fenêtre, le seul qui sente l’air du dehors ».
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- Les bavards sont ceux qui vous parlent des autres. Les raseurs sont ceux qui vous parlent d'eux-mêmes. Ceux qui vous parlent de vous sont de brillants causeurs.

- La première qualité d'un héros, c'est d'être mort et enterré.
- Tout le monde savait que c'était impossible. Il est venu un imbécile qui ne le savait pas et qui l'a fait.

- L’honneur, c’est comme les allumettes : ça ne sert qu’une fois… 

- Si l'on jugeait des choses par leur apparence, jamais personne n'aurait voulu manger un oursin...
 

1936 : Mort de Charles Nicolle.
           Il reçut le Prix Nobel de Médecine 1928 :
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