IL FAUT PROTEGER LES BALEINES !
Des baleines suivies en temps réel dans les océans
Par Marielle Court
Publié
Grâce à des planeurs sous-marins, des scientifiques ont enregistrés et localisés des baleines franches évoluant au large des côtes américaines.
Les bateaux navigant dans la région ont été priés d'être très vigilants et de ralentir leur vitesse afin d'éviter toute collision avec ces mammifères classés dans les espèces en danger.
Désormais, les planeurs sous marins sont équipés d'appareils qui non seulement sont capables d'identifier les chants de quatre espèces de baleines différentes (rorqual commun, rorqual boréal, baleine à bosses et baleine franche) mais ces informations sont analysées quasiment en temps réel. Les planeurs sous marins qui peuvent parcourir jusqu'à 25 km par jour, transmettent les informations toutes les deux heures environ lorsqu'ils remontent à la surface.
Risque élevé de collision avec les cétacés
Les baleines franches ont beau être protégées internationalement depuis 1935, elles ne sont plus que quelques centaines et sont inscrites sur a longue liste des espèces en danger d'extinction. En anglais, ces baleines sont appelées «right whales» ce qui pourrait se traduire par les «bonnes baleines». «Un nom qui leur a été donné par les chasseurs car elles avancent lentement, sont donc plus faciles que d'autres à attraper et surtout, elles flottent une fois tuées», raconte Michel André, chercheur à l'université polytechnique de Catalogne et spécialiste des cétacés. C'est ainsi qu'elles ont été décimées.Entre le 12 novembre et le 5 décembre, les chercheurs ont donc expérimenté deux planeurs sous-marins dans cette région de l'Atlantique nord. En croisant les données, «on a su très vite qu'il y avait des baleines franches qui se trouvaient là et nous avons prévenu la capitainerie du port. Celle-ci a donc mis un message sur son site demandant expressément aux bateaux d'être très vigilants et de ralentir», poursuit Mark Baumgartner. Un autre volet de la recherche de l'équipe américaine porte sur ce qui attire les baleines dans cette région du globe et en particulier l'alimentation qu'elles y trouvent. «Nous avons effectué des relevés de températures et de salinité de l'eau et nous avons également opéré des prélèvements de zooplancton dans la colonne d'eau,» précise le chercheur.
Mark Baumgartner reconnaît par ailleurs que dans cette région où les conditions de navigation sont particulièrement rigoureuses durant cette période de l'année, savoir où se trouvent les baleines permet aux scientifiques de ne pas avoir à passer trop de jours en mer dans le cadre de leurs observations scientifiques. Sur les neuf baleines repérées «quatre ont été parfaitement identifiées: Un mâle né en 2004, deux autres nés en 2006 et une femelle née en 2008».
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